DYNAMIQUE MICHEL AMINE PRESIDENT

SOCIETE VOULUE PAR AMINE MICHEL : PROJET DE SOCIETE DE L'UNDP POUR LA RCA

31 Janvier 2015, 14:16pm

Publié par MICHEL AMINE

Président Michel AMINE
Président Michel AMINE

U N D P ( UNION NATIONALE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES )

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Unité -Dignité- Travail

**********

Bangui, Janvier 2015

SOMMAIRE

N°d’ordre

Commissions

Pages

1

Diplomatie, relations avec les différentes institutions

3

2

.Agriculture, élevage, Eaux et Forêt, Environnement, Tourisme

22

3

Economie, Plan, Coopération Internationale, Finances et Budget

33

4

Commerce, Industrie, PME, PMI, Energie, Mines et Hydraulique

46

5

Enseignement maternel, primaire, secondaire, supérieur, Jeunesse, Sport, art et culture

57

6

Enseignement Technique, professionnel, Emploi, Fonction publique et Sécurité sociale

70

7

Communication, nouvelle technologie de l’information, culture civique Transport et urbanisme

79

8

Administration du territoire, Décentralisation et Régionalisation

93

9

Santé publique, Affaire Sociale et Genre

99

DIPLOMATIE, GOUVERNANCE POLITIQUE, ET RELATION AVEC LES INSTITUTIONS

Note introductive

La philosophie de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) est axée sur la Révolution Verte. La République Centrafricaine dispose de plus de quinze millions (15 000 000) d’hectares cultivables et d’un réseau hydrographique important drainant ainsi l’ensemble du territoire centrafricain. Sur les quinze millions d’hectares disponibles, difficilement un million d’hectares sont mis en valeur chaque année. Le sol centrafricain se prête pratiquement à toutes les cultures et le secteur agricole à lui seul peut faire vivre l’ensemble de la population centrafricaine et le supplément des produits agricoles peut être exporté non seulement vers les pays de la sous région mais aussi vers les pays d’Europe. Mais il est tout à fait absurde, voir amer de constater que plus de 50 ans après l’indépendance, la RCA continue d’importer de l’oignon et de la pomme de terre des pays voisins (Cameroun, Tchad, Soudan).

Fort de ce triste constat, l’UNDP compte révolutionner la production agricole en introduisant des nouvelles cultures porteuses et en organisant une production de masse à travers des moyens de production modernes.

Tenant compte du paradoxe centrafricain, où on a d’une part un pays richement bénie avec d’immenses potentialités naturelles et d’autre part un peuple en détresse, ne sachant à quel saint se vouer, le président Amine Michel a pris la lourde responsabilité de porter haut, le flambeau du peuple centrafricain à travers sa déclaration ci-après :

« Il y a plus de 20 ans, des patriotes centrafricains, ne se reconnaissant pas dans les différents partis politiques de l’époque, avaient décidé unanimement de confier la gestion de la destinée de la République Centrafricaine au Président Ange – Félix Patassé, candidat du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Leur ambition était de parvenir à terme à la constitution d’un Véritable Parti National dans lequel se retrouveraient tous les centrafricains intègres, attachés aux valeurs de l’Unité Nationale et militant sincèrement pour un changement en profondeur de la Société centrafricaine. En un mot, créer une société où tous les Centrafricains sont unis autour des idéaux de Démocratie authentique, d’Indépendance réelle, et de Justice sociale, une société où personne n’est mis de côté et où personne n’est écrasée. Le formidable élan suscité par ce Mouvement notamment auprès de la Jeunesse et des autres Forces vives de la Nation, fournissait la preuve que le peuple centrafricain ne voulait pas d’un replâtrage, mais militait et milite toujours pour un renouveau politique.

Malheureusement, cet élan sera brisé par toute une série d’évènements :

D’abord, l’absence d’une volonté politique réelle de la part des nouveaux maîtres du pouvoir à incarner l’espoir dans l’âme de la République et dans le cœur des centrafricains, de l’est à l’ouest, et du sud au nord. La course aux tapis rouges, aux honneurs, à la gloire personnelle avait fini par justifier le limogeage, par les députés acquis à la cause du pouvoir, du 1er Gouvernement du MLPC, dirigé par le Professeur Jean- Luc Mandaba, et une perte progressive de confiance entre les dirigeants de ce Parti et les masses populaires ;

Ensuite, la récupération de ces erreurs politiques par les partis politiques de l’opposition, et les ennemis de la démocratie, avait entraîné, de 1995 à 1997, toute la République dans une spirale de crises militaro – politiques avec des incommensurables conséquences, outre des actes de graves atteintes aux droits humains, sur l’économie nationale : pillages des biens meubles et immeubles de l’Etat, des Etablissements publics et privés, et destructions totales des entreprises dont les contributions fiscales permettaient à l’Etat de supporter mensuellement ses charges régaliennes ;

Enfin, le coup d’Etat du Général François Bozizé, le 15 Mars 2003, contre le régime du Président, Ange – Félix Patassé, suivi de celui de la Séléka, 10 ans plus tard, et de la désignation de Mme Catherine Samba – Panza, comme chef d’Etat de la transition, le 20 Janvier 2014 constituent désormais un héritage très controversé.

Malgré ce parcours difficile, et ces moments de crise de confiance, d’atermoiement, d’hésitation, et d’incertitude du lendemain qui se perpétue encore aujourd’hui, sous le règne de la Transition, on continue de noter avec grande satisfaction que la majorité du peuple centrafricain demeure fidèle aux idéaux de la Démocratie. Celle – ci entend au sein d’un Parti politique digne de ce nom, et aux côtés des autres forces démocratiques, participer au débat national de l’heure et contribuer à l’édification d’un Centrafrique nouveau, basé sur une authentique démocratie politique et économique.

Pour sa part, le Parti UNDP est profondément persuadé que la solution pour y parvenir, ne réside pas forcément dans la prolifération des petits partis, laquelle risquerait d’affaiblir le mouvement démocratique centrafricain face à l’hydre que sont les liquidateurs de la République, plus nombreux et de mieux en mieux organisés.

C’est pourquoi, notre modeste ambition, en tentant de rassembler nos forces, est d’aider avec le concours des autres courants politiques à la formation d’un Grand Parti National solidement implanté sur l’échiquier politique de notre pays et déterminé à jamais à prendre en charge les aspirations légitimes du peuple centrafricain à plus de Liberté, de Progrès et de Justice sociale.

C’est pour répondre à cette attente que des hommes et des femmes, de l’est à l’ouest, du sud au nord, qui sont tous frères et sœurs, ont décidé de créer l’UNION NATIONALE POUR LA DEMOCRATIE ET LE PROGRES en abrégé l’UNDP. ».

Aujourd’hui, notre pays est devenu non seulement la lanterne rouge en Afrique Centrale, mais surtout une tanière de hordes de mercenaires, des marchands de la mort, et des assassins de tout acabit. Face à cette grave crise qui est entrain de marquée l’histoire de notre pays, l’UNDP envisage d’apporter des solutions durables à travers la création des ressources et d’emplois, la concertation permanente avec l’ensemble de la population qui servira désormais de baromètre pour mesurer les avancées techniques et politiques à travers les moyens de communication et de sondage d’opinion moderne.

Ces échecs récurrents sont les résultats de la conjonction de deux (02) facteurs :

La substitution du néocolonialisme au colonialisme classique ;

La colonisation intérieure du fait des pouvoirs centrafricains qui se sont succédés, avec son cortège d’improvisation et d’incurie dans la gestion de la chose publique, de gabegie, de corruption, de pauvreté absolue et de pratiques outrancièrement tribalistes. La routine et le pilotage à vue pendant plus de 50 ans ont tenu lieu de programme à ces pouvoirs.

Le programme de l’UNDP ambitionne de transformer la vie du Centrafricain à travers le changement en profondeur de la société centrafricaine. Une société où les créateurs des richesses (travailleurs des villes et des campagnes) ne vivront plus dans la crainte du lendemain, traqués par l’analphabétisme, l’ignorance, l’insalubrité, la maladie et la mort, comme tel est le cas présentement. La réalisation de ce programme doit reposer principalement sur le travail des Centrafricains eux – mêmes, même si l’apport extérieur n’est pas à négliger.

Il s’agit pour l’UNDP d’inverser l’ordre actuel des choses qui privilégie le rôle de la communauté internationale dans le développement de notre pays, et ce, en raison de l’incapacité de ses dirigeants à redonner le goût du travail aux Centrafricains.

Ce programme que le Frère Président Fondateur de l’UNDP, Michel Amine, propose au peuple centrafricain, comporte 10 (dix) piliers à savoir :

A. volet Diplomatie, Sciences Politiques, Transition et Relation avec les Institutions ;

B. Volet Agriculture, Elevage, Eaux et Forêts, Environnement et Tourisme ;

C. Volet Economie, Plan, Coopération Internationale, Population, Pôles de développement, Finances et Budget ;

D. Volet Administration du Territoire, Décentralisation et Régionalisation ;

E. Volet Communication, Information, Culture civique, Travaux Publics, Logement, Urbanisme et Transport ;

F. Volet Défense Nationale, Sécurité publique, Justice, Droit de l'homme et la Gouvernance démocratique ;

G. Enseignement Primaire, secondaire et supérieur, Jeunesse, Sport, Art et culture ;

H. Enseignement Technique et professionnel, Fonction publique, Emploi et sécurité sociale

I. Commerce, Industrie, PME, PMI, Energie, Mines, Géologies et hydraulique ;

J. Santé publique, Affaires sociales, Promotion du Genre ;

A. DIPLOMATIE, SCIENCES POLITIQUES, TRANSITION ET RELATION AVEC LES INSTITUTIONS

I. ETAT DES LIEUX

Le journal Washington post de l’année 2002 fait état de la présence d’une anomalie magnétique en République Centrafricaine, pour expliquer l’existence d’énormes gisements miniers (470 indices) dont dispose le pays. Ce même journal révèle que malgré cette découverte par les avions spécialisés Américain et Russe, la population centrafricaine continue de vivre dans une situation d’extrême pauvreté : et c’est ça le contraste centrafricain.

Pour confirmer cette thèse, l’Indice de Développement Humain (IDH), place la RCA parmi les 5 derniers pays les plus pauvres du monde.

L’état de délabrement, le manque de matériels et d’équipements de l’unique aéroport de Bangui, la très faible luminosité à vol aérien la nuit, montre à suffisance que la ville de Bangui ressemble à un grand village, comparée aux autres villes même de la sous région. Les hommes politiques qui ont eu l’opportunité de visiter les réalités des progrès réalisés dans les autres états, ont au bout de plus d’un demi-siècle, gardé un mutisme inquiétant sur la problématique du développement de la RCA.

Sur une population estimée à 4,8 millions d’habitants en 2014, la RCA compte 1,6 millions de jeunes désœuvrés pour 5 habitants au Km2. Malgré la faible densité de la population qui a évolué au fil des années, outre quelques progrès enregistrés dans les années 60, grâce à l’appui des techniciens Israélien qui ont appuyé le programme Jeunesse Pionnière Nationale (JPN), aucun régime politique n’a été capable d’apporter des réponses appropriées à l’épineux problème d’emploi de la Jeunesse, qui est aujourd’hui à l’origine de l’effondrement de l’état centrafricain.

L’UNDP entend poser les vrais problèmes qui bloquent le développement du pays et poser non seulement les réelles bases du développement mais amorcer aussi la construction d’un état moderne.

L’état de lieu de la République Centrafricaine se présente ainsi qu’il suit par secteur:

1-1/ Dans le domaine politique

Depuis l’indépendance, les régimes politiques centrafricains se sont caractérisés par le pilotage à vue, l’amateurisme politique, le clientélisme, le népotisme et le régionalisme. Les changements politiques intervenus sont à 90 % issus des coups d’Etat récurrents.

La vie politique en RCA est marquée par la confiscation du pouvoir et donc le non respect de l’alternance démocratique.

Dans le principe, c’est le régime semi-présidentiel qui est prévu, mais en pratique, le régime politique est purement Présidentialiste et confer la plénitude du pouvoir exécutif au Président de la République, Chef de l’Etat, ce qui met du coup le Premier Ministre, Chef du Gouvernement en difficulté dans l’exercice de ses fonctions.

La prolifération des partis politiques dont on enregistre déjà plus d’une soixantaine de formation politique constituée sur des bases de tribalisme et de clientélisme, pour une population estimée à moins de cinq millions d’habitants constitue déjà un danger pour la paix et la cohésion sociale.

1-2 Dans le domaine de la sécurité et de la paix

Depuis la fin de l’année 2012 jusqu’au changement politique du 24 mars 2013, les braquages, enlèvements, arrestations et détentions arbitraires, exécutions sommaires et extrajudiciaires, tortures, mauvais traitements, viols et autres crimes sexuels, destructions des propriétés privées et publiques, incendies criminelles de villages et pillages généralisés, obstructions à la libre circulation des personnes et des biens, etc. sont devenus le lot quotidien des populations centrafricaines, faisant du pays un état de non droit où la paix et la justice ont disparu.

Depuis plusieurs décennies, la RCA n’est connue sur le plan international que par les crises militaro-politiques, ce qui a suffisamment érodé son image à l’extérieur.

Les multiples soubresauts que le pays a connus ces dernières années ont mis donc totalement en péril la paix, la concorde nationale et le développement économique du pays.

1. –3/ Dans le domaine de la promotion de la Justice et des Droits de l’Homme

La qualité des services rendus aux justiciables, le manque d’objectivités dans certaines décisions, l’indépendance du pouvoir judiciaire, et le comportement des acteurs constituent les maux qui rongent la justice centrafricaine.

S’agissant des infrastructures judiciaires et pénitentiaires, le constat est aussi alarmant.

Tous les bâtiments abritant les juridictions, les commissariats, les brigades, tous les établissements pénitentiaires et toutes les résidences des magistrats et greffiers ont été systématiquement pillés et saccagés. Tous les dossiers des justiciables ainsi que les robes des magistrats ont été emportés et tous les prisonniers ont été libérés. Ce qui a accentué le braquage qui se pratique maintenant en plein jour et dans les rues.

1-4/ Les Institutions Républicaines et Administratives

1-4-1/ Dans le domaine des Institutions démocratiques

Certaines Institutions Républicaines telles que l’Assemblée Nationale (Conseil National de Transition), Cour Constitutionnelle, Conseil Economique et Social, Conseil National de la Médiation, Haut Conseil de la Communication et la Haute Cour de Justice ont été créées. Certaines de ces structures sont opérationnelles ; d’autres par contre, éprouvent d’énormes difficultés de fonctionnement à savoir :

- Faible capacité managériale et technique ;

- Mauvaise collaboration inter- institutionnelle ;

- Mauvaise perception de leurs missions par les populations ;

- Instabilité notoire dans leur fonctionnement ;

- Manque de financement adéquat pour le renforcement de leurs capacités humaines, opérationnelles et techniques … ;

1-4-2/ Dans le domaine des Institutions administratives

L’Administration centrafricaine est fortement marquée par la tradition juridique française. Elle n’était en réalité que la projection outre mer de l’organisation politique administrative métropolitaine.

Cette situation avait pour corollaire :

- Une désarticulation entre les structures administratives et supra-administratives (Etablissement public- d’Etat) :

- Une sous administration du territoire conséquence d’une mauvaise implantation de structures administratives provoquant ainsi un déséquilibre entre les zones urbaines et rurales ;

- Une forte concentration du pouvoir au niveau central au détriment des entités locales ;

- Une monopolisation de l’appareil de l’Etat par le parti au pouvoir ;

- Une politisation de l’administration avec ses conséquences directes (le clientélisme, le népotisme, le régionalisme etc.…. ;

- L’incompétence des Autorités déconcentrées avec ses conséquences néfastes directes qui sont la paupérisation des communautés de base (Groupements, Quartiers, Villages) ;

- La faillite des sociétés et entreprises publiques du fait de la mauvaise gestion par un personnel non qualifié.

1-5/ Dans le domaine de la diplomatie

Depuis plusieurs décennies, la politique étrangère de la République Centrafricaine est mal définie dans son ensemble, à savoir :

1/ La non effectivité de la carte diplomatique adoptée depuis 2002. En effet, sur vingt quatre (24) postes prévus, seulement une dizaine sont plus ou moins opérationnelles avec quatre (4) Chefs de Mission ;

2/ L’absence de la Centrafrique dans les Organisations Internationales telles que l’Union Africaine, la CENSAD ….. Parce que sous sanction pour non versement des contributions ;

3/ Le non versement des crédits de fonctionnement aux Ambassades entraînant l’accumulation des arriérés et souvent l’inexistence même du poste et de responsable : cas de la République Démocratie du Congo (RDC) où la RCA à un moment donné était représentée par un chauffeur qui faisait office de Chargé d’Affaires ;

4/ Le niveau insignifiant des salaires versés au personnel exerçant au sein du Département qui terni l’image du pays ;

5/ Le non rapatriement du personnel relevé des postes diplomatiques, attendant pendant des années des billets tout en conservant leurs salaires de fonction ;

6/ La non organisation des conférences des Ambassadeurs et l’irrégularité dans la tenue des Commissions Mixtes ;

7/ Le nombre pléthorique et la désignation complaisante sans enquêtes préalables des Consuls représentant les intérêts de la République Centrafricaine ;

8/ Le manque de délimitation précise des attributions entre le Ministère des Affaires Etrangères et celui du Plan entraînant des conflits de compétence et une désorganisation préjudiciable au fonctionnement de l’Etat ;

9/ L’absence d’une structure adéquate de formation et les nominations des diplomates qui ne respectent pas souvent les critères de compétence, de représentativité et de lobbying ;

1-5-1/ Dans le domaine de la coopération internationale

Depuis quelques décennies, le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale n’a cessé d’éprouver quelques difficultés dans son fonctionnement à savoir :

2. L’absence d’une politique nationale dynamique de coopération internationale en RCA ;

3. Le développement économique et social de la RCA est largement tributaire des financements extérieurs ;

4. Le manque d’un mécanisme de concertation entre les Départements techniques en charge de la Coopération Internationale et les autres Départements Ministériels ;

5. La non implication du Département lors de la signature des Conventions par certaines ONG internationales au nom de la RCA ;

6. L’absence de la vulgarisation des Accords ou des financements auprès des Bureaux d’études et des ONG nationales, ce qui aboutit souvent aux difficultés d’absorption des crédits du FED par la RCA ;

7. L’incapacité des Bureaux d’études et des ONG nationales à présenter des projets éligibles ;

8. L’absence d’un mécanisme fiable de suivi des postes réservés à la RCA dans les Organismes Internationaux ;

9. L absence d’une équipe de Négociateurs centrafricains bien qualifiés.

1-6/ Dans le domaine de l’Ethique et de l’Intégrité

Depuis plusieurs décennies, la République Centrafricaine n’a cessé de vivre des troubles sociaux et politico-militaires.

Ces différents évènements ont généré des dérives suivantes :

Mutineries, rebellions armées avec l’implication des mercenaires du Congo Démocratique, du Tchad, du Soudan etc. ;

Grèves des fonctionnaires, des élèves et étudiants à répétition, mouvements populaires … ;

Occupation d’une partie du territoire par les rebelles étrangers (Ougandais et Tchadiens) ;

Perméabilité de nos frontières avec le Tchad, le Soudan et l’Est du pays.

En outre, ces différents maux ont pour corollaire :

L’insécurité grandissante sur l’ensemble du territoire ;

Le banditisme ;

L’incivisme ;

La circulation illégale et incontrôlée des armes de guerre et de petits calibres ;

La baisse de niveau dans les établissements scolaires (système éducatif inadapté) ;

Le délabrement des infrastructures socio-économiques ;

La nomination des Agents et Fonctionnaires de l’Etat sans tenir compte des critères de compétence (l’homme qu’il faut à la place qu’il faut) ;

La coopération internationale mal gérée ;

L’affairisme d’Etat, le clientélisme, le népotisme, le régionalisme, la corruption, la rackette, la gestion non éthique des ressources de l’Etat, le clanisme…, érigés par les pouvoirs publics en systèmes de valeur ;

L’exclusion l’instabilité politique chronique, la mauvaise gouvernance, la dégradation des valeurs culturelles, l’amateurisme des dirigeants, l’égoïsme, la malhonnêteté, l’injustice, l’impunité, le non respect des Droits de l’Homme etc.… .

Les derniers évènements ont empiré la situation du pays par :

Des atteintes à l’intégrité physique et morale des personnes ;

La destruction des édifices publics, pillages des biens appartenant à l’Etat et aux particuliers ;

Des assassinats ;

Des conflits interethniques, intertribaux et interreligieux ;

La discrimination ;

La rivalité entre les communautés (Chrétienne et musulmane)

L’intolérance et le rejet…. ;

II. VISION DE L’UNDP

2-1/ La stratégie politique de l’UNDP

L’UNDP entend rompre avec le système politique traditionnel basé sur le pilotage à vue et l’amateurisme politique au mépris total des attentes de la population pour adopter désormais une démarche politique purement scientifique où il sera mis en place un laboratoire de traitement des données sociaux-économiques et politique à partir des indicateurs quantifiables et mesurables, des baromètres pour le suivi des projets de sociétés, à partir des sondages d’opinion continus dans chaque domaine, pour prendre en compte régulièrement les aspirations profondes de la population dans la gestion du pouvoir : il s’agira en outre du traitement et de publication régulière des données sur l’accès de la population à l’éducation , aux services sociaux de base, aux soins de santé, à l’emploi, au code de polarité des élus et des hauts dirigeants etc..

Pour moderniser la vie politique, l’UNDP entend instaurer pour ses militants, ce qu’on appelle « l’école du parti », afin d’avoir une nouvelle classe des acteurs politiques modernes.

Ce programme obéit aux principes suivants :

Construire un véritable Etat de droit garantissant toutes les libertés individuelles et collectives et la règle de l’alternance générationnelle. A cet égard, l’adoption d’une Charte Nationale des Libertés est d’une nécessité urgente ;

Mettre en place des Institutions fortes et fiables, selon le sacro – saint principe de la séparation des pouvoirs ;

Lutter pour l’affermissement et la prédominance de l’Unité Nationale et la consolidation de l’Indépendance Nationale.

2-2/ Les reformes à entreprendre

2-2-1 Dans le domaine de la sécurité et de la paix

Eu égard à ce qui précède, l’UNDP s’engage à :

Renforcer la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire ;

Renforcer la capacité technique et opérationnelle du Conseil National de Sécurité ;

Mettre en place une police de proximité susceptible de contribuer à la surveillance et à la sécurisation des quartiers par le biais des patrouilles visibles pédestres ou motorisées ;

Construire une nouvelle force de défense et de sécurité dont le pays en a besoin afin de renforcer la sécurité transfrontalière, analyser les lacunes à combler en personnel etc.

2-2-2/ Dans le cadre de la paix durable et d’une véritable réconciliation

Pour restaurer la paix dans le pays, l’UNDP s’engage à:

Mettre en place un mécanisme de prévention et de gestion des conflits au niveau communautaire, en prenant appui sur les personnalités qui ont été invitées à New York en septembre 2014 pour encourager le diadoque intra et intercommunautaire ;

Mettre en œuvre des programmes de sensibilisation aux valeurs de paix, de concorde nationale et au dialogue entre les différentes communautés et dans les cursus scolaires dès le primaire ;

Prendre des mesures administratives portant création d’un fonds de solidarité nationale pour la prise en charge des victimes de crises ;

Elaborer un rapport périodique sur les Droits de l’Homme à la nation ;

Adopter une loi portant création de la Commission des Droits de l’Homme ;

Renforcer les capacités nationales en matières de protection et promotion des Droits de l’Homme et la culture de la paix ;

Vulgariser les conventions en matière de protection des Droits de l’Homme notamment 169 de l’Organisation Internationale du Travail sur les peuples autochtones et tribaux ;

Evaluer et valider la vulnérabilité de la RCA dans le cadre du New Deal.

2-2-3/ Dans le domaine de la promotion de la Justice et des Droits de l’Homme

Pour résoudre la crise judiciaire, l’UNDP s’engage à :

Identifier les actes graves de violation des Droits humains, et en particulier les violences faites aux femmes et aux enfants et poursuivre les auteurs ;

Réhabiliter et équiper les tribunaux et autres structures de justice à travers tout le pays ;

Redéployer les services judiciaires sur l’ensemble du territoire avec le personnel nécessaire ;

Faciliter l’accès des plus vulnérables aux services judiciaires par la mise en place de structure de justice de proximité ;

Mettre en place des campagnes de sensibilisation pour la promotion des Droits de l’Homme ;

Faire respecter les droits des peuples autochtones (Pygmées, Peuls).

2-2-4/ Dans le domaine des Institutions démocratiques

Pour que les Institutions jouent pleinement leurs missions, l’UNDP s’engage à :

-Leur apporter un appui substantiel pour le renforcement de leurs capacités humaines techniques et opérationnelles ;

-Encourager les Institutions à conclure un partenariat gagnant-gagnant avec les Institutions similaires de la sous Région et des autres continents.

- Vulgariser et sensibiliser les populations sur les réalisations des différentes Institutions de la République (Traités internationaux, conventions, Textes de loi, Règlements, Rapports, Publications, avis etc.…)

2-2-5/ Dans le domaine des Institutions administratives

L’UNDP s’engage à :

Militer en faveur d’une administration à travers la politique de Régionalisation et Décentralisation ;

Mettre l’accent sur l’Administration de rendement basée sur des objectifs et des résultats à atteindre (renforcement des capacités des agents de l’Etat) ;

Dépolitiser l’Administration par l’adoption d’un nouvel Wébérien axé sur la rationalisation et la différenciation ;

Opter pour une planification régionale ou décentralisée en vue de donner la possibilité aux collectivités territoriales de rechercher la satisfaction de ses besoins ;

Assurer l’implantation des structures administratives sur toute l’étendue du territoire.

2-2-6/ Dans le domaine de l’Ethique et de l’Intégrité

Pour une sortie de crise effective et efficace des différents fléaux sociaux et politico-militaires qui ont toujours secoué la RCA, l’UNDP (à l’exemple de la Commission Nationale chargée de l’Ethique et l’Intégrité du Burkina-Faso créée depuis son sursaut patriotique et du Ministère d’Etat Ougandais Chargé de l’Intégrité créé suite à l’effondrement de son pays) s’engage à créer un Ministère chargé de l’Ethique et de l’Intégrité en RCA.

Ce Département aura pour missions de :

Faire des recherches et mener des études sur des maux imminents, présents à la conscience commune pour essayer d’avoir une action commune ;

Jouer le rôle de laboratoire d’expérimentations sociales ;

Assurer le plaidoyer entre les partenaires nationaux /sociaux ;

Informer, éduquer et communiquer avec les différents acteurs nationaux sur les comportements éthiques ;

Créer une commission nationale pour les citoyens(es) intègres (CNCI) qui sera rattachée au cabinet pour sensibiliser les populations sur le code de bonne conduite ou sur les comportements éthiques ;

2- 3 /La détermination des postes ministériels

Tenant compte des grandes reformes que l’UNDP entend entreprendre, Le Gouvernement qui sera composé comprendra un Premier Ministre qui sera le Chef du Gouvernement, trois ministères d’Etat, 18 Ministères et 05 Ministères délégués soit un total de 26 ministres qui se décomposent ainsi qu’il suit :

S.E. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement

1- Ministre d’Etat en charge du développement rural

2- Ministre d’Etat en charge des mines, du Pétrole, de l’Energie et de l’Hydraulique,

3- Ministre d’Etat en charge des travaux publics, de l’Urbanisme, de l’habitat et des édifices publics;

4- Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé de la réforme judiciaire et des Droits de l’Homme ;

5- Ministre des Affaires Etrangères, de l’intégration africaine et de la Francophonie ;

6- Ministre de la défense nationale, chargé de la reconstruction des armées, des anciens combattants, des victimes de guerre et du DDR ;

7- Ministre chargé de l’Administration du territoire, de la décentralisation et régionalisation ;

8- Ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération internationale, chargé des pôles de développement;

9- Ministre de la sécurité publique, de l’émigration-immigration;

10- Ministre des Finances et du budget, ;

11- Ministre de l’Economie forestière, de l’environnement , de l’écologie et du tourisme;

12- Ministre de la santé publique, des affaires sociales et de l’action humanitaire ;

13- Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;

14- Ministre de la communication , de l’Ethique, de l’Intégrité et de la Réconciliation nationale, ;

15- Ministre des Postes et télécommunication chargé des nouvelles technologies;

16- Ministre de la fonction publique, du travail, de la sécurité sociale et de l’emploi;

17- Ministre des transports et de l’aviation civile ;

18- Ministre en Charge de l’enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ;

19- Ministre du commerce, de l’Industrie, des Micro-finances et des petites et moyennes entreprises;

20- Ministre de la Jeunesse, des sports, des arts, de la culture et du développement de l’artisanat,

21- Ministre chargé du Secrétariat général du Gouvernement et des relations avec les Institutions ;

Ministres Délégués

1-/Ministre Délégué à la Défense Nationale, à la Restructuration de l’Armée et au Programme DDR,

2-/Ministre délégué au Développement Rural, chargé de l’Elevage,

3- /Ministre délégué aux mines et pétrole chargé de l’Energie et de l’Hydraulique ;

4-/Ministre délégué à l’Urbanisme et à la Réforme Foncière ;

5-/Ministre délégué aux Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement Ecologique.

III. LE SYSTEME INSTITUTIONNEL

3-1-La constitution de la RCA

Il est indispensable de réviser la constitution de 2004, pour apprécier certains aspects en tenant compte des aspirations profondes de la population, tant sur les droits humains, que sur la culture et la démocratie.

3.2 -/ Les grandes institutions étatiques

3-2-1/L’Exécutif :

L’UNDP appui le pouvoir exécutif de la RCA qui est constitué d’un régime semi – présidentiel avec un Président de la République élu au suffrage universel pour cinq (05) ans, renouvelable une seule fois incarnant la nation, il est le Chef des Armées. Il est assisté d’un Premier Ministre, Chef du Gouvernement, issu de la majorité parlementaire et responsable devant le Parlement et le Président de la République.

3-2-2/Le Parlement :

L’UNDP envisage doter la République Centrafricaine d’un Parlement avec deux (02) Chambres, celle des députés et le conseil économique et social. Celle des députés dont les membres sont élus au suffrage universel pour quatre (04) ans. Ceux – ci ont l’initiative des lois au même titre que le Gouvernement et peuvent le censurer. Le Président de la Chambre est élu pour la durée de la législature. Pour permettre à ces élus du peuple d’assumer leurs fonctions de représentants de tous les sans – voix de la société centrafricaine, des moyens appropriés doivent leur être alloués. Le conseil économique et social, quant à lui, constitue la deuxième chambre. Ses membres qui relèvent de la société civile, sont élus pour une durée de quatre (04) par leurs corporations. Ils émettent des avis et des recommandations au nom de leurs entités sur les projets ou propositions de lois et les projets de loi de finances. Le Président de cette Chambre est aussi élu pour la durée de la législature.

3-2-3/Le Justice :

Il convient de tout mettre en œuvre pour garantir l’indépendance de la Justice, car il y va de la liberté et du droit du Citoyen. La réhabilitation de ce 3ème pouvoir passe par la moralisation de la magistrature et la fin de l’ingérence intempestive de l’exécutif et de la propension inouïe à la corruption qui y règne.

3-2-4/La presse

La presse constitue le quatrième pouvoir et l’UNDP compte pendant l’exercice de son pouvoir redonner l’image de marque à la presse centrafricaine en la hissant à un diapason de l’échelle internationale et faire de ce pouvoir un véritable levier de développement social et économique.

3-3/ La politique intérieure

3-3-1 L’Administration Centrale : Elle est caractérisée par la démotivation des fonctionnaires, son faible rendement et sa capacité très limitée de renouvellement due à la non – intégration des jeunes diplômés. Les réformes administratives entreprises jusqu’à ce jour, sous l’impulsion des institutions internationales a consisté par le biais des plans d’effectifs à réduire le nombre des fonctionnaires par département ministériel. Il s’agit d’aller plus loin en débarrassant l’Administration Centrafricaine de toutes ses tares , grâce aux critères objectifs qui doivent dorénavant présider au recrutement et à l’avancement dans la fonction publique ( compétence, savoir – faire, concours, etc.) ainsi qu’à la motivation des fonctionnaires par le déblocage des avancements et des salaires.

3-3-2 L’Administration locale : Il convient de reconsidérer les préfectures dans leurs limites actuelles au profit des grandes réformes économiques. A la tête de ces régions seront nommés des Gouverneurs dont l’autorité couvrira plusieurs préfectures. Les Gouverneurs comme les Préfets seront choisis en fonction de leur compétence, leur intégrité, leur impartialité, leur sens du devoir national, et de leur engagement pour le sacrifice suprême, et seront véritablement des agents de développement.

Dans la politique de redéploiement de toutes les meilleures compétences dans ces régions de l’intérieur, l’UNDP envisage la transformation des villages (amélioration de l’habitat, investissements) afin de sortir les paysans centrafricains du « moyen- âge ».

Les autorités locales (Gouverneurs et Préfets) seront assistées par des conseils régionaux élus regroupant les forces vives des régions respectives (sorte de petit parlement local à vocation surtout économique).

3-3-3 / La laïcité et le culte :

L’UNDP entend mettre les moyens matériels et les personnes ressources à la disposition des leaders ecclésiastiques chrétiens et musulmans pour apporter un éclairage l’importance de la religion dans le développement d’un pays, et l’apport indispensable de l’église non seulement dans le domaine spirituel mais aussi dans le domaine du développement économique, humain, social ainsi que de l’unité nationale.

3-3-4/ Le système électoral :

A défaut d’utilisation du système biométrique dans le processus électoral, l’UNDP entend procéder à une relecture du code électoral pour garantir la transparence dans la procédure électorale, en mettant un accent particulier sur la représentativité des représentants sociaux et administratifs, et le traitement informatisé des procès verbaux dont la falsification a toujours été à l’origine des fraudes massives qui ont toujours caractérisé les élections en Centrafrique.

3-3-5/ La Bonne Gouvernance :

La mission de l’Administration centrafricaine a été souvent guidée par des objectifs mal définis :

On constate que la politisation et la tribalisassions de l’administration sont les obstacles à son efficacité et à une bonne gestion des affaires de l’Etat.

Les tares les plus pernicieuses s’affichent par un laxisme chronique, une corruption à tous les niveaux de l’Administration publique, le non respect des horaires de travail qui se traduit par un faible rendement. L’autorité de l’Etat est brisée par le comportement même de ceux qui sont chargés de la rehausser.

A ce sujet, l’UNDP entend asseoir : un véritable état de droit, où la bonne gouvernance sera appliquée dans toute sa rigueur et dans tous les domaines.

IV. D IPLOMATIE ET POLITIQUE ETRANGERE

Le principe intangible est la recherche de la coopération avec tous les pays du monde dans le respect de l’indépendance de notre pays et sur la base des intérêts réciproques.

4 – 1/ Approche holistique de la politique extérieure

La promotion de la politique extérieure et de la diplomatie de la République Centrafricaine, c’est-à-dire, la mise en mouvement de la conception ou de l’organisation d’une part, et de l’exécution ou de la réalisation d’autre part, signifie la conquête et la reconquête du monde, de la communauté Internationale sur tous les plans, par notre pays et qui l’intègre au sein des nations libres et prospères.

La politique extérieure qui est le prolongement de la politique nationale est avant tout stratégique. Pour notre pays comme pour les autres, la sécurité globale et la stabilité apparaissent comme une préoccupation commune. Les rapports que les Etats entretiennent entre eux ne sont pas un ensemble d’illusions, de rêves, de souhaits ou de désirs relevant du domaine purement fictif. Au contraire, les Etats sont réalistes pragmatiques ; ils ont des intérêts, des besoins fondamentaux à satisfaire ; ils ont des buts, des objectifs à réaliser, qui sont identifiés, hiérarchisés en fonction des moyens dont ils disposent.

Mais dans toutes les hypothèses, la problématique de base est la même : il s’agit de concilier le principe de la souveraineté territoriale avec les exigences des relations internationales.

Les relations diplomatiques et consulaires entre les peuples ont toujours existées et canalisées les relations humaines depuis les temps anciens. Le droit international les a adoptées et organisées et sont devenues indispensables pour le renforcement des relations amicales entre les peuples. Les relations diplomatiques peuvent aussi devenir un puissant instrument de pression entre les Etats. Les règles qui leur sont applicables s’efforcent de faciliter ce renforcement tout en évitant les pressions.

4 – 2/Les actions prioritaires à entreprendre pendant la transition

Le Président Fondateur entend marquer sa présence personnelle sur l’ensemble du Territoire Nationale dans les conditions de sécurités assurées, et parler au nom du peuple souverain qui est tout à la fois artisan de son propre projet, instrument et destinataire de la politique de l’UNDP. Cette vision s’applique également aux sinistrés de toutes catégories sociales qui méritent consolation et encouragement sans oublier les déplacés de la diaspora. Dans cette même logique, l’UNDP se propose d’entreprendre les actions jugées urgentes ci-après :

a) Envoyer des missions ciblées à l’extérieure en relation avec le Ministre des Affaires Etrangères : missions d’études et d’exploration, missions spéciales ou missions d’amitié et de solidarité auprès des Etats amis ou des Institutions Internationales car dans la pratique, certaines reconnaissances peuvent être prématurées, et d’autres manifestement tardives.

b) Entreprendre et développer les relations avec les institutions financières internationales, les instituions de brettonwood, qui sont des organisations privées publiques et qui ont pour rôle d’accumuler des fonds provenant des épargnants et de les canaliser vers les individus, les entreprises ou les ménages qui ont besoin de crédit.

Dans le cas particulier de notre pays en crise économique et financière aigue caractérisée par l’absence d’investissements et de productivité, donc de croissance et de développement, il y a lieu d’intensifier en urgence et de renforcer les relations entre la division Economie – Finances – Budget – Coopération Internationale et les Institutions Financières Internationales.

c) Consacrer les relations d’amitié, de fraternité, de solidarité et de consanguinité sous – régionales à la fois géographiques, historiques et traditionnelles entourant notre centralité, notre continentalité (Tchad, Cameroun, République du Congo, République Démocratique du Congo, Gabon, Soudan, Sud-Soudan) ainsi que les pays amis régionaux avec qui, la RCA a établi des relations diplomatiques ou simplement consulaires.

d) Redynamiser les relations dans tous les domaines avec tous les Etats qui présentent des intérêts stratégiques pour la RCA.

e) Evaluer les arriérées de cotisation de la République Centrafricaine et reconquérir avec force et vigueur nos amitiés historiques, culturelles et privilégiées au premier rang desquelles figurent la France, viennent les USA, la Russie, le Canada, puis en puissance le Brésil et l’Argentine en Amérique du Sud et les autres états.

f) Avec les pays Asiatiques singulièrement : Accroitre de manière plus significative la promotion des excellentes relations dans tous les domaines par l’identification de nouveaux Ambassadeurs chargés de préparer efficacement les visites officielles d’amitié et de reconnaissance et envisager la consolidation des grands travaux à Haute intensité en Main d’Œuvre (infrastructures sociales de transport, (Bangui – Birao et Bangui – Obo) ainsi que l’exploitation des ressources forestières et minières.

La diplomatie de l’UNDP a intérêt à développer davantage des relations positives de compréhension mutuelle à partir d’une approche efficace : à cet effet, l’évaluation de la coopération entre la RCA et la Chine ainsi que le Japon s’avère indispensable.

g) Adopter une stratégie de diplomatie agressive dans les domaines politique, économique et social, en allant vers les pays ouverts au développement des droits fondamentaux de l’être humain.

h) Développer aussi des rapports de partenariats gagnants-gagnants envers les pays pétroliers. Ces rapports dont l’intérêt essentiel résiderait dans la coopération financière, économique et commerciale doivent être établis.

i) Procéder à la formation urgente des cadres techniques et de conception qui seront appelés à gérer le système pétrolier.

4 – 3 / Les Représentations diplomatiques

Les Ressources humaines : pour soutenir ce renouveau de notre politique extérieure, il faut cesser avec le folklore ambiant et incompétent et former une nouvelle génération de diplomates de carrière à qui les moyens seront donnés afin qu’ils représentent dignement notre pays à l’extérieur. La valorisation de toutes les ambassades porteuses sur le plan social et économiquement sera l’une des mesures d’urgence à prendre.

Eu égard à tout ce qui précède, L’UNDP, s’engage à :

Redéfinir par une loi, la politique étrangère de la RCA avec des contours bien déterminés ;

Inventorier tous les problèmes liés aux finances touchant les contributions, les crédits de fonctionnement et les salaires des cadres œuvrant dans les services centraux et dans les Ambassades et prévoir un budget conséquent à la réalisation de cette mission de souveraineté nationale ;

Recenser et auditer tous les consuls nommés pour mettre de l’ordre dans ce corps en respectant les dispositions en vigueur et en respectant les dispositions des conventions en vigueur tout en priorisant l’intérêt national ;

Réviser les textes organiques du Ministère de l’Economie, du plan et de la Coopération Internationale et ceux des Affaires Etrangères et la mise en place d’un mécanisme de concertation pour éviter des chevauchements malsains ;

Prendre en compte des critères de compétences et de respectabilité dans les domaines de nominations de nos Diplomates tant à l’étranger que dans les services centraux ;

Renforcer les capacités institutionnelles et techniques du Département et améliorer les conditions de vie et de travail du personnel diplomatique ;

Réviser le statut des Diplomates en tenant compte de la nomination des Ambassadeurs Résidents.

Rendre opérationnelle la Carte Diplomatique, objet du décret n° 02.207 du 06 août 2002.

Reprendre la conférence annuelle des Ambassadeurs.

4-4 Les organisations internationales

4-4-1/ Coopération multilatérale (FMI, Banque Mondiale, BAD, etc.) :

Recourir au financement pour les investissements et non pour le fonctionnement de l’Etat. Par ailleurs, il revient à l’Etat centrafricain de définir de façon souveraine sa politique économique et d’estimer ses besoins en matière d’assistance technique.

4.4.2/ Coopération bilatérale :

France : réajuster les accords de coopération pour les mettre à jour, et mettre l’accent sur la coopération technique dans les domaines de l’éducation, de la santé, et de la recherche scientifique.

Autres pays : élargissement, approfondissement et réchauffement des relations diplomatiques, d’échanges économiques et socio culturels avec d’autres pays, tels que les USA, l’Israël, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne, le Brésil, l’Inde, la Russie, les Pétromonarchies du Golfe, etc.

4. 4.3 / Le rôle de la RCA dans la vision de la CEAC

Dans le cadre de la coopération sous-régionale, il sera question de tout faire pour sortir la CEMAC de sa torpeur. A cet effet, La RCA aura la lourde mission de reconquérir son honneur au sein de la structure en ramenant le siège de la CEMAC à Bangui. Il importe de consolider cet outil de coopération (application des principales du Traité) et parvenir à jouer un rôle plus catalyseur et plus important au sein de la CEEAC dans tous les domaines y compris de la résolution des conflits.

4. 4.5 / Le rôle de la RCA dans la vision de l’UA

La RCA doit sortir du cadre de la diplomatie hasardeuse, pour opter une nouvelle dynamique en termes d’exemplarité dans le règlement des contentieux financiers ainsi que la Représentativité de ses ressortissants au sein de l’Union Africaine et de toutes les organisations internationales.

V. LA CONSOLIDATION ET STABILISATION

5-1/ La politique migratoire

La mise en œuvre des Travaux à Hautes Intensités de Main d’Œuvre(THIMO), ainsi que la nouvelle politique en faveur de l’emploi des jeunes, contribuera à sédentariser les jeunes par région et par conséquent à décourager les ambitions migratoires vers l’Europe.

5-2/ Les mandats des forces en présence

Une réévaluation des mandats des partenaires des Nations Unies s’avère indispensable pour redéfinir les missions et les durées de différentes interventions en RCA.

Dans le cadre de la coopération générale, l’UNDP s’engage à :

1 - Mettre en place dans les plus brefs délais après les élections, une politique nationale de la coopération internationale clairement défini pour un pays post conflit comme la RCA ;

2 - Etudier et mettre en place dans plus bref délais un pool de Négociateurs appelés à négocier et suivre tout projet et programme afin de faire bénéficier le pays de ces ressources :

3 - Créer un mécanisme de concertation entre les Ministères des Affaires Etrangères et du Plan pour toutes les Conventions et avec les Départements demandeurs :

4 - Mettre en place une stratégie pouvant permettre l’implication du Plan dans le processus de la signature des Conventions par les ONG internationales au nom de la RCA :

5 - Instaurer un mécanisme de suivi des postes réservés à la RCA dans les Institutions et Organismes internationaux ;

6 - Renforcer systématiquement les capacités des Bureaux d’Etudes et ONG nationaux ;

7 – Faire respecter et appliquer la Déclaration de Paris qui vise l’appropriation des initiatives locales par les ONG nationales ;

8 – Sensibiliser les ONG internationales à mobiliser beaucoup plus de ressources auprès de leurs pays d’origine respectifs au profit de leur pays d’accueil ;

9 – Amener le Gouvernement à tenir ses engagements vis à vis de ses Partenaires au développement.

5-3 / Le Programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, Réintégration et Rapatriement (DDRRR)

Bâtir et mettre en œuvre un nouveau programme DDR en vue de débarrasser le pays totalement de la circulation illégale d’armes et préparer les conditions pour la mise en place d’un système de sécurité et de défense crédible et apte à sécuriser totalement le pays ;

Mobiliser les ressources nécessaires pour la réinsertion socio-économique des ex combattants dans la vie civile, et pour la réintégration à travers les THIMO. Les plus méritants pourraient éventuellement être intégrés dans les Forces Armées Centrafricaines (FACA), la Police ou la Gendarmerie Nationale ;

5-4/ Suivi des actes de la Réconciliation Nationale

L’UNDP sollicite la mise en place d’une commission mixte et autonome de suivi des recommandations, avec l’implication et l’appui financier de la communauté international.

Pour la commission

1. Edouard BAWENE : Agronome, Anthropologue et Politologue, Expert et Chef de file ;

2. Léon DODONOU-POUNAGAZA : Expert en Relation Extérieur ;

3. Enoch NGODI : Expert en Relation Internationale

4. FADI Gloria MAÏKANO : Master en Histoire, Personne Ressource ;

5. Aîda MOKODAYEN : Master en Géologie, Personne ne Ressource ;

6. Claude DJIMASSE : Master en Anthropologie et Informatique, Personne Ressource ;

7. Sosthène MONDELE –BEINA: Maitrise en Droit et Master en Sciences Politique, Personne Ressource.

VI. AGRICULTURE, ELEVAGE, EAUX ET FORET, ENVIRONNEMENT ET TOURISME

AXES STRATEGIQUES DE LA REVOLUTION VERTE EN RCA

L’autosuffisance alimentaire et l’exportation de l’excédent de la production agricole sont des défis auxquels le peuple centrafricain doit mener des actions prioritaires dans chacun des quatre axes stratégiques suivantes: (i) Produire en abondance des ressources animales; (ii) Développer la production végétale du pays ; (iii) Promouvoir l’autonomisation de la femme dans la production agricole ; (iv) Promouvoir l’agroforesterie.

AXE STRATEGIQUE 1: PRODUIRE EN ABONDANCE LES RESSOURCES ANIMALES

I- HISTORIQUE DU SECTEUR ELEVAGE EN RCA

Avant et après la réforme agraire de 1970, il y avait une parfaite symbiose entre les centres zootechniques et agronomiques de Bambari, Boukoko et Paoua. L’autonomisation des services de l’élevage a conduit à la création de l’Agence National de Développement de l’Elevage (ANDE) et de la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC) en 1989. Le financement des activités de l’ANDE sont attribués au fonds Interprofessionnel de Développement de l’Elevage FIDE créé en 1995 devenu Fonds de Développement AgroPastoral (FDAP) en 2012.

II- ETAT DE LIEU (ACTUEL) DU SECTEUR ELEVAGE EN RCA

Actuellement, les laboratoires et centres de recherches zootechniques ne sont plus opérationnels faute de financements ou de personnel qualifié. Le fonctionnement de l’ANDE, SEGA et FNEC est paralysé par les crises politiques récurrentes dans le pays, les détournements de fonds et les problèmes d’infrastructures. Les ONG internationales tentent de porter mains-fortes mais sans succès à cause des conflits d’intérêts. L’alimentation étant le poste clé des charges, les faibles productions agricoles limitent les élevages à cycle court.

III- VISION DE L’UNDP SUR LE SECTEUR ELEVAGE

Produire en abondance les ressources animales est l’un des objectifs stratégiques recherchés par le parti de l’UNDP à travers sa politique de la Révolution Verte. La réalisation de cet objectif passe par le relèvement de trois défis majeurs : (i) le renforcement capacités; (ii) la restructuration du secteur de l’élevage et (iii) la réforme des pratiques culturelles.

1- RENFORCEMENT DES CAPACITES : Le renforcement des capacités des éleveurs centrafricains devient une nécessité à cause de nombreux manquements de ces derniers. Pour combler ce vide, l’on devra intensifier les activités sur: (a) La promotion de l’élevage : La promotion de l’élevage réduit l’importation des ressources animales. (b) L’intégration agriculture-élevage : Cette opération permettra de rompre avec l’idéologie selon laquelle les paysans centrafricains pourtant majoritaires pensent que l’élevage de gros bétail est réservé au peulhs. (c) L’encadrement des producteurs : Ce volet consiste à former par zone d’élevage, des formateurs capables de transmettre les paquets technologiques aux producteurs. L’ANDE doit insérer le volet formation dans son service de vulgarisation. Ainsi, les problèmes rencontrés sur le terrain seront donc mis à la disposition de la recherche pour analyses. (d) Le développement de la recherche : Les structures de recherches existent avec un personnel insuffisant qui manque d’équipements et de financements. La recherche permet d’accroitre la production laitière, fourragère, bouchère (viande) la prophylaxie sanitaire et l’amélioration génétique ainsi, il faut doter ce service des moyens appropriés. (e) La collecte et la tenue des données statistiques : Pour une bonne gestion des données statistiques, il faut doter le service avec des moyens humains, matériels et financiers adéquats. (f) Les structures de financement : La réussite de toutes activités nécessite des financements adéquats tant au niveau de l’Etat que des structures privées. Le trésor public pourrait impulser des programmes de relance dans plusieurs domaines tels que : la filière avicole, porcine, bovine, caprine et ovine...

2- LA RESTRUCTURATION DU SECTEUR DE L’ELEVAGE : Les dernières crises de 2013 ont entrainé le départ des éleveurs arabo- berbères détenteurs du gros bétail. Ainsi, la révolution pastorale passera nécessairement par : (a)- la diversification de l’élevage: Il faut encourager les éleveurs en redynamisant le secteur du petit élevage et en promouvant l’élevage du gros bétail ainsi que toutes les autres spéculations. Il serait intéressant de réaliser une étude de faisabilité par filière pour éclairer et encourager les initiatives des promoteurs. (b)- les structures d’appui : L’aménagement des structures d’abreuvement (sources, puits, forages) constituent un appoint pour l’approvisionnement en eau. Le développement des pâturages devient indispensable pour les pratiques intensives de l’élevage des ruminants. (c)-Le stockage, la conservation et la transformation de produits d’élevage : Eu égard à l’importance que revêt le stockage, la conservation et la transformation des produits d’élevage, les types d’opérations à envisager sont : la fromagerie, le beurre, la pasteurisation du lait frais, la tapisserie, la tannerie et la maroquinerie. Les éléments du 5è quartier sont transformés en objets d’arts (bracelets, boucles d’oreilles, boutons, semelles de chaussures etc…) et produits opothérapeutiques (fils de suture). (d)- le circuit de commercialisation : La commercialisation des produits d’élevage n’est pas organisée. Pour garantir ce volet et les promoteurs qui veulent s’y engager, il est important que les administrateurs programment et exécutent tous les aménagements indispensables au succès de productions : pistes rurales, ponts, étangs piscicoles, aménagements hydo-agricoles et pastorales, abattoirs de volailles et de porcs.

3- LA REFORME DES PRATIQUES CULTURELLES: Elle est impérative sur triple plan : (a)- Intégration agriculture-élevage : Il est primordial d’encourager et développer l’intégration agriculture-élevage conformément aux conclusions d’une étude de faisabilité pour éviter la navigation à vue et de briser le mythe selon lequel l’élevage du gros bétail est réservé à la population peulh. (b)- Levée des obstacles socioculturels : L’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des projets nécessitent l’organisation d’une étude sur la prise en compte des aspirations profondes des acteurs locaux avant le démarrage des activités. (c)-déplacements vers les zones urbaines et minières : Le désenclavement des zones rurales facilite la commercialisation des produits agro-sylvo-pastoraux et limite le désœuvrement des jeunes ruraux qui émigrent vers les zones urbaines et minières.

IV- OBJECTIF GENERAL :

Encourager la population centrafricaine à faire de l’élevage à côté de l’agriculture.

V- OBJECTIFS SPECIFIQUES :

De l’objectif général, découlent des objectifs spécifiques tels que : (i) Sécuriser l’élevage bovin pour la promotion de la culture attelée ; (ii) Favoriser les installations des couvoirs de poussins d’un jour, des usines de fabrication de provende et agroalimentaire, des pharmacies vétérinaires et des abattoirs privés et (iii) Promouvoir les élevages à cycle court les recherches zootechniques et les laboratoires d’analyses de contrôle de qualité.

VI- ORIENTATION STRATEGIQUE

L’orientation stratégique de la nouvelle Politique de l’élevage doit s’articuler autour des grandes initiatives suivantes : (i) les prises décisions consensuelles entre les bailleurs de fonds, les structures techniques et les institutions socioprofessionnelles d’élevage. ; (ii) la réforme des textes de base règlementant le fonctionnement des services et structures socioprofessionnelles de l’élevage ; (iii) la répartition des projets prioritaires de l’élevage sur toute l’étendu du territoire et (iv) la subvention ou la mise à disposition des crédits en faveur de l’élevage à cycle court.

VII- BENEFICIAIRES DIRECTS ET INDIRECTS

Les organisations paysannes, les ONG nationales, les jeunes diplômés sans emploi, les chercheurs, les structures socioprofessionnelles privées et étatiques sont autant des bénéficiaires de cette nouvelle politique de l’élevage en RCA.

VIII- PROJETS PRIORITAIRES

- Promotion de la culture attelée et l’intégration agriculture-élevage dans les 16 préfectures ;

- Réhabilitation, équipement et/ou construction des centres de recherche ;

- promotion de l’entreprenariat privé dans le domaine de l’élevage ;

- Formation et renforcement de capacité des chercheurs.

IX- PARTENARIAT DE FINANCEMENT

Banque Mondiale, Union Européenne, Coopération Chinoise, Ministère du plan, Ministère des Affaires étrangères.

X-SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE

- Respect des principes et indicateurs de bonne gouvernance ;

- Atelier et mission de prospection, validation des textes, lancement de suivi à mi-parcours

- Mesures correctives à suivre.

AXE STRATEGIQUE 1 : DEVELOPPER LA PRODUCTION VEGETALE EN RCA

Avant d’aborder les différents axes stratégiques de développement de la filière végétale du pays, nous voulons tout d’abord présenter de manière succincte l’historique et l’état des lieux actuel de l’agriculture en Centrafrique.

I-HISTORIQUE DE L’AGRICULTURE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAIN E

L’histoire de l’Agriculture en Centrafrique est repartie en quatre grandes périodes : (i) l’époque coloniale, marquée par l’organisation des paysans en des sortes des mutuelles agricoles. De 1893 à 1956, il ya eu création de la Société Indigène de Prévoyance (SIP), la Société Agricole de Prévoyance (SAP) et la Société Mutuelle de Développement Agricole (SMDR) (ii) De l’Indépendance à 1970, les Offices régionaux de développement (ORD) sont créés. La réforme agraire intervient en 1970 avec la en place de l’office national de commercialisation des produits agricoles (ONCPA). (iii) De la réforme agraire en 1990, le secteur café à travers l’ADECAF (1979) a bénéficié sur financement FED, FAD et BAD de plusieurs projets de développement. En plus de la filière coton, la SOCADA, (1980) a aussi un rôle de développement agricole dans ses zones d’intervention. Dans le cadre des programmes d’ajustement structurel(PAS) le Gouvernement a conclu des accords de financement en 1989 à travers le projet d’appui aux institutions agricoles (PAIA) financé par plusieurs bailleurs de fonds. (iv) De 1990 à nos jours , la privatisation de la filière coton a entrainé la dissolution de la SOCADA en 1992 et la création en 1993 de trois nouvelles structures : l’ACDA, l’ICRA et la SOCOCA.

II- ETAT DE LIEU (ACTUEL) DE L’AGRICULTURE CENTRAFRICAINE

L’arrêt des financements de l’agriculture au tour des années 90 a entrainé l’insuffisance des services fournis aux producteurs et leurs organisations professionnelles. Le déclin de la filière coton amorcé avec la SOCADA dans les années 80 s’est poursuivi avec la SOCOCA, puis la SOCADETEXT et la cellule coton. La filière caféière a été mise à mal par la chute des cours et la réforme de l’ORCCPA, reste cependant une issue à tenter pour une véritable reprise de la filière. Concernant le tabac, après la faillite de la SCAT, la CETAC a pris le relais avant d’être mise en liquidation. Les crises récurrentes que la RCA a connues ces deux dernières décennies ont mis en coupe réglée l’ensemble du pays.

III- VISION DE L’UNDP SUR LA POLITIQUE DE REVOLUTION VERTE

La stratégie politique de l’UNDP aux fins de développer la filière végétale en RCA s’articule autour de quatre grands axes : (A) Renforcement des capacités ; (B) Réorganisation du secteur agricole ; (C) Réduction des obstacles socio- culturelles et (D) Promotion de l’agriculture intégrée.

A- RENFORCEMENT DES CAPACITES : Des structures d’exécution de l’Etat existent mais manquent de moyens (humains, matériels et financiers) pour faire valoir leurs prestations. (1)- Renforcement des capacités des acteurs de la production végétale : Le secteur agricole dispose de quatre structures de l’Etat (ACDA, ICRA, et CREF) qui ne fonctionnent pas normalement faute de moyens de travail. Pour rendre efficaces les travaux de ces différentes structures, il faudra : (i) Créer sur le budget de l’Etat, une enveloppe conséquente de soutien; (ii) Equiper ces structures étatiques décentralisées avec des moyens (matériels, humains et financiers) ;(iii) Promouvoir la motorisation stratifiée et diversifiée à travers un mécanisme de l’octroi de crédits agricoles en faveur des producteurs et des transformateurs ; (2)- Encadrement et insertion des jeunes : L’encadrement et l’insertion des jeunes désœuvrés visent à accroître le rendement. Les activités à réaliser vont être focalisées au tour de : (i) La création des écoles rurales d’agricultures par spécialité des zones de production ; (ii) La création des centres de formation et d’éduction rurale dans chaque région ; et (iii) La réhabilitation du CTDR de Grimari, de l’ISDR de Mbaïki. (3)- Recherche agronomique : La finalité visée à travers la recherche en agronomie est d’accroître le rendement, mettre sur pied des innovations et établir un diagnostic des potentialités de production par spéculation et par zone de production. Pour augmenter la productivité par spéculation, les actions suivantes seront prévues : (i) Equiper l’ICRA de matériel de laboratoire de recherche; (ii) sélectionner et multiplier les variétés à haut rendement ; (iii) Doter chaque bassin de production des variétés résistantes aux attaques des ennemies de cultures. (4)- Données statistiques : L’outil statistique a une importance capitale dans l’élaboration, le suivi et l’évaluation des programmes et projets agricoles. Ainsi, il faudra : (i) instaurer un programme d’information statistique et d’enquête agricole ; (ii) faire le recensement agricole tous les dix ans ; et (iii) doter la structure en logistique pour la collecte des données (GPS, Ordinateurs etc.). (5)- Structure de financement : Le respect des engagements pris à Maputo (Mozambique) en 2003 demandant aux Etats et aux gouvernements africains de consacrer au moins 10% de leur budget en faveur du développement agricole doit être mis en application. En marge de cela, d’autres ressources doivent être mobilisées par les institutions financières privées, nationales ou internationales pour financer les projets agricoles.

B- REORGANISATION DU SECTEUR : Les crises récurrentes durant ces deux dernières décennies ont laissé de lourdes conséquences dans le secteur agricole. La réorganisation de ce secteur prend en compte les points suivants : (1)- Diversification et zonage des cultures : La diversification et le zonage des cultures selon la préférence régionale permettent de développer les différentes productions et les rendre accessibles aux consommateurs : (i) la culture de palmier à huile doit être intensifiée dans toute la Lobaye et la canne à sucre dans la région de la Ouaka en vue de ravitailler les usines en place et (ii) le zonage, le retour à la culture de cacao, de l’hévéa et la promotion de nouvelles cultures sont aussi envisageables dans cette réforme ; (2)- Promotion de la mécanisation agricole : La mécanisation agricole (utilisation des machines) permet aux agriculteurs d’alléger leur peine et augmenter leur productivité, leur production et donc leurs revenus. Pour rendre opérationnel un tel programme, il faut donc : (i) Remettre en place dans chaque région la Direction et les services de la mécanisation agricole ; (ii) Former ou recycler le personnel de la dite Direction et desdits services ; (iii) Equiper la Direction et les services en matériels adéquats; (iv) Prévoir un budget conséquent pour les achats liés à chaque type de mécanisation. (3)- La protection des végétaux : La Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV est approuvée par la Conférence de la FAO, lors de sa 6è session le 6 Décembre 1951 (résolution n° 85/51). La stratégie de l’UNDP dans ce domaine consiste à : (i) Installer au niveau des frontières, un service phytosanitaire efficace avec système de quarantaine ; (ii) Equiper la Direction de la Protection des Végétaux d’un laboratoire et du matériel adéquat pour les analyses et les alertes précoces ; et (iii) Equiper nécessairement la Direction et les services phytosanitaires en matériels roulants pour la surveillance du territoire et la prévention des cas de maladie ou de pullulation des insectes ravageurs. (4) Stockage, conservation et transformation des produits agricoles : La transformation industrielle est quasi-inexistante pour améliorer de façon substantielle la valeur ajoutée des produits agricoles. Pour éviter la dégradation des produits agricoles, les actions suivantes sont prévues : (i) construire des magasins villageois, des claies d’entreposage et hangars de stockage ; (ii) Construire des unités de transformation en vue de conserver aussi longtemps que possible les produits finis; (iii) vulgariser les techniques de traitement post récolte ; (iv) constituer des comités de gestion des banques semencières ; (v) utiliser les substances chimiques pour traiter les produits de récolte. (5) La législation foncière : En milieu rural, la réglementation foncière relève de la compétence des autorités locales. Dans le domaine de la production végétale, l’acquisition de la terre relève de la succession et occasionne des conflits terriens entre les autochtones et les venants. Pour prévenir ces genres de conflits, des actions suivantes sont prévues : (i) confectionner la carte du village ; (ii) accélérer le processus de promulgation du code foncier ; (iii) redistribuer les terres aux producteurs qui éprouvent le besoin ; (iv) mettre en place un comité inter ministériel de suivi du projet portant code foncier ; (6) Circuit de commercialisation et aménagement des pistes rurales : Les marchés des produits agricoles (vivriers) et les acteurs qui y interviennent sont mal organisés. Les acteurs locaux ne disposent pas de capacités requises pour explorer les marchés extérieurs afin de tirer profit. En raison de l’état global déplorable du réseau routier, les zones rurales (espace de production des denrées alimentaires) sont aujourd’hui inaccessibles pendant la saison des pluies et difficilement praticable en saison sèche. Pour lever ces contraintes, il convient de : (i) restaurer les pistes rurales et les chemins vicinaux ; (ii) créer des bourses d’échange et des foires agro pastorales ; (iii) respecter les normes de qualité et conventions sur les produits à commercialiser ; (iv) vulgariser des nouveaux produits, source de devises et (v) fournir les données pour la documentation de la chambre d’agriculture ; (vi) rendre opérationnelles les directions régionales chargées de la création et de l’entretien des pistes rurales et (vii) mettre en œuvre la convention concernant la réfection des pistes et des ponts en milieu rurale. (7)- Développement des infrastructures de gestion de l’eau et de la petite irrigation : Parmi les atouts agricoles dont dispose la RCA, on évalue à environ 1 900 000 ha de surfaces potentiellement irrigables. Mais aux jours d’aujourdhui on estime à moins de 1000 ha la superficie totale irriguée. Malgré les défis du changement climatique, le développement durable de la production agricole doit passer par la promotion de l’irrigation et une amélioration de la maîtrise de l'eau à travers des technologies éprouvées de faibles coûts. Les principales activités à développer sont : (1) Mettre en place un dispositif de gestion intégrée des ressources en eau ; (2) Aménager des terres pour les cultures intensives ; (3) Faciliter l’accès aux petits matériels d’irrigation ; (4) Réaliser les aménagements hydro-agricoles ; (5) Renforcer les capacités des producteurs en techniques de maintenance des aménagements et des équipements d’irrigation.

C- REDUCTION DES OBSTACLES SOCIO CULTURELS : En RCA, les pressions sociales et traditionnelles sont encore très fortes. Le conservatisme domine dans la plupart des villages où les femmes et les jeunes sont soumis à l’autorité des anciens. Pour élaborer et mettre en œuvre les projets agricoles, la prise en compte des savoirs locaux est indispensable. Dans cette perspective, des actions suivantes sont envisagées pour réduire certaines pratiques ancestrales néfastes : (i) réaliser des Etudes socio anthropologiques ; (ii) élaborer et mettre en œuvre des stratégies de communication ; (iii) restaurer le pouvoir des autorités traditionnelles et (iv) associer les autorités locales et les acteurs locaux à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets.

D- PROMOTION DE L’AGRICULTURE INTEGREE : Les agriculteurs et les éleveurs centrafricains pensent qu’ils appartiennent à des communautés différentes. Cet état d’esprit engendre souvent des malentendus en cas de petits différends. La stratégie de l’UNDP envisage l’autosuffisance alimentaire en faisant la promotion simultanée de l’agriculture et l’élevage. (1)- Intégration agriculture et élevage : Pour favoriser l’intégration agriculture – élevage, des stratégies suivantes sont prévues : (i) promouvoir la politique du métayage en milieu rural ; (ii) réaliser des études socio anthropologiques ; (iii) élaborer et mettre en œuvre des stratégies de communication ; (iv) mettre en œuvre des recommandations issues de l’étude concernant l’intégration agriculture et élevage. (2)- Réduction de la migration des actifs agricoles : Le déplacement des actifs agricoles vers les zones urbaines et minières constituent un obstacle au développement de l’agriculture. En vue de réduire la migration des jeunes agriculteurs, il faudra : (i) créer des activités socio économiques en faveur des jeunes villageois ; (ii) doter le milieu rural en infrastructure de base ; (iii) encourager le projet des travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO) ; (iv) encourager la mécanisation agricole. (3)- Valorisation du travail des femmes : Dans la société Centrafricaine, la femme est reléguée au second plan dans les structures de prise de décisions et dans son autonomisation économique notamment dans la production agro-pastorale. Pourtant dans la réalité, elle est très active dans la production vivrière pour l’autoconsommation familiale. Dans le but de favoriser son autonomisation, des stratégies doivent être envisagées selon les axes suivants : (i) le renforcement des capacités des femmes ; (ii) la réorganisation du secteur agricole en faveur des femmes ; (iii) la prise en compte des valeurs socioculturelles des femmes dans les pratiques agricoles. (4)- Promotion de l’agroforesterie : Pour limiter l’avancé du désert provoquée par le changement climatique, la pratique de l’agroforesterie est une nécessité absolue. C’est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages. Pour que cette approche novatrice et révolutionnaire du paysage agricole puisse prendre corps en Centrafrique, il ya nécessité de développer des stratégies dans les grands axes suivants : (i) La lutte contre les brulis ; (ii) L’éducation et la sensibilisation des paysans sur l’agroforesterie ; (iii) Le respect du code forestier et (iv) Le reboisement des champs ouverts.

IV- OBJECTIF GENERAL :

L’objectif global visé par l’UNDP à travers la Révolution Verte est la sécurité alimentaire.

V- OBJECTIFS SPECIFIQUES :

De cet objectif général, découlent des objectifs spécifiques tels que : (i) la lutte contre la pauvreté; (ii) l’autosuffisance alimentaire ; (iii) l’exportation des surplus de production ; (iv) la transformation moderne des produits agricoles.

VI- ORIENTATION STRATEGIQUE

La nouvelle politique de la production végétale en RCA doit se dérouler autour des grandes initiatives suivantes : (i) ) la subvention ou la mise à disposition des crédits agricoles en faveur des producteurs et transformateurs; (ii) les prises de décisions entre les bailleurs de fonds, les structures techniques et les institutions socioprofessionnelles du secteur agricole doivent être consensuelles ; (iii) la réforme des textes de base en vue de règlementer le fonctionnement des services et structures socioprofessionnelles de l’agriculture; (iv) les projets prioritaires de l’agriculture seront désormais repartis sur toute l’étendu du territoire

VII- BENEFICIAIRES DIRECTS ET INDIRECTS

Les organisations paysannes, les ONG nationales, les jeunes diplômés sans emploi, les chercheurs, les structures socioprofessionnelles privées et étatiques sont autant des bénéficiaires de cette nouvelle politique de l’élevage en RCA.

VIII- PROJETS PRIORITAIRES

- Promotion de la culture attelée et l’intégration agriculture-élevage dans les 16 préfectures ;

- Réhabilitation, équipement et/ou construction des centres de recherche ;

- promotion de l’entreprenariat privé dans le domaine agricole;

- Formation et renforcement de capacité des acteurs de production

IX- PARTENARIAT DE FINANCEMENT

Banque Mondiale, Union Européenne, Coopération Chinoise, Ministère du plan, Ministère des Affaires étrangères.

X-SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE

Le volet suivi évaluation couvre toute la chaîne de planification et de la programmation des projets. Il s’agit de : (i) Respect des principes et indicateurs de bonne gouvernance ; (ii) Le suivi de l’exécution des programmes ; (iii) le suivi environnemental des processus et d’impact de production ; (iv) les Mesures correctives à suivre et (v) Atelier et mission de prospection, validation des textes, lancement de suivi à mi-parcours…

AXES STRATEGIQUES N°3 : LA POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT EN RCA

I – HISTORIQUE DE LA POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT EN RCA

La RCA, à l’instar des autres pays membres de l’ONU a signé et ratifié en 1992, trois Conventions relatives à la désertification et la lutte contre le changement climatique qui secouent la planète terre depuis près d’un demi-siècle. La question de la gestion de l’environnement reste un défi pour tous les pays du monde car, elle cherche à satisfaire les besoins de la génération actuelle sans compromettre ceux de la génération future.

II – ETAT DES LIEUX (ACTUEL) DE L’ENVIRONNEMENT EN RCA

Au plan social et démographique, la RCA est une société polyethnique dont les ethnies plus représentatives sont les Bandas, les Gbayas et les minorités les Pygmées et les Peuhls.

Le problème de l’analyse de l’aperçu sur l’état des lieux de l’environnement dans notre pays s’articule à deux niveaux : l’environnement du cadre de vie et celui des ressources. (1) Au niveau du cadre de vie : Les crises politico-militaires persistantes ont des conséquences néfastes sur l’environnement en général: (i) l’insuffisante capacité nationale en production d’énergie électrique, de l’eau potable et la faible capacité de modernisation des équipements de transport ; (ii) la dégradation du cadre de vie dans les grandes villes due à l’exode rural et l’insuffisance de service de santé et autres; (iii) la prolifération des ordures ménagères dans nos villes, la faible capacité de la voirie publique et des organes spécialisés dans les activités de l’assainissement des agglomérations urbaines. (2) Au niveau des ressources naturelles : la RCA offre une importante diversité d’espèces et d’habitats pour la faune sauvage. Malgré cela la précarité de la vie des populations se manifeste à travers les faits suivants: (i) l’exploitation illégale, non contrôlée et anarchique à but commercial des ressources de la faune sauvage aux fins d’approvisionner les grandes villes du pays en viande de chasse et de bois à l’exportation ; (ii) l’exécution généralisée des feux de brousse dans les savanes pour la régénération de pâturages et la pratique de la chasse ; (iii) l’exploitation intensive des terres par l’agriculture d’abattis brulis ; (iv) la mauvaise gouvernance par rapport à la gestion des ressources naturelles.

III- VISION POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE POUR LA RCA

La proposition d’une vision politique environnementale nouvelle pour notre pays doit avoir au centre l’ambition de voir à l’horizon 2025, un Etat où il fait bon vivre, à travers la concrétisation de : (i)la création d’une synergie d’action entre les politiques sectorielles pour une gestion concertée et durable des ressources de l’envi l’intégration des préoccupations environnementales dans tous les processus de prise de grandes décisions économiques ;process; (ii) l’intégration des coûts d'assainissement de l'environnement dans les projets majeurs de développement ;et l’utilisation obligatoire des technologies respectueuses de l’environnement ; (iii) la réalisation obligatoire d’études d’impact environnementalEnvironmental Impact Assessment is mandatorily carried out before any major avant l’exécution de tout grand development project is embarked on.projet de développement.(iv) le développement d’une industrialisation créatrice d’emplois qualifiés et de richesses autour d’une agriculture, des exploitations de diverses ressources minières pouvant entrainer la modernisation des zones rurales ; (v) l’intégration de mesures d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques afin de préserver le potentiel naturel gage de l’émergence d’une économie et d’un bien-être pour les communautés locales et autochtones ; (vi) coopération avec d'autres pays et organisations internationales agencies to achieve optimal use of transboundary natural resources and effectivepour une utilisation optimale et une prevention or abatement of transboundary environmental degradation.prévention efficace des ressources naturelles transfrontières.

co-operate in good faith with other countries, international organisations andla

IV - OBJECTIF GENERAL

L’objectif général de cette proposition de politique environnementale est de favoriser le bien être des populations centrafricaines en vue d’un développement durable.

V – OBJECTIFS SPECIFIQUES

Les objectifs spécifiques concernent la mise en œuvre des activités consistant à : (i) assurer une meilleure qualité de l'environnement pour une bonne santé humaine et le bien-être à travers une gestion durable de ressources naturelles au profit des générations actuelles et futures. (ii) restaurer, préserver et améliorer les écosystèmes et les processus écologiques essentiels for the functioning of the biosphere to preserve biological diversity and thepour le fonctionnement de la biosphère naturelle ;(iii) sensibiliser et promouvoir la compréhension des liens complexes qui existent between the environment, resources and development, and encourage individualentre les ressources naturelles, le bien être social et le développement économique durable.d.

secure a quality of environment adequate for good health and well-being;b.conserve and use the environment and natural resources for the benefit of presentVI- ORIENTATION STRATEGIQUE

L’orientation stratégique de cette nouvelle Politique de l’Environnement s’articule autour des grandes initiatives suivantes : (i) La prévention des activités politiques et économiques destructrices de l`environmental problems;environnement ; (ii) réparation et la résolution des problèmes environnementaux spécifiquesidentified, and in particular: ; (iii) mise en place des organes ou mécanismes de gestion designed to achieve the policy objectives.visant à atteindre les objectifs Politiques ; B) la

A) C)

B) VII – LES CIBLES

Les populations concernées par la dite politique environnementale sont celles nationales et mondiales. En termes de retombé directe, les plus grands bénéficiaires sont les populations centrafricaines en général et les groupes vulnérables constitués de femme, jeune et personnes âgées en particulier. Ces entités restent en majorité les acteurs principaux pour la mise en œuvre de cette vision politique environnementale au niveau national.

VIII – DES DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES

Le gouvernement centrafricain dispose d’un Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et du Développement Durable. Conformément aux règles de l’administration, ce Ministère dispose de structures administratives centralisées et des unités déconcentrées. (1) Au niveau central, ses services ont pour attributions de : (i) élaborer et suivre la mise en œuvre des plans sectoriels de protection en liaison avec les services compétents des autres départements ministériels et les ONG ; (ii) proposer des textes pour réglementer la gestion de l’environnement ; (iii) promouvoir et coordonner la gestion de l’environnement ressource et cadre de vie ; (iv) promouvoir et coordonner les activités pour un développement local respectueux de l’environnement ; et (v) promouvoir et coordonner les plans d’urgence et plans d’opération interne. (2) Au niveau régional, ses services ont pour responsabilité de : (i) veiller au contrôle de l’exploitation des ressources environnementales et à leur utilisation rationnelle au niveau régional, préfectoral et local ; (ii) assurer l’information et la formation du public sur les questions de l’Environnement et de l’Ecologie ; (iii) veiller à la préservation de l’environnement, des ressources naturelles et des aires protégées et à leur exploitation rationnelle et (iv) centraliser les thèmes et les résultats de recherche dans les domaines de l’Environnement et de l’Ecologie. (3) Des structures connexes : Renforcer la capacité des structures connexes pour la résolution des questions environnementales. Il s’agit de: (i) du Fonds National pour l’Environnement (financement des activités dans le domaine de l’environnement qui est opérationnel depuis 2010); (ii) de l’Agence Centrafricaine de l’Environnement et du Développement Durable (ACEDD) a pour fonction principale de diriger le processus technique et scientifique; (iii) de la Commission Nationale pour l’Environnement et le Développement Durable (CNEDD) : cette commission est surtout chargée des questions techniques qui touchent aux

IX- LES PROJETS PRIORITAIRES

Les actions à ce niveau devraient être axées sur les domaines tels que :

La gestion des déchets et ordures ménagers au niveau des villes, villages et les sites industriels; l’adduction d’eau potable et l’assainissement ; la conservation de la diversité biologique et la valorisation des ressources naturelles.Les actions à ce niveau seront axées sur : (i) la gestion des déchets et ordures au niveau des villes, des villages et des sites industriels ; (ii) l’adduction d’eau potable et l’assainissement ; (iii) la conservation de la diversité biologique et (iv) la valorisation des ressources naturelles.

Les actions à ce niveau devraient être axées sur les domaines tels que :

La gestion des déchets et ordures ménagers au niveau des villes, villages et les sites industriels; l’adduction d’eau potable et l’assainissement ; la conservation de la diversité biologique et la valorisation des ressources naturelles.X- DES PARTENAIRES ET FINANCEMENTS

La question de l’environnement étant le plus grand problème et défi pour la Communauté Internationale ainsi qu’à tous les Etats du monde, sa résolution appelle l’implication commune sous la coupe des Nations Unies. Les partenaires sont en l’occurrence : le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ; le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) ; le Programme des Nations Unies pour l’Alimentation Mondiale (FAO) ; l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) ; l’Union Européenne (UE) ; l’Union Africaine (UA) ; les Organisations sous Régionales comme la Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC) ainsi que les ONG du domaine de l’environnement.

XI– SUIVI - EVALUATION

Le Suivi Evaluation des activités de la mise en œuvre de cette vision politique de l’environnement sera assuré à deux niveaux. (1) Au niveau de la Coordination Nationale du Parti : Le suivi régulier (chaque trimestre) de toutes les activités des programmes / projets placées sous la supervision du Responsable du volet environnement qui est également chargé du reporting auprès des partenaires. (2) Au niveau du Ministère en charge de l’Environnement. Les différents Services de Suivi Evaluation au sein dudit Ministère auront la charge du suivi des organisations bénéficiaires afin de veiller sur la pérennisation des acquis des programmes / projets, conformément aux engagements consignés dans la Convention de collaboration. L’ensemble des activités du Responsable du volet environnement de cette vision fera aussi l’objet de ce Suivi Evaluation.

Les partenaires peuvent aussi mener des missions de Suivi Evaluation soit auprès de la Coordination soit auprès des services de suivi-évaluation du Ministères en charge de l’environnement sur le terrain.

AXE STRATEGIQUE N°4 : CONTRIBUTION DU TOURISME AU DEVELOP- . PEMENT DE LA RCA

La République Centrafricaine regorge d’importants gisements touristiques et son développement connait des problèmes organisationnels. Il importe d’abord de faire l’analyse de la situation, ensuite proposer les mesures correctives. Il constitue le secteur de l’économie qui crée le plus d’emploies. En RCA le tourisme repose sur l’hospitalité, la richesse du pays et la variété de sa faune ainsi que sur sa culture locale.

I- HISTORIQUE DU TOURISME EN CENTRAFRIQUE

La RCA est reconnue dans le monde comme pays de grande chasse par la qualité de ses trophées qui ont remporté plusieurs fois les prix record du monde. Le safari chasse résiste malgré l’insécurité. La concentration des éléphants des forêts et des gorilles figurent parmi les plus importantes au monde. Le tourisme de vision des animaux se pratique toute l’année par rapport au nord où la saison touristique se limite à quatre mois. L’habituation des gorilles permet de les voir plus près et place le RCA et le Rwanda dans le leadership africain. L’intervention de la mission Allemande à Bayanga protège la zone en luttant contre le braconnage. Le pays a aussi remporté plusieurs prix en Afrique, en Europe et en Asie pour les productions artistiques et culturelles.

II- .ETAT ACTUEL DU TOURISME EN RCA

Le pays connait une mauvaise organisation de l’administration du tourisme. L’on note l’absence de textes de base tels que: La Charte du tourisme, Le Code du touriste, Le Code d’investissement touristique et La Licence pour les agences de voyage du tourisme et pour les guides des touristes.

III- PROPOSITION DES MESURES CORRECTIVES

Inventorier toutes les ressources touristiques ;

Faire la collecte et le traitement des données touristiques ;

Intégrer le tourisme et l’artisanat parmi les priorités du plan national de développement ;

Favoriser l’environnement du tourisme national, international et social ;

Créer un office de tourisme et de l’artisanat ;

Encourager le développement de l’artisanat ;

Mettre en place un code d’investissement touristique ;

Réhabiliter et créer les infrastructures touristiques ;

Recycler et former le personnel ;

Réglementer et contrôler les activités touristiques ;

Privilégier la promotion du tourisme et de l’artisanat ;

Encourager la création des nouveaux sites touristiques et la création des infrastructures hôtelières dans chaque sous préfecture.

Membre de la Commission

1. NDAGBAMA Simon, Ingénieur Agronome, Chef de file

2. BISSAFI Michel, Ingénieur Agronome

3. AMARA Ginette, Docteur vétérinaire

4. KOULENGBOMO Joseph, Diplôme en Hôtellerie et Tourisme

COMMISSION ECONOMIE, COOPERATION INTERNATIONALE FINANCES ET BUDGET

1. Evolution historique de la situation économique durant ces deux dernières décennies

L’analyse de la revue documentaire sur l’économie centrafricaine indique que le pays a été confronté au cours des deux dernières décennies à des crises successives d’ordre politique, économique et social, de même qu’à des conflits armés qui ont fragilisé les institutions publiques et privées, entraînant la destruction des infrastructures économiques et sociales, et la détérioration générale du niveau de vie de la population.

Les conséquences de cette situation se sont traduites par une forte contraction de l’économie nationale. De 2000 à 2003, le rythme annuel moyen de croissance du PIB par tête a chuté de 8,9%, aggravant ainsi la pauvreté. Au cours de la même période, l’activité économique a connu un fort déclin de -7,1%. Tous les secteurs économiques ont été affectés par les conflits armés.

Cependant, cette tendance s’est atténuée au cours de la période 2004-2008, marquée par le retour progressif à la stabilité sociopolitique et à la croissance économique. Dès mi-2004, la République centrafricaine est entrée dans une phase de reconstruction avec le soutien de la communauté internationale. Bien que les indicateurs socio-économiques du pays soient à leur plus bas niveau, la stabilisation politique du pays à partir de 2005 a permis de relancer le programme de réformes structurelles visant le démantèlement des différents obstacles et contraintes qui fragilisent l'économie nationale1.

La reprise économique amorcée en 2004 a permis à la RCA de se remettre progressivement de la longue période d’instabilité qu’elle a connue. Le taux de croissance du PIB réel est passé de 2,4% en 2005 à 3,8% en 2006.

Cependant, l’année 2008, a été marquée par plusieurs chocs dont la crise de l’électricité au niveau national, la flambée des prix mondiaux des produits alimentaires, l’augmentation des prix du pétrole, la dépréciation du dollar américain face à l’euro, et la crise financière internationale qui a réduit les exportations de bois et de diamant. Ces différentes crises ont entraîné le ralentissement de l’économie nationale avec un rythme de croissance du PIB réel qui est passé de 3,8% en 2006 à 3,7% en 2007, 2% en 2008 et 1,7% en 2009. Malgré cette tendance, l’économie centrafricaine reste dominée par le secteur primaire, qui a représenté 50,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2009. Les principales activités du secteur primaire sont l’agriculture vivrière (28,3% du PIB) et l’élevage (12,7% du PIB). Le secteur tertiaire (31,7%) comporte pour l'essentiel le commerce (12,2% du PIB), alors que les industries manufacturières et la construction (BTP) forment l’essentiel du secteur secondaire (12,3% du PIB).

La faible croissance économique enregistrée en 2009 a été essentiellement soutenue par la consolidation de la production vivrière, et le dynamisme des BTP et des services marchands – commerce et télécommunications notamment. Ces trois sous-secteurs ont contribué à la croissance du PIB réel à hauteur de 2,5 %. Les cultures d’exportation (café et coton) ont connu une importante progression en 2009 (13,5%), mais leur contribution à la croissance reste marginale à cause de leur faible poids dans le PIB.

En revanche, la forte contraction de la sylviculture (33,3%) et de l'extraction minière (24,9%) a occasionné une perte de 2,1 points de croissance, même si ces deux sous-secteurs représentent moins de 5% du PIB. Le recul des industries manufacturières (moins 3%) a également eu un impact négatif sur la croissance.

Les secteurs forestier et minier ont souffert de la persistance de la crise qui a affecté le marché international du bois et du diamant depuis 2008. La production de grumes a chuté de 30%, tout comme la production des sciages et contreplaqués qui a baissé de 26%, malgré les mesures fiscales prises pour atténuer les effets de la crise sur les compagnies d’exploitation forestière, et malgré la mise en exploitation de deux nouveaux permis et l’application du nouveau Code forestier. La production de diamants a également baissé avec notamment la suspension de la société Gem Diamond, ainsi que le retrait des agréments officiels à 8 bureaux d’achat de diamants sur 11 et à certains collecteurs.

La contribution des Bâtiments et Travaux publics (BTP) à la croissance s’est renforcée en 2009, en deçà toutefois des prévisions initiales en raison de la révision à la baisse des investissements publics et privés, dû au report de la construction de l’usine d’Areva. Les industries manufacturières, en recul en 2009, ont légèrement obéré la croissance du PIB réel tandis que le secteur énergétique y contribuait à la marge.

D’après le DSRP 2, les principales sources de croissance du secteur tertiaire sont les activités commerciales, les télécommunications et les services non marchands. Leur dynamisme a été en partie soutenu par la consolidation de la demande intérieure, notamment la consommation privée, en liaison avec l’augmentation de la masse salariale, elle-même due au paiement régulier de salaires et aux recrutements dans les secteurs prioritaires de l’éducation, de la santé et de la sécurité.

Afin de contenir les effets de cette récession mondiale sur l’économie nationale, le Gouvernement avait adopté une série de mesures complémentaires, sans pour autant s’écarter des objectifs des réformes engagées depuis 2005, dont les revues par le FMI et la Banque mondiale ont permis à la RCA d’atteindre rapidement le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés.

En dépit des chocs négatifs, la stabilité macroéconomique a été préservée. La mise en œuvre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), appuyée par le FMI, a été jugée satisfaisante. La sixième revue de la performance de la RCA dans le cadre de la FRPC a reçu un avis positif en décembre 2009 par le Conseil d’administration du FMI, qui a approuvé une extension du programme jusqu’au 30 juin 2010 dans le cadre de la facilité élargie de crédit.

2. Etat des lieux

En 2013, l’environnement économique de la République centrafricaine a été marqué au plan intérieur par le changement institutionnel intervenu le 24 mars 2013 suivie de la destruction du tissu économique, la flambée des prix, le déplacement massif de la population, la détérioration de la situation sécuritaire et sanitaire, la précarité alimentaire, la dégradation des infrastructures et des ressources naturelles, la suspension de la coopération avec les partenaires au développement.

Les données indiquent que la situation macroéconomique en 2013 serait marquée par une forte contraction des activités, avec un PIB en volume évalué à 990,9milliards de FCFA contre 1085,7 milliards de FCFA en 2012, soit un taux de croissance réel estimé à -11,1% contre 4,0% l’année précédente, alors que les prévisions réalisées en février 2013 le situait à 3,2%. Le fort recul de la croissance serait imputable aux trois secteurs. En effet, les secteurs primaire et secondaire auraient chuté respectivement de -11,0% et -13,2% en 2013 contre, respectivement 2,9% et 4,1% en 2012. Le secteur tertiaire serait moins affecté en observant un recul de -5,5% contre une hausse de 4,7% en 2012.

Le recul du PIB en volume en 2013, serait lié aux effets de la crise sur les activités économiques dans les différents secteurs. En termes d’offre, le secteur tertiaire serait affecté par la décroissance de la valeur ajoutée des administrations et le relâchement de l’assistance technique, conséquences de la crise politico-militaire. Par ailleurs, le secteur industriel pourrait connaître un alanguissement imputable essentiellement à la chute des activités extractives et celles des bâtiments et travaux publics, pendant que les activités manufacturières continueraient toujours à subir l’impact de la crise énergétique.

Quant au secteur primaire, les activités connaitraient une forte baisse liée au recul de la production vivrière en raison de l’insécurité dans les zones de production, le bouleversement du calendrier agricole et la chute de l’exploitation forestière.

3. 1- Emploi

Dans n’importe quel pays au monde, la question de l’emploi a toujours été au centre des préoccupations des gouvernements. Aussi, en RCA, le chômage endémique des jeunes constitue aujourd’hui une préoccupation majeure.

Jadis, les structures d’enseignement technique et professionnel du pays fournissaient au secteur productif une main d’œuvre qualifié dans presque tous les domaines des métiers des secteurs secondaire et tertiaire. Dans les années 60 et 70, le tissu industriel centrafricain était dense et constitué essentiellement de PME/PMI dont les productions étaient destinées prioritairement au marché local puis sous régional. Cette multitude d’entreprise n’a jamais éprouvé des problèmes en matière de disponibilité de main d’œuvre en quantité et qualité.

Cependant, force est de constater que depuis le début des années 80 jusqu’à ce jour, aucune politique d’emploi comme telle n’a été au centre des préoccupations des différents gouvernements qui ce sont succédés au pouvoir en Centrafrique. Dès lors que le secteur manufacturier disparaissait progressivement, les besoins pressant en main d’œuvre ouvrière, socle d’un développement industriel et économique durable ce sont estompés d’une part et le corps des enseignants s’est également réduit en peau de chagrin. Aujourd’hui, le Lycée technique professionnel de Bangui et celui de l’agriculture à Grimari fonctionnent tant bien que mal et en fin d’année déversent sur le marché de travail des jeunes diplômés sans aucune possibilité d’embauche : soit ils volent de leurs propres ailes avec les moyens techniques soit ils lorgnent vers la Fonction Publique.

Fort de cet état des lieux, le parti « UNDP » entend redonner à ces structures nationales de formation à caractère technique leur noblesse d’antan à travers les questionnements suivants :

a) Quelle politique d’emploi pour résorber le chômage endémique des jeunes ???

b) Quelles sont les actions concrètes à mettre en œuvre afin de solutionner durablement la question de l’emploi de qualité comme facteur pré-requis d’un développement durable?

A Court Terme

Résorber le chômage endémique des jeunes à travers la mise en chantiers de divers grands travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO) ;

Reprendre la coopération technique avec nos partenaires au développement dans l’optique de rééquiper nos centres de formations techniques afin de pouvoir former des techniciens qualifiés et susceptibles de mieux s’adapter aux nouvelles technologies et techniques de production actuelles ;

Diversifier la formation pratique des demandeurs d’emploi conformément aux besoins du marché de travail ;

Renforcer les capacités institutionnelles des organismes socio professionnels dans la collecte des données sur les demandeurs d’emploi ainsi que leur orientation et affectation selon les offres publique et privée ;

Mettre en place, si possible, avec le concours des partenaires au développement, un fonds d’appui à la création d’entreprise pour les jeunes diplômés des filières technique et professionnelle dans le but de promouvoir l’autopromotion et l’esprit d’initiative privée ;

A Moyen et Long terme

1° Contribuer à la création et à la protection de l’emploi à travers des :

une politique fiscale incitative et attractif consacrée dans un code d’investissement ;

faire recenser et publier trimestriellement les données synoptiques sur les offres et demandes d’emplois ;

subventionner toute entreprise à fort potentiel travaillistique en difficulté ;

créer et pérenniser un mécanisme permanent de gestion des conflits de travail en se conformant aux standards de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) ;

renforcer les dispositions règlementaires qui encadrent la prévoyance sociale en RCA en se conformant aux standards internationaux ;

créer un fonds de pension autonome financièrement afin de gérer les retraités de la fonction publique et surtout recycler les excédents dans l’intermédiation financière.

2° Envisager une stratégie de protection à la fois des entreprises et des travailleurs par une concertation permanente entre l’Etat et les partenaires socio-économiques (c’est-à-dire organisations patronales et syndicales) de façon à ce que les mesures gouvernementales en matière fiscale ou budgétaire ne puissent pas asphyxier ni les entreprises ni les travailleurs.

3.2- Pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat est la quantité de biens que le revenu permet d’acheter et l’évolution du pouvoir d’achat correspond à la différence entre celui du revenu et le niveau des prix. Si la hausse de revenu est supérieure à celle des prix, on dit que le pouvoir d’achat a augmenté ; dans le cas contraire, il baisse. Cet indicateur, bien que complexe, est l'un des plus adéquats pour comparer des économies entre elles. Sous sa forme initiale, le Produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur le plus retenu pour évaluer la production de biens et services d'un pays pendant une année. Il illustre l'importance de l'activité économique d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse générée.

Il se trouve que parler du pouvoir d’achat dans un pays c’est faire référence ou allusion à sa santé économique. De ce fait, on peut valablement dire que l’économie Centrafricaine a évolué durant ces deux dernières décennies en dents de scie et au gré de diverses contraintes tant internes qu’externes. Si globalement aujourd’hui la pauvreté touche plus de 60 % de centrafricains, nous pouvons en déduire aisément que le pouvoir d’achat des Centrafricains n’a cessé de s’amenuir durant les 20 dernières années.

Etat des lieux (actuel)

De 2013 à 2014, la situation ne s’est guère améliorée malgré les efforts des autorités de la Transition à verser régulièrement les salaires, bourses et pensions. L’état d’insécurité à l’intérieur du pays étant la principale cause car il ne permet pas la libre circulation des biens et personnes : ceux qui prennent le risque de se rendre à l’intérieur du pays pour commercer et approvisionner la ville de Bangui sont confrontés aux tracasseries des ex SELEKA et des Anti Balaka dont les répercussions se font sentir sur les prix de revient des produits à Bangui.

L’analyse de la situation montre que durant cette période le pouvoir d’achat du centrafricain s’est beaucoup dégradé à causes des multiples contraintes interne et externe dans l’approvisionnement de la capitale Bangui et subséquent des villes de provinces. Il convient aussi de noter que durant cette période de trouble socio politique, beaucoup de structures socio économiques ont été détruites et saccagées, ce qui a occasionné la perte d’emploi de plusieurs chefs de famille en République Centrafricaine. Cependant, force est de constater que la spirale inflationniste s’est installée dans notre économie depuis 2013 à ce jour à cause principalement des tracasseries routières tant sur le corridor Douala-Bangui qu’à l’intérieur du pays et occasionnant ainsi un déséquilibre structurel entre l’Offre et la Demande des produits vivriers et surtout manufacturiers dont nous en importons la quasi totalité. Une telle situation ne saurait se perdurer trop longtemps car elle porte en elle-même une source indéniable d’explosion sociale.

LA VISION DE L’UNDP

La vision de l’UNDP d’ici 2020 est d’augmenter le pouvoir d’achat des centrafricains afin qu’ils aient accès aux biens et services de qualité à des prix raisonnables. Globalement, il est question de mettre en œuvre des programmes économiques afin de réduire considérablement le niveau de la pauvreté actuel : pour l’UNDP, en 2020, on ne doit plus avoir de centrafricains qui vivent avec moins d’Un Dollar ou Euro par jour.

Cette vision globale du Parti UNDP devra donc s’inscrire dans un contexte général de réduction de la pauvreté en Centrafrique, de manière significative et en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD).

A court terme

Diversifier l’économie pour accroitre la richesse nationale à travers une nouvelle politique agricole ; la promotion d’un secteur privé dynamique et citoyenne orienté vers la valorisation des matières premières locales, la satisfaction de la demande nationale en biens manufacturiers produits localement (création d’industries de substitution).

1. Augmenter l’assiette fiscale à travers une politique fiscale volontariste orientée vers la promotion de l’offre des biens et services ;

2. Créer les conditions socio économiques nécessaire à la délocalisation des entreprises à l’intérieur du pays et surtout plus près de leurs sources d’approvisionnement en matières premières de production ;

3. Développer et promouvoir le secteur privé par la subvention de certaines unités de production ;

4. Faire l’autopromotion de l’entreprenariat rural ;

5. Encourager les ménages et les groupements à produire localement en grande quantité (augmentation de la production agricole)

6. Mettre en œuvre une politique audacieuse de l’emploi

7. Encadrer le secteur informel à travers le renforcement de leur capacité afin qu’il passe de l’informel au formel

8. Développer l’industrie locale du domaine agro-pastoral sur toute l’étendue du territoire national

9. Déblocage des salaires au niveau de la Fonction Publique

10. Rehausser le niveau actuel du SMIG/SMAG de 25 %

A Moyen et Long terme

11. Mettre en place une politique de crédit rural

12. Promouvoir le développement des régions

ORIENTATIONS STRATEGIQUES

Pour le bon exercice de l’autorité économique, il faudra recourir à la stratégie :

1° de pousser les agents économiques et les experts en économie à l’effort pour concevoir et réaliser des projets économiques et sociaux capables de générer une société plus juste et plus humaine ;

2° d’assainir le climat général des affaires, grâce à :

• l’extirpation des principaux obstacles administratifs et réglementaires ;

• l’amélioration des textes législatifs et réglementaires relatifs à l’environnement des affaires et de l’emploi ;

• la révision du code des investissements pour le rendre plus incitatif et faciliter les initiatives promotrices d’emplois et de création de richesses ;

• la mise sur pied des mécanismes transparents de passation des marchés publics ; etc.

3° de définir un programme agricole national dynamique pour assurer l’autosuffisance alimentaire en faisant de l’agriculture, l’élevage et la pêche des secteurs prioritaires capables d’impulser une croissance économique durable, gage d’un développement harmonieux.

3. 3- Fiscalité-Budget

De manière globale, la RCA est aujourd’hui confronté à un défi énorme, celui de faire sortir le pays de son état de fragilité en appliquant de façon soutenue des politiques macroéconomiques, conjoncturelles et structurelles judicieuses.

A court terme, les défis à relever viseront notamment le renforcement de l’exécution du budget dans le but d’améliorer la gestion des finances publiques et la bonne gouvernance dans la perspective d’obtenir une aide financière dont le besoin se fait cruellement sentir (vu l’ampleur des destructions des infrastructures publiques et collectives suite aux derniers évènements de 2012-2014) et en définitive accroître l’efficacité de la dépense publique (notamment celle d’investissement public).

A long terme, il s’agira principalement de créer les conditions nécessaires à une diversification de l’économie pour parvenir à une croissance économique durablement soutenue et forte. Dès lors, il faudra intensifier les investissements en infrastructures de base et surtout renforcer la compétitivité d’une part et d’autre part, améliorer le climat des affaires afin d’encourager une plus grande participation du secteur privé à l’économie et de créer des débouchés professionnels.

La Vision de l’UNDP sera d’appliquer, de concert avec les principaux partenaires financiers externes, un programme macroéconomique à moyen terme devant permettre notamment de mettre en œuvre des politiques et réformes structurelles visant à : i) éliminer les obstacles à la croissance et développer l’intermédiation financière, ii) consolider la gestion budgétaire par ajustement systématique des dépenses en fonction des ressources disponibles, iii) dégager un espace budgétaire conséquent pour la lutte contre la pauvreté et les investissements en infrastructures en s’appuyant d’abord sur les ressources intérieures tout en établissant un ordre de priorité pour les dépenses publiques, et iv) intensifier la coordination avec les bailleurs de fonds autour des projets et programmes jugés prioritaires pour stabiliser et consolider durablement la paix en Centrafrique dans un contexte de post-conflit.

33-A/ Politique de l’UNDP en matière fiscale

Il s’agira de définir les différentes composantes de l’assiette fiscale devant permettre d’une part d’accroître les recettes de l’Etat et d’autre part servir de rempart à l’éclosion du secteur privé centrafricain, à l’attrait des investissements directs étrangers et surtout à annihiler les partisans de l’économie souterraine .

Durant les trois dernières décennies, ce pays a connu une instabilité sans pareil due aux multiples crises militaro politiques dont les effets sur son économie et par ricochet sur ses ressources budgétaires continuent de se faire sentir.

En plus de sa position géographique, la RCA est un Etat économiquement faible avec des ressources budgétaires locales essentiellement fiscales.

L’administration centrafricaine en général et fiscale en particulier se trouvent aujourd’hui confronter à des difficultés conjoncturelles et structurelles, de divers ordres, auxquelles l’UNDP compte y apporter des corrections suivant la vision de son Président AMINE Michel.

Ces difficultés ainsi que leurs solutions sont les suivantes :

PROBLEME D’ORDRE STRUCTUREL

La corruption, la fraude, l’évasion fiscale et l’incivisme fiscal constituent pour l’essentiel une bonne partie du lot des problèmes qui minent la performance des finances publiques du pays.

Aussi, l’UNDP entend prendre des mesures fortes afin de renforcer la gestion rationnelle et efficace des finances publiques. Ces mesures sont les suivantes :

Promouvoir la souscription en ligne (internet) des déclarations fiscales pour éviter ou limiter le contact entre les contribuables et les agents des impôts d’une part et d’éviter beaucoup de déplacements des contribuables vers la Direction Générale des Impôts et Domaines (DGID);

Mettre en place des indicateurs de performance avec des tâches précises pour mesurer le rendement de chaque agent : motiver financièrement les meilleurs agents au détriment des moins performants ;

Créer les conditions pour l’installation progressive des agences bancaires dans toutes les préfectures de la RCA afin de faciliter la mise en œuvre effective de la bancarisation des recettes fiscales de l’Etat ;

Renforcer le guichet unique de dédouanement des marchandises dans tous nos postes frontaliers afin de mieux maîtriser nos recettes fiscalo-douanières ;

Revoir certaines dispositions douanières qui nous lient avec les Sociétés d’Inspection avant embarquement des marchandises aux fins de mieux tenir compte de l’évolution des avantages liés aux mécanismes du Commerce International (OMC) ;

En vue d’éviter de prendre en compte des faux bordereaux de versement au profit du Trésor Public, un rapprochement des données bancaires liées aux recettes douanières sera fait avec celles des Sociétés d’Inspection et de la Direction générale des douanes sur une base mensuelle ou trimestrielle;

En vue de réduire les multiples tracasseries auxquelles font face les usagers de la Douane, il faudra créer un grand parc regroupant tous les organes de contrôles de L’Etat en amont de la Ville de Bangui tel : au niveau du PK 26 axe BOALI, à NGUERENGOU PK 30 axe Damara et au PK 15 axe M’BAÏKI. Cette mesure visera à synchroniser le Temps douaniers avec le Temps des opérateurs économiques tout en réduisant le temps de traitement des dossiers et des contentieux ;

Implanter des cellules de relations publiques et d’information sur le territoire national en vue d’écouter, informer et conseiller les opérateurs économiques et tout contribuable sur les mesures et dispositions fiscales

CONCERNANT LA FISCALITE DIRECTE

Il convient de jouer sur certains impôts en les adaptant à la réalité centrafricaine même si nous évoluons aujourd’hui dans un espace communautaire qui nous impose l’harmonisation du système fiscal.

La vision de l’UNDP à travers une nouvelle politique fiscale est de renflouer les caisses de l’Etat d’une part mais surtout de créer les conditions nécessaires à la relance économique du pays par des mesures visant à doper la demande intérieure et accroître l’offre des biens et services à partir d’un secteur privé dynamique et compétitif vis-à vis de l’extérieur.

1- Impôts sur les Sociétés

S’agissant du secteur productif, l’objectif recherché sera d’assouplir les règles d’imposition des petites et moyennes entreprises dans l’optique de la fiscalisation du secteur informel d’une part et d’autre part de l’élargissement de l’assiette fiscale.

En effet, sur le plan fiscal, les entreprises en RCA sont catégorisées de la manière suivante :

Catégories

Chiffre d’affaires

Petites entreprises

0 à 30 000 000

Moyennes entreprises

30 000 001 à 100 000 000

Grandes entreprises

100 000 001 et plus

Les contribuables de petites entreprises sont imposés à l’Impôt Global Unique (IGU) au taux de 12% du chiffre d’affaires. Ce taux est d’autant lourd pour les plus petites entreprises et par conséquent facilite amplement la fraude et l’évasion fiscale.

Pour attirer les contribuables du secteur informel à plus de civisme fiscal, il serait intéressant de reconsidérer l’imposition des entreprises suivant le niveau de leur chiffre d’affaires comme suit :

Catégories

Chiffre d’affaires en XAF

Taux applicables

Plus petites entreprises

0 à 500.000

Forfait de 8.000 XAF

Petite entreprise catégorie1

500.001 à 2.000.000

Forfait de 12.000 XAF

Petite entreprise catégorie 2

2.000.001 à 10.000.000

Forfait de 25.000 XAF

Petite entreprise catégorie 3

10.000.001 à 30.000.000

Forfait de 50.000 XAF

Moyennes entreprises

30 000 001 à 100 000 000

20 % du Bénéfice annuel

Grandes entreprises

100 000 001 et plus

30 % du Bénéfice annuel

Cette mesure permettra de créer le civisme fiscal, de mieux fiscaliser le secteur informel et aussi d’élargir l’assiette fiscale.

Il faudra accompagner ses mesures phares par l’organisation régulière de campagnes de sensibilisation à l’endroit des contribuables pour mieux les amener à être civiques et à comprendre la législation fiscale.

1- Impôts sur les revenus des personnes physiques

La révision à la baisse de la base d’imposition et du taux applicable à l’IRPP doit permettre l’amélioration du pouvoir d’achat d’une part et d’autre part relancer la consommation nationale tout en influent sur la propension moyenne à épargner de la population.

Les propositions du Parti UNDP seront les suivantes :

La base imposable du revenu passera de 70 % à 60 % ;

Les taux applicables aux différentes tranches de revenus seront les suivants :

Tranche de revenu

Taux applicable

0 à 50.000 XAF

0 %

50.001 à 100.000 XAF

4 %

100.001 à 150.000 XAF

10 %

150.001 à 250.000 XAF

15 %

250.001 à 350.000 XAF

17 %

350.001 à 500.000 XAF

25 %

500.001 et plus

30 %

CONCERNANT LA FISCALITE INDIRECTE (TAXES ET DROITS):

Après études comparatives, une concertation avec les partenaires financiers extérieurs de la RCA et le patronat centrafricain sera faite en vue de:

Réviser les taxes applicables sur les exportations du bois, de l’or, du diamant et autres produits destinés à l’exportation ;

Réviser les différents taux de valeurs ajoutées (TVA) dans le but de défiscaliser certains biens et objets ;

Réviser la fiscalité douanière applicable aux matériels de transport, équipements et outillages industriels ;

De définir, s’il ya lieu, des franchises fiscales pour les entreprises en cours de création, de diversification ou de croissance interne ;

D’instaurer une taxe douanière dite « Préférence Pays » en vue de faciliter l’approvisionnement du pays avec certains produits stratégiques pour notre développement et principalement en provenance des pays de la CEEAC hors CEMAC ou des pays des Grands Lacs.

DES AUTRES TYPES D’IMPOTS

Toujours dans l’optique d’améliorer les recettes de l’Etat afin de le doter des ressources intérieures nécessaires à la bonne conduite de sa politique d’investissement, l’UNDP entend revoir ou instaurer de nouveaux impôts tels que :

Impôts fonciers à réviser afin de l’adapter au contexte actuel ;

Impôts sur les revenus des valeurs mobilières à restructurer afin de rendre attractif la place bancaire centrafricaine et de ce fait préparer l’émergence d’une place financière ou le développement des activités d’intermédiation financière ;

Instaurer un Impôt ou taxe sur les transactions financières et l’affecter par exemple au remboursement des dettes extérieures ou bien dédié au financement d’un projet ou programme bien déterminé tel que la prise en charge de certaines maladies endémiques( SIDA, DIABETE, etc.)

PROBLEMES LIES AUX RESSOURCES HUMAINES DES REGIES FINANCIERES

L’une des principales causes de la mauvaise performance des finances publiques en termes de recouvrement des recettes de l’Etat semble être la qualité de ces agents et cadres. Nul n’est point besoin de revenir sur les raisons profondes de ce constat amer car il est reconnu que le recrutement du personnel des régies financières ne s’effectue pas sur la base des critères objectifs comme dans certains pays, même de la sous région.

Les conséquences majeures de cette situation peuvent être énumérées de la manière suivante :

- mauvaise taxation ou minoration de l’assiette des impôts ou des taxes : soit à dessein donc relevant de la fraude fiscale soit par manque de compétences du fisc ;

- la production des faux ordres de paiement qui aggrave indûment les dépenses de l’Etat ;

- l’établissement de faux contrats de services faits suivis indûment de leur règlement par le Trésor Public ;

- mauvais ou insuffisance de contrôle fiscal dans la collecte de l’IRPP, la CDS et la TVA et enfin;

- , la production et l’utilisation de fausses quittances parallèles au sein des services des recettes et notamment du guichet unique de DOUALA.

Dans l’optique de rendre efficace les régies financières, l’UNDP entend prendre les mesures suivantes :

Protéger le corps en exigeant une formation professionnelle préalable à toute intégration ;

Assurer la formation continue des cadres et agents des régies financières à travers l’élaboration d’un Plan de formation annuel ;

Mettre en place et faire respecter le plan de carrière des agents ;

Mettre en place des indicateurs de performance avec des tâches précises pour mesurer le rendement de chaque agent puis le juger (noter) et motiver financièrement en fonction du résultat obtenu;

Au niveau des provinces, des panneaux solaires seront installés dans les divisions de contrôles des impôts et douanes ainsi dans les tous les centres de recettes y compris du trésor Public en vue de l’usage des ordinateurs pour améliorer d’autant la qualité de travail, la fiabilité des données et informations financières et en définitive le partage simultané et systématique des informations avec les principaux centres de décision sur toute l’étendue du territoire via l’internet.

3.3-B/ BUDGET

Il s’agit de décrire des mesures phares à prendre en vue d’assainir la gestion budgétaire, en termes d’amélioration du niveau de recouvrement des recettes de l’Etat, de la gestion de la dette publique(interne et externe) et surtout de la mise œuvre de nouveaux mécanismes de gestion de la trésorerie de l’Etat, tel que le recours à l’épargne publique via les bons de trésors et obligations d’Etat.

a) Mesures visant au renforcement des capacités institutionnelles des régies financières ;

b) Recyclage et renforcement des capacités des agents et cadres des régies financières ;

c) Formation/recyclage obligatoire des inspecteurs d’impôts en matière de comptabilité et surtout aux techniques de redressement fiscal des entreprises ;

d) Création d’une caisse autonome d’amortissement des dettes de l’Etat ;

e) Création d’un fonds de pension du personnel de l’Etat ;

f) Création au sein du trésor public d’une direction de mobilisation des recettes propres (émission des titres de créances négociables et obligations d’Etat) ;

POLITIQUE FINANCIERE

Afin d’améliorer la gestion financière des deniers de l’Etat, la vision de l’UNDP sera de Planifier et programmer des actions prioritaires visant à influer sur la croissance économique à travers les dépenses publiques (fonctionnement et investissement) et à améliorer la gestion des finances publique ainsi que celle des entreprises publiques ou parapublique.

Il s’agit des actions suivantes :

1° Assainir la gestion budgétaire par :

• la gestion sur base de caisse et minimiser le recours au financement monétaire

• l’informatisation de la chaîne des dépenses, avec priorité aux salaires et aux dépenses de développement ;

• l’obligation de procéder à la reddition des comptes ;

2° Exiger la performance des régies financières et des entreprises publiques ou mixtes par :

• des audits réguliers de gestion ;

• le respect et l’apurement des dépenses d’investissement prévues ;

• la rigueur dans la présentation des bilans, le paiement des impôts & dividendes à l’Etat et l’informatisation de la chaîne de collecte et de versement des recettes par la voie bancaire.

3.4-Banque et Finance

La politique du parti et donc du gouvernement dans ce domaine précis sera axée sur la nécessité de mieux collecter l’épargne nationale en vue de soutenir les investissements domestiques (publique et privé). Pour ce faire, la priorité devra donc être accordée aux actions suivantes :

a) Soutenir la révolution verte prônée par le PF par la création d’une banque de crédit agricole en partenariat avec le crédit agricole Français ou tout autre institution bancaire mieux expérimentée dans le domaine. Cette banque devra être implantée dans chaque sous préfecture afin de faciliter et soutenir l’éclosion de l’entreprenariat semi-urbain et rural ; la promotion des entreprises agricoles et le développement d’une paysannerie moderne ;

b) Subventionner l’implantation des établissements de crédit (banques commerciales) dans au moins chaque chef lieu de préfecture du pays en vue d’éviter le déplacement des fonctionnaires à Bangui pour toucher leurs traitements d’une part et d’autre part, faciliter la bancarisation des opérateurs économiques;

c) Créer une Agence Nationale de Promotion des Investissements Privés en RCA dont le principal rôle serait d’apporter aux affaires en création un capital-risque à travers des prises de participation. Cette Agence aura également pour mission de constituer une base de données en matière d’études de faisabilité disponibles dans les principaux secteurs de développement industriel jugés prioritaires et stratégiques ;

d) Appuyer la vulgarisation et l’implantation des Etablissements de Micro Finance (EMF) sur toute l’étendue en vue de la collecte de l’épargne de proximité et la promotion de la culture financière dans les communautés à travers les activités de micro crédits. Aussi, les épargnes collectées par les EMF seront recyclées dans les Etablissements de crédit ou auprès de la Banque du Crédit Agricole en vue de soutenir financièrement la promotion et la création de la petite entreprise, source indéniable de création d’emploi, de richesse et d’enrichissement de l’Etat à travers les paiements d’impôts et taxes;

e) Faciliter la création d’une Banque de l’Habitat afin de relancer une politique de logement pour tout centrafricain suivant sa catégorie socioprofessionnelle par utilisation de matériaux locaux ;

f) Assainir le système bancaire et surtout faire du secteur de la micro-finance et des assurances, un véritable outil de collecte d’épargne nationale et de vulgarisation de la culture financière ;

g) Exiger une gestion saine de la monnaie à travers une politique nationale de crédit et de change en harmonie avec les exigences et mécanismes supranationales de gestion commune du Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale (FCFA).

3.8- Coopération Internationale

Depuis quelques décennies, le Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale n’a cessé d’éprouver quelques difficultés dans son fonctionnement à savoir :

1. L’absence d’une politique nationale dynamique en matière de coopération internationale vu que le développement économique et social de la RCA a toujours été largement tributaire des financements extérieurs ;

2. Le manque d’un mécanisme de concertation entre le Département en charge de la Coopération Internationale et les autres Départements Ministériels aux fins de mieux coordonner les flux de l’aide externe;

3. L’absence de la vulgarisation des Accords ou des financements auprès des Bureaux d’étude et des ONGs nationales, ce qui aboutit souvent aux difficultés d’absorption des crédits bilatéraux ou multilatéraux alloués à la RCA ;

4. L’incapacité des Bureaux d’étude et des ONGs nationales à présenter des projets éligibles et dans les formats spécifiques de chaque bailleurs de fonds;

5. L’absence d’un mécanisme fiable de suivi des postes réservés à la RCA dans les Organismes Internationaux ;

6. L’absence d’une équipe de Négociateurs centrafricains bien qualifiés, expérimentés, rompus aux techniques de négociation et maîtrisant des domaines aussi variés que transversaux.

Pour cela, l’UNDP s’engage à :

1 mettre en place dans les plus brefs délais, après les élections, une politique nationale de coopération internationale dynamique par la création d’un pool de Négociateurs appelés à négocier et suivre tous projet et programme afin de mieux faire bénéficier le pays des ressources en provenance ou mobilisable auprès des bailleurs internationaux ;

2 créer un mécanisme de concertation régulière entre le Ministère des Affaires Etrangères et celui de la Coopération internationale pour toutes les questions relatives aux Conventions et traités ainsi qu’avec les Départements demandeurs ;

3 mettre en place une stratégie pouvant permettre l’implication du Plan dans le processus de la signature des Conventions par les ONGs internationales au nom de la RCA ;

4 -instaurer un mécanisme de suivi/sélection des candidatures aux postes réservés à la RCA dans les Institutions et Organismes internationaux tout en incitant les cadres nationaux compétents à présenter leurs candidatures;

5 - renforcer systématiquement les capacités des Bureaux d’Etudes et ONGs nationaux par le biais des subventions de l’Etat ainsi que par la prise en charge financière de leur participations à des forums et colloques internationaux ;

6 faire respecter et appliquer la Déclaration de Paris qui vise l’appropriation des initiatives locales par les ONGs nationales ;

7 sensibiliser les ONGs internationales à mobiliser davantage leurs ressources financières auprès de leurs pays d’origine respectifs au lieu de le faire auprès des bailleurs installés dans leur pays d’accueil ;

8 amener le Gouvernement à tenir ses engagements vis à vis de ses Partenaires au développement en payant régulièrement ses contributions et également à rembourser ses emprunts suivant les échéanciers d’amortissement préétablis ;

Membres de la commission

1. PER DIMANCHE Emmanuel, Auditeur interne au CNLS, Chef de file

2. KOBELEMBI Frédéric, Démographe

3. BACKY Jules, Inspecteur des Impôts

4. DANWILY Ignace, Inspecteur de Douane

5. MBOUA Pierre, Inspecteur des Impôts

6. NGODY Enoch, Juriste, Expert en relation Internationale

COMMERCE, INDUSTRIE PME/PMI RESSOURCES ENERGETIQUES MINIERES ET HYDRAULIQUES

1. Commerce ; Industrie ; PME-PMI

1. Historique

Il importe de rappeler qu’avant les Indépendances déjà, le commerce existait dans toutes les colonies de l’Afrique Equatoriale Française ; mais le Ministère du Commerce et de l’Industrie entant que structure du Gouvernement n’existait pas encore.

En revanche, un poste de Secrétariat d’Etat fut institué et le service de contrôle des prix lui a été rattaché. La politique commerciale de l’époque mise en œuvre était basée sur le principe de l’interventionnisme étatique. C’est ainsi que l’Etat intervenait dans la fixation des prix des marchandises.

Mais en suivant le rythme de l’évolution de la mouvance de l’environnement mondial, les communautés économiques ont décidé de s’orienter à nouveau vers la libéralisation du commerce dans les années 80.

Ainsi, la loi n° 92-002 du 26 Mai 1992 portant libéralisation des prix et réglementation de la concurrence a été promulguée en vue de régulariser la situation anarchique sur les marchés centrafricains.

Mais force est de constater que depuis le milieu des années 1990, les troubles sociaux (grèves généralisées dans l’administration) les conflits politico-militaires à répétition ont provoqué la désorganisation de l’appareil administratif, la destruction du tissu économique dont entre autres : le commerce et l’industrie ; les PME-PMI, le pillage et la destruction des biens publics et privés, particulièrement les infrastructures de base dans les zones à conflits voire sur i ‘étendue de la quasi-totalité du territoire national.

Au regard du paradoxe d’un pays aux énormes potentialités économiques variées qui tranche avec une faible mise en valeur de celle –ci ,réduisant la République Centrafricaine au rang des pays les pauvres du monde, tributaire des appuis multiformes de la communauté internationale, l’on se rappelle avec nostalgie d’une époque où les indicateurs économiques classaient notre pays dans le peloton de tête dans la sous région.

C’est donc dans ce contexte que, soucieux de relancer l’économie Centrafricaine et la placer sur une trajectoire de croissance forte et durable afin de lutter plus efficacement contre la pauvreté ,la formulation d’une étude diagnostique de l’Etat des lieux s’avère nécessaires en vue d’envisager des actions stratégiques de taille pour la relance de l’économie nationale dans le domaine du commerce, de l’industrie, des PME-PMI.

2. ETATS DES LIEUX.

Au plan institutionnel

Administration lourde, peu efficace et confrontées aux difficultés de capacité du personnel non adaptés pour un accompagnement de l’économie de développement.

Eparpillement des administrations chargées du secteur privé

Quasi disparition du dispositif institutionnel d’appui au secteur privé.

Infrastructure de base non seulement insuffisante ou de mauvaise qualité mais malheureusement détruites et quasi inexistantes suite aux crises récurrentes.

Environnement juridique, judiciaire et réglementaire instable et peu incitatif.

Secteur privé

Embryonnaire, affaiblit par les nombreuses crises ayant détruit la plupart des entreprises formelles.

Institutions consulaires faibles et non attractifs

Manque ou crise de confiance des opérateurs économiques.

1- Vision stratégique à cours terme : Projet prioritaire

Afin de parer au plus pressé et relancer l’économie centrafricaine dans le domaine du commerce, d’industrie, des PMR-PMI à court terme, des actions urgentes suivantes s’avèrent nécessaires :

OBJECTIF GLOBAL :

RELANCER L’ÉCONOMIE CENTRAFRICAINE EN VUE D’UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE PERMETTANT UNE RÉDUCTION EFFICACE DE LA PAUVRETÉ ET UNE MEILLEURE INTÉGRATION DANS LE COMMERCE RÉGIONAL ET INTERNATIONAL.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Stabiliser les Activités Commerciales et Industrielles ;

améliorer et promouvoir une politique harmonieuse du Gouvernement en matière du Commerce et de l’Industrie ;

contribuer à l’amélioration du climat des affaires ;

Contribuer à la compétitivité des entreprises nationales en vue de promouvoir les exportations,

créer la richesse et les emplois ;

rendre plus visibles les missions et les réalisations du Ministère tant au niveau national qu’international

Financement

. Ministère de Commerce et de l’Industrie / mini recette.

EXTRANTS ATTENDUS

Les Politiques commerciale et industrielle sont bien élaborées et mises en œuvre ;

Les mesures relevant de la compétence du Ministère sont prises en vue de contribuer à l’amélioration du climat des affaires ;

les capacités des entreprises nationales sont renforcées, les exportations sont améliorées, la richesse et les emplois sont créés ;

Les capacités du Ministère et des structures de promotion et d’appui au secteur privé sont renforcées ;

Les différents acteurs économiques sont éduqués, informés et sensibilisés sur les activités et les réalisations escomptées du Ministère ;

Les contrôles économiques permanents sont dynamiques et les fraudes sont maîtrisées

AXES

Activités

Financement

I-

GESTION DES POLITIQUES COMMERCIALE ET INDUSTRIELLE

Collecte et Analyse des Déclarations des statistiques Fiscales des entreprises agréées

Suivi et contrôle des entreprises agréées

CNI

Suivi des cahiers de charges des entreprises industrielles

Menues recettes du MCI et autres

Suivi du processus d’adoption de la loi sur la normalisation et de la création de l’Agence Centrafricaine de Normalisation(ACN)

Menues recettes du MCI et autres

Mobilisation des ressources en matière de commerce, de l’industrie et des investissements

2- Vision stratégie à moyen et long terme : Projet à long terme

La stratégie du gouvernement sera axé autour de six grands axes principaux et portera entre autres sur :

Axe 1 : le renforcement des capacités des départements en charge du commerce, de l’industrie, des PME-PMI, du secteur informel et du guichet unique.

Quelques actions clefs seront déployées à moyen terme :

La construction des locaux et l’équipement du département et Direction Régionale en moyens matériel et logistique ;

Le renforcement de capacité du personnel des départements ;

La création des antennes régionales du guichet unique des formalités des entreprises et l’opérationnalisation du centre d’appui aux petites et moyennes entreprises ;

L’insertion professionnelle des acteurs du secteur informel dans le formel.

Axe 2 : renforcement du partenariat public/privé :

Le cadre permanent de concertation secteur public/privé aura pour mission d’assurer le dialogue entre les deux acteurs de la vie économique sur les mesures à prendre, leur suivi et leur évolution. Ce dialogue qui se renforce progressivement vise à encourager et à faciliter l’expansion du secteur privé dans son rôle de gestion ou d’exportation de certain secteur de l’économie.

Axe 3 : la promotion des systèmes de financement adapté aux capacités et aux besoins des opérateurs :

Il est important que le pays se dote de mécanismes de financement adapté aux capacités et aux besoins des opérateurs économiques notamment, leurs besoins de financement à court, moyen et long terme. A cet effet, une stratégie nationale du micro financement sera développée afin de soutenir les très petites entreprises et les PME. La facilitation à l’accès du crédit bancaire, la création de fonds d’appui aux entreprises, le développement de produits financiers adaptés tel que le crédit bail, les fonds de garantie, le capital risque sera envisagé dans une seconde étape une fois que l’environnement des affaires aura été assaini.

Axe 4 : les reformes pour assainir l’environnement des affaires :

Conscience du manque de performance de son dispositif légal et réglementaire en matière des affaires, révélé par son classement au bas d’échelle dans les rapports doing business, la RCA devra engager un ensemble de mesures permettant d’améliorer le climat des affaires et promouvoir les investissements.

Ces mesures portent essentiellement sur :

Le renforcement de la sécurité juridique des affaires ;

L’harmonisation et la mise en conformité des textes nationaux aux règles supranationales du commerce (OHADA, CEMAC, OMC etc.) ;

L’adoption d’une politique de concurrence efficace ;

La relecture de la charte nationale des investissements ;

L’adoption et la mise en œuvre du code de commerce ;

L’élaboration des codes de PME.

Axe 5 : la mise en place d’une base de données statistique du commerce, de l’industrie, des PME et du secteur informel :

Elle répond aux besoins de dispositif de collecte, de traitement et de stockage des informations commerciales et industrielles afin d’aider à la prise des décisions rationnelles par les opérateurs économiques.

Axe 6 : le développement industriel et le renforcement des capacités des œuvres :

Il requiert les actions suivantes :

Elaborer le plan de développement industriel et réaliser la zone industrielle ;

Renforcer les capacités du centre de certification des produits à l’exportation ;

Mettre des normes techniques et des mesures sanitaires et phytosanitaires conformes aux règlementations internationales des produits ;

Elaborer et mettre en œuvre le plan de développement de la propriété intellectuelle ;

Promouvoir l’appui au développement et à la transformation des produits locaux ;

Intensifier et diversifier les productions à l’exportation grâce à la stratégie nationale d’exportations ;

Améliorer les compétitivités et les circuits de commercialisation ;

Promouvoir les manifestations commerciales et enfin ;

Renforcer les capacités techniques des opérateurs économiques avec un accent particulier sur la participation des femmes à l’exercice des activités commerciales.

II- Ressources Minières

Origines et organisation de l’espace centrafricain

La République Centrafricaine est située au« cœur de l’Afrique , entre 2°10’ et 11°de latitude Nord, et couvre une superficie de 622.984 km². Le pays est respectivement limité, au nord par le Tchad, à l’est par le Soudan, à l’ouest par le Cameroun, et au sud par la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo.

Tous les pays du monde se développent à base des ressources géologiques, minières et Hydrauliques. Malheureusement les premiers dirigeants centrafricains n’ont pas pu honorer la mise en valeur de ce secteur. C’est ce qui est à l’origine des maux qui gangrènent ce pays

La République Centrafricaine couvre en découverte d’indices minéralogiques une moyenne minimale de 470 indices dont d’autres ne sont pas encore été prospectées.

Pourquoi le Centrafricain n’a pas le droit à l’émancipation comme tout homme ?

Par manque de formation des personnes qualifiées, la mauvaise gestion, manque de moyens financiers, l’inconscience des Chefs d’Etat et surtout la carence des frontières non bâties (insécurités totales).

Exploitation artisanale de petites mines qui depuis après cinquante ans n’a rien donné comme chiffre supérieur en PNB ni une économie de réserve et de rentabilité au trésor publique.

Alors que la carte tectonique centrafricaine et le résultat des premières explorations pouvaient permettre à la Centrafrique d’être classée parmi les pays les plus riches d’Afrique.

Malgré l’adhésion de la RCA à certaines initiatives telles que :

L’ITEE (Initiative pour la Transformation des Industries Extractives) et Certificat de Processus de Kimberley, elle est frappée par des sentions qui lui portent du mal au dos en matière du commerce internationale car elle est totalement suspendue de ces milieux.

Quelle serait la nouvelle politique à utiliser par L’UNDP ?

Comment sauvegarder ce pays de sa suppression dans la famille des deux institutions internationales ?

2.1. Sources de financements

2.1.1. Crédits et les investissements

Le pouvoir dont dispose une nation telle que la RCA pour obtenir des crédits ou attirer les investisseurs des multinationales est le plus souvent la marque de sa force que des besoins.

Les sources des crédits sont les banques privées, ainsi que la Banque Mondiale, qui fournit le capital d’investissement et le FMI qui se concentre sur l’aide aux pays en difficultés pour la balance des paiements à court terme.

L’accord des crédits dépend non seulement d’indices de rendement, mais de stabilité politique et des pratiques économiques « privilégiées ».

2.1.2. Richesse Centrafricaine

Les calculs du PNB révèlent un fossé Nord, Sud, Est, Ouest, mais les ressources naturelles, une autre forme de richesse présente un groupe différent. Estimées selon 4 facteurs essentiels ;

La productivité biologique des terres, les minéraux non combustibles, les combustibles fossiles et l’importance du territoire ;

Les ressources semblables abondamment distribuées. Mais ses ressources demeurent souvent des actifs immobilisés, le plus souvent par manque de moyen d’exploitation.

Malgré les cinquantenaires croissances de la RCA et de multiples plans d’aménagement, le nombre de pauvreté n’a cessé de croître.

Aux taux de croissances actuelles, il faudrait en Brésil 362 années pour combler l’écart de revenu avec le monde riche ; quant à la Centrafrique elle aurait besoin de 3224 années, si une telle égalité était possible. Le fossé qui sépare les pauvres centrafricains des riches est une menace pour le fondement même de notre civilisation.

2.2. Etat de lieu actuel

La pauvreté a frappé la Centrafrique alors qu’elle regorge beaucoup de richesses du sous sol:

La pauvreté a le pouvoir de s’auto générer en Centrafrique. C’est un piège dans lequel sont empoisonnés environ cinq (5) millions d’individus, soit 4,75/5 de la population en règle générale ;

Les pauvres populations centrafricaines ne peuvent au moins survivre, grâce à l’aide de la cueillette. C’est marrant qu’une telle nation existe. Son peuple demeure continuellement en état de lourde pauvreté, toujours dans son état de carême ;

D’une part, ce peuple est pris en otages par les groupes des insurgés. Les centrafricains ne disposent point d’opportunité de réaliser tout leur potentiel. Toutes les voies pour sortir de ce piège sont solidement fermées :

En Centrafrique, il existe une absence d’instruction, d’aide technique ou de crédit, d’emploi, de transports ou de moyens de communication (Radio, télévision, journaux et autre) d’eau saine, d’accès aux services de santé, éducation et autres.

La plupart des régimes intervenus après la chute de l’empire n’ont pas les moyens de mettre en place des vastes reformes ;

Les ressources sont trop réduites et la volonté politique fait défaut.

Ainsi les pauvres populations centrafricains sont livrées à la misère et à la mort ; puis sont largement exploitées par les occupants et les marchands.

Les fonctionnaires et les éléments des ministères d’arbitrage y compris tous les employeurs. L’insécurité et l’absence de tout pouvoir sont leur lot quotidien.

2.3. GESTION RIGOUREUSE DES RESSOURCES

La République centrafricaine est inscrite actuellement au rang des pays les moins avancés –PMA-

L’UNDP sera compétitif dans ces programmes d’action à :

2.3.1.Court moyen et long terme ;

Renforcer la législation et la coopération sur l’échange commerciale en :

1. Créant des centres d’échanges commerciaux de stockages et de distributions des marchandises dans les chefs-lieux de nos préfectures ;

2. Créant un institut de commerce sous régional ;

3. Créant un laboratoire physico-chimique pour des traités des données de nos produits agro-alimentaires et scientifiques ;

Créer une industrie forestière capable de traiter tous produits forestiers ; meubles, briquettes, pate à papiers et autres formes industrielles dont le résultat en commercialisation donne 4,25% PIB en économie nationale.

Renforcer la réglementation en vigueur dans les domaines des exploitations des ressources minières :

Pour avoir accès aux relances des activités d’exploitation des ressources minières nous devrions créer une caisse nationale d’assistance mutuelle aux Coopératives et artisans miniers dont le résultat donnera 1,75%PIB en économie nationale ;

Exploitation des cuivres, plomb, nickel et sa commercialisation donnera 4,5% PIB en de l’économie nationale ;

Exploitation des sel-gemmes et sa commercialisation donnera 3,75% en PIB de l’économie nationale ;

Exploitation du calcaire et sa commercialisation donnera en PIB 3,25% de l’économie nationale ;

Exploitation semi-mécanisées et industrielles d’or et diamant en PIB 2,25% de l’économie nationale ;

Exploitation de colombos-tantalites (Kaltan) et sa commercialisation donnera en PIB 3,25% de l’économie nationale ;

Exploitation de l’or noir (Pétrole et sa commercialisation donnera) en PNB 7,75% de l’économie nationale.

créer une structure d’exploitation et de transformation des minerais ferralitiques soit en PIB 3,25% comme rendement économique national.

Créer une compagnie d’aménagement de nos ressources minières, qui se basera sur les collectes d’or de diamant, des pierres et métaux semi- précieux, la mise en industrie (taillerie, fonderie et produits finis) pour la commercialisation donnera 1,50% PIB en économie nationale ;

Créer une structure de fibre des verres et sa commercialisation donnera en PIB 3,75% de l’économie nationale ;

Renforcer la capacité des services de lutte contre la fraude dans tous les secteurs ;

Rendre la compétitivité du secteur énergétique ;

Diversifier les sources de productions de l’énergie en créant une structure dynamique d’énergie hydro-électricité; en instaurant une structure de traitement moderne sur panneaux appelé Centrale Hydroélectrique dont la consommation en prépayé d’où elle sera commercialisée dans la sous-région et sa commercialisation donnera le PNB 8% de l’économie nationale.

Créer une structure des puits de pompage d’hydrocarbures et de vente de ces produits dans toutes les sous-préfectures de la République centrafricaine soit en PIB 2,25% de l’économie.

Rendre l’Eau accessible à toutes couches sociales centrafricaines en installant des centres d’adductions dans des villes et grands villages soit 0,75% soit la commercialisation donnera en PIB 3,75% de l’économie nationale.

Rendre accessible l’hydraulique villageoise à la portée de la population car l’eau c’est la vie.

Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles (forêts, mines, pétrole, etc.) tout contrat avec les partenaires doivent être soumis à un débat parlementaire avant tout accord gouvernemental.

PRODUCTION/TRANSPORT/DISTRIBUTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

C’est à partir de 1954 que la République Centrafricaine dispose des premiers moyens de Production, de Transport et de Distribution de l’énergie électriques installés sur la rivière Boali.

Ces moyens sont non seulement insuffisants mais sont devenus obsolètes.

L’électricité produite en 1954 à partir de Boali ne peut desservir que la liaison Boali- Bangui et ne peut électrifier que quelque 10% de la population.

L’Etat Centrafricain non seulement ne dispose pas de moyens nécessaires, mais ne pense pas développer la production de l’électricité pour parvenir à atteindre toute la superficie de la RCA malgré ses atouts notamment :

Les nombreux sites hydro-énergétiques dont il regorge sont répartis sur toute l’étendue du Territoire;

L’absence cruciale de l’électricité pour faire fonctionner les industries à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays;

Il y’a lieu de noter ce qui suit : le taux de pénétration de l’électricité à Bangui est de (10 %), dans les villes de l’intérieur, il est de (3%) si les centrales électriques fonctionnent. Pour les centres ruraux, il est de (0%) ; alors que tout le peuple Centrafricain dispose le même droit de vie.

Pour que l’électricité soit assurée sur toute l’étendue de la RCA, nous pensons que les zones peuvent être desservies selon les suivants :

Boali/ Palambo/ Lobaye - Zone à électrifier : Bangui- Sibut- Mbaîki- Boda / les régions de l’intérieur/ le Nord de la République Démocratique du Congo ;

Dimoli (Nola) – Zone à électrifier : Nola- Berbérati – Carnot/ la région de la Sangha-Mbaéré- Mambéré kadeï et l’Ouest du Cameroun ;

Lancréno (Bouar) – Zone à électrifier : Bouar- Baoro- Bossemptélé- Bozoum/ les régions de la Nana – Mambéré / les régions environnantes- l’Est du Cameroun et le Sud du Tchad;

La Kotto et la Ouaka : Zone à électrifier : Bria – Bambari- Grimari- Ippy- Alindao et kembé, Bangassou/ les régions de l’environ et l’Est de RDC.

Toutes les préfectures de la RCA portent des noms liés à des cours d’eau susceptibles d’être aménagés en hydro-électricité.

Avec ses sites, la RCA voit déjà l’électrification de l’ensemble de la RCA. Nous pouvons ainsi disposer de l’électricité capable de desservir n’importe quelle industrie et usine du pays. La RCA fait partie du groupe du Pool Energétique de l’Afrique Centrale regroupant : le Cameroun, le Congo, la Guinée Equatoriale et le Tchad.

3.1- ENERCA ET SODECA

Les situations des sociétés d’Etat – ENERCA (Energie Centrafricaine) et la SODECA (Société de Distribution d’Eau en Centrafrique) est précaire :

Nous savons que les systèmes de production, du transport et de la distribution de l’électricité et d’eau reviennent excessivement coûteux pour le pays. Cependant nous tenons à mentionner ce qui suit ;

Les ¾ de la quantité d’énergie et d’eau produites sont consommées gratuitement par le personnel exploitant et des personnes pirates- S’il faut considérer qu’ils existent : 50 000 personnes branchées ; seules 14 000 reçoivent les factures et les paient;

A l’intérieur du pays, l’énergie électrique est très mal gérée ; le personnel est le plus souvent issu des parents du Président de la République ;

L’UNDP pourra étudier la possibilité de privatiser ces sociétés en mettant en vigueur les dispositions de l’Ordonnance n° 05.001 portant

Code de l’électricité de la République Centrafricaine voté depuis 2005 ;

3.2- Electrification rurale

L’Agence Autonome Centrafricaine d’Electrification Rurale(ACER), qui est une Institution crée par l’Etat, répond mieux à toute éventualité de satisfaction en électricité dans les zones de la République Centrafricaine se sentant dans le besoin.

Cette Agence qui existe en RCA, est capable de faire la régulation des systèmes électriques en vigueur pour y rendre dynamique l’énergie au milieu rural dont en PNB 1,35% de production à l’économie nationale.

3.3. Agence pour la Régulation du Système Electrique en RCA

Cette Agence qui existe en RCA, est capable de réguler les systèmes électriques en vigueur pour un meilleur fonctionnement.

Le suivi et l’évaluation de ses projets sera assuré soit par le Ministère de l’Energie soit par les membres de l’Agence de l’Electrification Rurale.

Les industries minières énergétiques, hydrauliques, Agro-pastorales et forestières font parties des premières richesses Nationales.

3.4-LES HYDROCARBURES

Les produits pétroliers importés par an à partir de Douala et de Pointe- Noire sont les suivants: l’essence ; le gas-oil ; le pétrole lampant ; le jet A1 ; l’Avgaz ; le fuel ; le GPL. L’Agence de Stabilisation et de Régulation des Prix des Produits Pétroliers gère ses différents produits à travers : Total Centrafrique, …..

- L’Année 2017 sera proclamée année de libération de l’énergie sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

- Des efforts seront déployés pour que toute la RCA soit interconnectée ; disposant de l’eau potable et du carburant.

- Il mettra tout en œuvre pour que l’eau ; les hydrocarbures et l’électricité soient partout à des prix abordables pour tous.

3.4-HYDRAULIQUE

Le secteur de l’eau couvre l’alimentation en : eau potable , élevage ; agriculture ; la navigation ; l’hydroélectrique ; les industries et l’assainissement individuel et collectif.

Depuis 1991, la gestion du service public de l’eau potable en milieu urbain est assurée par la Société de distribution d’eau de Centrafrique (SODECA) qui gère les villes de: Bangui, Bambari, Bossangoa, Bouar, Bozoum, Carnot et Ndélé qui sont les seules villes du pays disposant d’un réseau d’alimentation en eau potable soit 7 centres.

Le nouveau Cadre Institutionnel comprend en plus de la Direction Générale de l’Hydraulique et de la SODECA : Le Conseil National de l’Eau et de l’Assainissement (CNEA) ; l’Agence de Régulation du Secteur d’eau et de l’Assainissement (ARSEA) ; l’Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANEA) ; le Fonds National de l’eau et de l’Assainissement (FNE).

En général, la situation de l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain et semi-urbain est très précaire, nous citerons:

Taux de desserte à Bangui : 28%. Plus de la moitié de la population utilise les puits traditionnels dont la qualité est douteuse;

Dans les 7 centres desservis par SODECA, la rupture dans la distribution d’eau est de 7 jours à plusieurs mois. A ce jour il n’y a plus d’eau.

MEMBRES DE LA COMMISSION

Monsieur DAZOUA Zacharie, Ingénieur en Chef en Energie et Minéalogie, Chef de file

Membres : M. FEIKOUMON MANDIA Timothée, Maitre en Droit

Dr DARMAN Pierre KOULA, Spécialiste en Minéalogie

COMMISSION EDUCATION NATIONALE, JEUNESSE, SPORT ARTS ET CULTURE

I-HISTORIQUE

Le République Centrafricaine a connu ces dernières décennies plusieurs crises sociopolitiques et militaires ayant entrainé des conséquences considérables sur le système éducatif du pays. On citera entre autres des grèves successives et trois années blanches en 1991, 1992 et 1993.

A cela s’ajoute les effets dévastateurs du VIH/SIDA (taux de prévalence de 10 pour cent) sur le système éducatif (décès des enseignants, incapacité des enseignants séropositifs d’assurer un enseignement de qualité. Ces éléments constituent un véritable frein au développement du système éducatif, en dépit de multiples réformes initiées au niveau du secteur avec le concours des partenaires extérieurs. Parmi lesquelles, il convient de citer entre autres :

-les Etats Généraux de l’Education et de la Formation (mai- juin 1994) ;

-la Loi d’Orientation de l’Education promulguée en 1997 ;

-le Plan National de Développement de l’Education (2000) ;

-le Rapport d’Etat du Système Educatif National (RESEN) élaboré en 2007.

II. ETAT DE LIEU

La République Centrafricaine a une population estimée à 5 millions d’habitants dont plus de la moitié est jeune. La scolarisation est en retard par rapport autres pays francophones d’Afrique. La crise éducationnelle actuelle est un handicap majeur pour atteindre l’objectif de scolarisation primaire universelle d’ici l’an 2020. Le système éducatif est marqué par :

-un taux de scolarité faible ;

-un taux de déperdition relativement élevé à différents niveaux ;

-la faible qualité des apprentissages dans les différents ordres de l’enseignement ;

-les conditions d’apprentissage déplorables (ratio maitre/élèves élevé : 100 élèves par classe au Fondamental 1 ; 80 élèves par classe au Fondamental 2, effectif criant dans certaines facultés de l’Université de Bangui) ;

On note de fortes disparités en matière de scolarisation entre garçons et filles au F1. Au F2 et Secondaire général, le déséquilibre au niveau de l’effectif filles/garçons est énorme. Au niveau de l’enseignement supérieur les disparités sont très accentuées : une faible proportion d’étudiants issus de parents aisés bénéficie pendant leur scolarité de 65% des ressources publiques de l’éducation.

Les infrastructures scolaires sont déficientes (salles de classes surchargées, inexistence de bibliothèques, inexistence de laboratoires etc.). Les mobiliers (tables-bancs) vandalisés rendent la reprise des classes hypothétique dans certaines Inspections Académiques.

L’enseignement supérieur ne répond pas aux normes universitaires en cette période de globalisation (activités académiques bouleversées chaque année du fait des grèves des enseignants pour question d’arriérés des frais de vacation, recherches non encouragées, bibliothèques déplorables, etc.)

III. LA VISION DE L’UNDP

L’UNDP se réclamant des principes d’égalité et de justice sociale fait valoir que l’éducation est un des droits fondamentaux de l’homme. A cet effet, l’attachement à l’éducation en tant que droit de l’homme signifie que ce domaine demeurera prioritaire. A ce titre, les actions de l’UNDP visent à soutenir l’ensemble du système éducatif dans l’optique de favoriser l’éducation pour tous.

IV- OBJECTIF GENERAL

Contribuer au développement d’une éducation de qualité pour un choix de société juste et égalitaire.

V- OBJECTIFS SPECIFIQUES

Rendre l’éducation accessible à toute personne en âge de l’exercer.

Contribuer à un enseignement de meilleure qualité à différents niveaux ;

Assurer la parité filles-garçons ;

Favoriser un enseignement ouvert et plus qualifiant ;

Rénover la formation professionnelle en tenant compte des besoins du marché de l’emploi ;

Diversifier l’enseignement secondaire en priorisant les filières scientifiques et techniques ;

vulgariser l’alphabétisation sur toute l’étendue du territoire national ;

Rénover l’enseignement supérieur susceptible de répondre aux besoins de l’économie et de la société.

Mobiliser les institutions et les entreprises pour le développement de l’éducation.

Former à la relève et valoriser la culture scientifique et technique en rapport avec la pratique du terrain

VI-ORIENTATION STRATEGIQUE

Les axes stratégiques s’articulent autour des points suivants :

1. Préscolaire

Formation spécifique des monitrices sous la responsabilité des Centres Pédagogiques Régionaux (CPR) ;

Implantation progressive des jardins d’enfants dans les villes et villages.

Dotation des écoles maternelles en cantines scolaires

2. Fondamental 1

Augmentation des ressources allouées au secteur éducatif ;

Revalorisation de la fonction enseignante à travers une rémunération conséquente ;

Formation des maîtres de qualité ;

Renforcement des capacités des enseignants d’une manière continue ;

Construction et réhabilitation des salles de classes ;

Dotation des établissements en tables-bancs, manuels scolaires ;

Augmentation du temps scolaire.

Mise en place des corps des chefs d’établissement et des conseillers d’éducation

Initier les Projets d’établissement pour mobiliser des ressources

Budget alloué est insuffisant

Vandalisme

Formation sur l’éthique

Corruption dans le système éducatif

3. Fondamental 2 et Secondaire général

-Amélioration de la qualité des services éducatifs (construction des salles de classes, des laboratoires, des bibliothèques) ;

-Octroi de bourses d’excellence aux élèves méritants ;

-Construction des salles informatiques ;

-Construction des cantines scolaires.

-Répartition équitable des enseignants dans les Inspections Académiques.

-Instauration des conseils d’orientation scolaire dans les Inspections Académiques.

-Création des commissions scolaires.

Mesures législatives

Ecoles primaires sont vandalisées quelle mesure ?

Les Inspections Académiques sont au cœur de la reforme éducative

4. Enseignement supérieur

Orientation soutenue des apprenants dans les filières scientifiques et techniques ;

Construction des bibliothèques répondant aux normes universitaires modernes ;

Vulgarisation de l’internet à l’Université ;

Création progressive de nouvelles universités dans les régions du pays ;

Erection de l’université de Bangui en un vaste complexe de formation professionnelle ;

Encouragement des enseignants en faveur de la recherche.

Développement des œuvres universitaires

Création d’un vaste réseau d’éducation et de formation.

Développement des programmes pédagogiques et d’apprentissages basés sur les technologies et de communication ;

Création des commissions d’études.

Récupérer le lycée scientifique

Système d’internat pour améliorer les conditions de travail des élèves et étudiant

4-Alphabétisation

Vulgarisation des centres d’alphabétisation sur toute l’étendue du territoire national ;

Recrutement et formation des enseignants endogènes.

VII –BENEFICIAIRES DIRECTS ET INDIRECTS

-Elèves et étudiants de différents niveaux du système éducatif centrafricain ;

-Membres de la société civile, entreprises et Etat centrafricain.

VIII-DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES

-Réorganisation géographique des inspections académiques.

-Mise en place des conférences des Inspecteurs d’Académies (CIA) ;

-Mise en place des conférences des recteurs des universités centrafricaines(CRUCA) ;

-Développement du cadre législatif relatif à l’éducation.

IX- PROJETS PRIORITAIRES

- Renforcement des capacités du personnel enseignant, technique et administratif

-Construction des bâtiments scolaires ;

-Fourniture des mobiliers (tables-bancs) aux établissements du F1 et, du F2 et secondaire général ;

-Formation et intégration des enseignants compétents et en nombre rationnel en vue de décongestionner les classes surchargées ;

-Construction des bibliothèques au sein des établissements secondaires

-Octroi des bourses d’études aux étudiants méritants ;

-Encouragement des études au niveau 3e cycle pour permettre la politique de déconcentration et délocalisation de certaines filières universitaires dans les villes de provinces ;

-Créer des centres de formation professionnelle multidisciplinaires adaptés au marché d’emploi tant à Bangui qu’en provinces ;

-Renforcer progressivement les capacités des infrastructures sportives dans tous les établissements de la République Centrafricaine

X- PARTENAIRES DE FINANCEMENT

-Les entreprises locales ;

-Les ONG nationales

-Les partenaires techniques et financiers.

XI-SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FEUILLE DE ROUTE

L’UNDP se propose de mettre en place un organe de suivi –évaluation désigné sous l’appellation de l’Université Centrafricaine.

2. Jeunesse et Sport

Historique

Depuis les indépendances jusqu’à une date récente, la jeunesse n’a pu faire l’objet d’une prise en main sérieuse dans les priorités du gouvernement comme moyen de développement, même si certaines actions spontanées ont marqué les étapes de son évolution.

S’agissant du secteur sport, aucun plan de développement n’a inscrit le sport dans les priorités du gouvernement depuis les indépendances à nos jours. Pourtant, en tant qu’activité humaine, le sport a contribué à la formation citoyenne et physique de plusieurs générations de jeunes qui aujourd’hui œuvrent à divers degrés pour le développement de la RCA.

a. Jeunesse

Le plus souvent, la jeunesse a été manipulée et utilisée à des fins politique et électoraliste par les dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’Etat. En effet, la jeunesse centrafricaine reste l’une des principales victimes de la crise politico-militaire car elle est la cible potentielle pour les luttes politiques et armées. Les jeunes sont détournés pour servir de combattants au sein des groupes armés ou comme sympathisants des organisations politiques. La promotion de la jeunesse qui constitue une priorité des gouvernements qui se sont succédé, est souvent « plombée » par des intérêts d'ordre politique, compromettant la stabilité sociale, condition sine qua non de paix durable et de la croissance économique.

b. Sports

Le sport a contribué à la formation citoyenne et physique de plusieurs générations de jeunes qui aujourd’hui œuvrent à divers degrés pour le développement de la RCA. Jusqu’à une certaine époque, le sport a participé à l’affermissement de la souveraineté de notre pays, ainsi qu’à la consolidation de l’unité, de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Malheureusement depuis plus de deux décennies ce secteur connait un déclin, lequel s’est traduit par une remarquable baisse du niveau technique, ainsi que la déstructuration du tissu associatif des fédérations qui ne sont plus en mesure d’assurer leur rôle principal, celui de promouvoir la pratique du sport, comme moyen d’encadrement et d’éducation de la jeunesse.

Etat de lieu

Le secteur de la jeunesse tout comme le sport souffre d’un déficit en personnel d’encadrement.

a. Jeunesse

Moins de 200 personnes interviennent dans l’encadrement de la jeunesse. La répartition des cadres par corps est très inégale et insuffisante au regard du besoin d’encadrement des jeunes. Ce déficit en personnel qualifié ne permet pas aux organisations de jeunesse de recevoir l’encadrement nécessaire en vue de leur véritable participation au processus de développement. Le secteur est confronté à des défis liés à la promotion de l’éducation, à la formation et à la préparation des jeunes à la vie active (encadrement socioéducatif) à travers l’apprentissage et l’exercice des responsabilités sociales, politiques, économiques et culturelles. On relève par ailleurs, une insuffisance d’infrastructures, particulièrement dans les sous-préfectures où le service public de la jeunesse n’est pas encore représenté. Sur 72 sous-préfectures que compte la RCA, seules 26 disposent aujourd’hui d’une maison de jeunes soit un taux de couverture de 36%. Sur le plan éducatif les données ci-après rendent compte de la difficile situation des jeunes :

Après avoir interrompu leurs études pendant un an ou deux, 27 % des jeunes préfèrent s’inscrire en formation professionnelle ;

Faute d’une politique d’accompagnement, plus de 50% jeunes qui raccrochent sont abandonnés à eux-mêmes. 25% finissent par se lancer dans une démarche de rétablissement personnel, sans pour autant bénéficier d’un programme d’encadrement pour faciliter leur choix de carrière ;

L’absence d’une politique d’exploration des emplois de la fonction publique par des stages pratiques accordés aux élèves et étudiants représente un manque à gagner.

Les grands problèmes du secteur sont les suivants :

Faible crédit alloué par l’Etat centrafricain au secteur de la jeunesse ;

Déscolarisation galopante, le désœuvrement et le chômage des jeunes ;

Insuffisance des structures socio-éducatives et d’insertion socio-économique ;

Nombre très limité d’infrastructures sportives aux normes internationales ;

Insuffisance des ressources humaines qualifiées ;

Absence d’une plateforme de partenariat avec les structures de formation professionnelles et d’emploi des jeunes ; (à préciser)

Manque d’appuis techniques, financiers et matériels aux associations de jeunesse ;

Faible reconnaissance du rôle potentiel des jeunes dans les actions de citoyenneté et dans le processus des consolidations de la paix, plus en général dans la vie politique du pays.

Prolifération des centres de ciné vidéo

Revoir les centres culturels à l’intérieur

Sport

Le secteur de sport connait un déclin à tous les niveaux. Les problèmes auxquels est confronté le développement du secteur, sont à la fois structurels, institutionnels et financiers. L’absence d’orientations politiques et stratégiques, ainsi que d’un plan de développement du sport a comme conséquences l’insuffisance de construction des infrastructures sportives à la lumière de l’augmentation croissante du poids démographique de l’enfance et de la jeunesse, forces actives pour le développement du sport. Ces problèmes se posent avec beaucoup d’acuité dans les zones rurales où vivent 62% de la population du pays. En outre, le personnel d’encadrement est vieillissant et très insuffisant du fait des départs massifs à la retraite et des cas de décès fréquents enregistrés au sein du personnel. En 2005, une charte des Sports a été élaborée et adoptée par le Département des Sports et les parties prenantes. Aussi, le gouvernement a pris l’initiative d’organiser en 2008 un forum de validation des documents de la politique de sport, regroupant tous les acteurs parties prenantes au développement du sport. Malheureusement, ce forum n’est pas organisé jusqu’à ce jour, en dépit des décaissements effectifs des ressources financières par le Trésor public en 2010 et en 2012.

La volonté de doter notre pays d’un document de politique nationale émane des acteurs eux-mêmes, du mouvement sportif qui lors des différentes concertations nationales recommandent la mise en place d’un tel acte. Ce document de politique permettra d’orienter l’action gouvernementale et de définir les rôles et les responsabilités des différents intervenants.

Vision de l’UNDP

La jeunesse représente la fondation de la société centrafricaine de par sa proportion importante dans la population. La jeunesse est donc un élément moteur et l’un des leviers du développement de notre pays. La vision de l’UNDP pour les cinq (05) prochaines années est de contribuer de manière significative à l’épanouissement des jeunes en vue de favoriser le développement durable de la RCA. En faisant la promotion des valeurs telles que la créativité, la responsabilité, la solidarité, la persévérance, la confiance en soi et l’initiative, nous contribuons incontestablement à l’enrichissement de l’individu et de la collectivité. Pour ce qui concerne le sport, ce sous-secteur représente un facteur de consolidation de l’unité, de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. La vision de l’UNDP est d’inscrire le sport dans les priorités du gouvernement comme l’un des leviers du développement de la RCA.

Objectif général

L’objectif général pour le secteur de la jeunesse et des sports consiste d’une part à promouvoir la relève de qualité et développer de nouvelles habiletés menant à meilleur épanouissement des jeunes citoyens et d’autre part, créer un cadre approprié permettant des actions concrètes pour le développement du sport en RCA.

Objectifs spécifiques

a. Jeunesse

Augmenter l’accès de 50% des jeunes à l’information, l’éducation et la communication,

Réduire de 2% le taux d’infection à VIH en milieu jeune ;

Augmenter le taux de couverture en Maison de jeunes de 36% à 60% ;

Impliquer 60% des jeunes dans les actions citoyennes, la promotion de la paix et la prévention des conflits ;

Réduire de 30% le taux d’analphabétisme des jeunes ;

Assurer la création de 50% des entreprises de jeunes diplômés sans emplois en renforçant leurs capacités ;

Insérer 60% des jeunes marginalisés sur le plan socioprofessionnel ;

Améliorer la performance des services déconcentrés et du Département en charge de la jeunesse ;

Préparer les jeunes à un nouvel espace national et mondial ;

Favoriser la réussite des jeunes entrepreneurs.

b. Sport

Doter le secteur des sports d’un document de politique nationale de sport ;

Elaborer et adopter de nouvelles dispositions juridiques et institutionnelles

Construire et réhabiliter les bâtiments abritant le Département des sports et ses structures régionales ;

Doter les services du Département des sports en équipements modernes ;

Doter progressivement le pays en infrastructures sportives modernes ;

Accroître le nombre des cadres tant en formation de niveau initial que des spécialisations ;

Recréer les conditions de revitalisation du sport scolaire et universitaire ;

Doter les fédérations sportives de nouveaux textes juridiques ;

Créer un fond de développement des sports ;

Réglementer le sponsoring en RCA.

Orientation stratégique

a. Jeunesse

La stratégie envisagée s’articule autour des axes suivants :

Accès des jeunes à l’information, à l’éducation et à la communication de qualité ;

Fourniture des services socio-éducatifs et des loisirs de qualité aux jeunes ;

Développement des compétences des jeunes et leur participation active dans la vie démocratique du pays ;

Insertion socio-économique et professionnelle des jeunes ;

Amélioration de la performance des services du Département et les organisations de jeunesse ;

Intensification de la culture entrepreneuriale en vue de générer aux jeunes un sentiment d’appartenance.

JPN

Accent doit être mis sur l’éducation et la formation des filles et femmes

b. Sport

Les orientations stratégiques du sport en RCA s’articulent autour des axes suivants :

Renforcer les capacités du Ministère des Sports ;

Promouvoir le sport d’élite ;

Développer les sports de masse et les activités de loisirs ;

Favoriser le développement du sport scolaire ;

Promouvoir la réalisation d’infrastructures sportives modernes et de proximité ;

Restructurer les fédérations sportives ;

Renforcer les capacités des ressources humaines du Département des Sports ;

Développer de nouveaux modes de financement.

Bénéficiaires directs et indirects

Les jeunes, et les organisations de jeunesse sont les bénéficiaires directs. Les bénéficiaires indirects sont nombreux : les structures d’encadrement de la jeunesse, les collectivités locales, les entreprises, la communauté nationale, etc. La stratégie d’action UNDP 2015-2020 en ce qui concerne la jeunesse sera axée sur un important partenariat avec la chambre de commerce, les centres et instituts de formation professionnelle ainsi que les collectivités territoriales.

Dans le domaine des sports, les bénéficiaires directs sont les sportifs, les associations et fédérations sportives, etc. Les bénéficiaires indirects sont les collectivités locales, tout le mouvement sportif, la communauté nationale et internationale, les sponsors, etc.

Dispositions institutionnelles

L’UNDP entend organiser le Secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux sports ayant comme rôle la gestion du programme politique du parti dans ce secteur.

Projets prioritaires

a. Jeunesse

Accès des jeunes à l’information, à l’éducation et à la communication de qualité ;

Réduction de la vulnérabilité à l’infection à VIH en milieu jeune ;

Fourniture des services socio-éducatifs et de loisirs de qualité aux jeunes ;

Construction et réhabilitation des infrastructures socio-éducatives aux jeunes dans les régions du pays ;

Création d’un fonds de développement des jeunes enfants, leurs parents vivant en situation de pauvreté ;

Faciliter le choix de carrières ;

Intensification de la culture entrepreneuriale par l’acquisition des connaissances et des habiletés préparatoires à l’entrée sur le marché de travail ;

Initiation des jeunes apprenants par des stages pratiques au démarrage et à la création d’entreprises ;

Développement d’un environnement favorable à la diversité.

Régler les problèmes de vandalisme

b. Sports

Elaboration et adoption du document de politique nationale des sports ;

Elaboration et adoption de nouvelles dispositions juridiques et institutionnelles régissant le Département des sports ;

Dotation des fédérations sportives de nouveaux textes juridiques ;

Formation accélérée des cadres de sport tant au niveau initial que des spécialisations ;

Construction et réhabilitation des bâtiments abritant le Ministère des sports et ses structures régionales ;

Dotation des services du Département des sports en équipements modernes ;

Construction et équipement des infrastructures sportives modernes à Bangui et dans les régions du pays ;

Revitalisation du sport scolaire et universitaire ;

Création d’un fonds de développement des sports ;

Réglementation du sponsoring en RCA.

Partenaires de financement

Les partenaires au développement du secteur sont :

Organismes nationaux traitant des questions liées à la jeunesse et aux sports tels que la Fondation AMINE Michel, les Entreprises locales, l’UNICEF, le FNUAP, les partenaires bi et multilatéraux.

Suivi et évaluation de la mise en œuvre

L’UNDP mettra en place un organisme chargé du suivi et de l’évaluation des programmes politiques initiés dans le domaine.

Arts et Culture

Historique

Ce secteur est resté marginal dans les politiques de développement de la RCA. Les institutions politiques n’ont pas totalement pris la mesure du potentiel de développement économique et social que représentent les ressources culturelles d’une part et l’importance décisive de la dimension transversale de la culture dans le processus de développement d’autre part. Les actions engagées en ordre dispersé ne pouvaient atteindre les objectifs de développement, car elles ne se résumaient qu’aux folklores ou aux animations pour présenter uniquement le visage de la diversité culturelle centrafricaine.

Etat de lieu

Le secteur de la culture a toujours été considéré comme un secteur improductif, sans rendement ni profit. Comme conséquence, le secteur souffre d’un faible financement tant sur le budget national que sur des subventions des partenaires dans le cadre de la coopération. Il éprouve ainsi, des difficultés quant aux infrastructures et équipements, en dehors de quelques infrastructures d’animation socioculturelle et de valorisation du patrimoine. En outre, le secteur est méconnu de la population et est confronté à une insuffisance de personnel qualifié. Pour pallier à l’insuffisance des cadres, le gouvernement a rendu possible la réouverture en 2011 de l’Ecole Nationale des Arts (ENA), fermée depuis plusieurs années. L’établissement forme des Licenciés dans plusieurs filières artistiques et culturelles en trois ans après le baccalauréat.

Au cours de l’année 2004, le Département en charge de la culture a élaboré et adopté avec les parties prenantes, le document de la politique culturelle, la Charte culturelle et le plan d’action culturel.

Vision de l’UNDP

Ce plan stratégique témoigne avec justesse de la vision de l’UNDP et des enjeux qui doivent guider l'action de l'État dans les domaines des arts et de la culture, en fonction du contexte centrafricain actuel.

Deux éléments importants se dégagent de la vision. Le premier est de reconnaître l’exercice des arts et la culture comme une responsabilité centrafricaine. Le second élément est de faire en sorte que les arts et la culture soient deux composantes essentielles du développement de la société centrafricaine, intégrées aux dimensions sociales, économiques, environnementales et territoriales qui appellent l'engagement des partenaires.

Au cours des cinq prochaines années, le Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse des arts et de la culture dont l’UNDP entend organiser, s'engage à affirmer sa volonté d'être le maître d'œuvre du développement de ses œuvres d’art et de sa culture, à faire de ces secteurs d’activités des leviers de développement sur le territoire national, à assurer le rayonnement de la culture centrafricaine dans sa diversité et à l'international, puis, à développer des contenus culturels et artistiques numériques et à les rendre accessibles.

S’agissant des arts, ce secteur d’activité concerne les domaines des métiers d'art, des arts de la scène, des arts multidisciplinaires, des arts visuels et des arts médiatiques, ainsi qu'en matière de recherche architecturale.

L’UNDP a pour mission de soutenir, dans chacune des régions, la création, l'expérimentation et la production artistique, ainsi que le perfectionnement des artistes.

L’UNDP compte sur la collaboration et l'engagement de ses partenaires afin de concrétiser cette vision dans le contexte de la mise en œuvre de son plan stratégique 2015-2020.

Objectif général

L’objectif général est de promouvoir d’ici 2020 un secteur générateur de ressources et d’emplois.

Objectifs spécifiques

construire un (01) complexe culturel ;

réhabiliter cinq (05) musées régionaux ;

aménager et mettre en valeur dix (10) sites du patrimoine immatériel ;

mettre en place six (06) carrefours culturels à Bangui et dans certaines villes de provinces.

Orientation stratégique

Les orientations stratégiques du secteur Arts et Culture s’articulent autour des axes suivants :

Renforcement des capacités des acteurs étatiques et non étatiques ;

Construction, réhabilitation et équipement des infrastructures socioculturelles ;

Inventaire, revitalisation et sauvegarde du patrimoine culturel immatériel des communautés minoritaires et sécrètes ;

Restructuration et redynamisation des institutions étatiques et privées en charge de la promotion et de la protection des biens et services culturels ;

Création du Marché National de l’Art.

Bénéficiaires directs et indirects

Les bénéficiaires directs sont les artistes, créateurs, chercheurs et autres opérateurs culturels. Les communautés locales, les partenaires culturels locaux et extérieurs, etc. sont les bénéficiaires indirects.

Dispositions institutionnelles

Secrétariat au développement culturel et au patrimoine

Il comprend deux divisions assistées chacune par des directions :

1. Divion du patrimoine

Direction des programmes et développement culturel numérique

Directions régionales

2. Division des arts et communications

Direction des arts appliqués

Direction de la recherche architecturale et communication

Institution nationale rattachée au secrétariat

Centres de conservation nationale et régionale.

Les Centres de conservation nationale et régionale sont des institutions qui relèvent du secrétariat au développement de la culture et au patrimoine. Ils possèdent une expertise indispensable dans les domaines de la restauration et de la conservation préventive du patrimoine ainsi que dans celui de la valorisation de l'héritage culturel.

Lois et règlements

Dans le souci du développement du secteur des arts et de la culture, des projets de lois et règlements seront définis et mis en application dans les divers secteurs d'intervention du secrétariat et feront l’objet de large publication.

Projets prioritaires

Construction d’un complexe culturel ;

Réhabilitation de cinq musées régionaux ;

Aménagement et mise en valeur de dix sites du patrimoine immatériel ;

Mise en place de six carrefours culturels à Bangui et dans certaines villes de provinces.

Partenaires de financement

Les mécènes locaux et étrangers, les entreprises locales et étrangères, UNESCO, OIF, etc.

Suivi et évaluation de la mise en œuvre

L’UNDP entend mettre en place un organisme de suivi et évaluation dénommé Agence de développement du secteur des arts et de la diversité culturelle.

Membre de la Commission

1. Mr BISSAFI Samuel, Anthropologue, Chef de file

2. BANAGARA Augustin, Professeur de Lycée

3. KOURSANI Constant, Statisticien

COMMISSION ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL, FONCTION PUBLIQUE, EMPLOI ET SECURITE SOCIALE

I. Historique :

De l’Indépendance à ce jour, la politique des enseignements et la formation technique professionnelle ne cadre pas avec la réalité de la société Centrafricaine.

Il est identifié un déficit en orientation post CF1, BC, BAC A, A 4’, B, C, D, E, G1 , G2, F1, F3, F4des jeunes élèves et en post BTS, Licence, Maîtrise, DESS, Master 1 et 2 pour l’insertion socio-professionnelle.

En RCA, l’employeur privilégié est la Fonction Publique, qui, compte tenu de ses limites n’arrive guère à employer 50% des jeunes et adultes diplômés pour leur insertion dans la vie active.

Les conséquences sont palpables et se résument en :

Taux de vulnérabilité élevé.

Déviation des diplômés par rapport à leurs spécialités.

Exode rural accentué.

Insécurité.

Incivisme.

Insubordination.

Exode rural perpétuel.

Hypertrophie au niveau des Centres Urbains.

La vision forte de l’UNDP relative au volet « Enseignement Technique et Professionnel, Fonction Publique, Emploi et Sécurité Sociale » répond aux attentes de la population active.

L’analyse des structures d’accueil, les programmes des enseignements et formations, les spécialités selon les vœux des bénéficiaires, les indemnités allouées aux formateurs et enseignants, la décentralisation des centres de formation technique dans les préfectures ainsi que la destination des produits (les formés) est à étudier de manière participative.

La responsabilisation d’un citoyen en tant qu’acteur de développement humain durable a Sept (7) voies, à savoir :

La fonction publique avec employeur « ETAT » qui est de temps en temps limitée

L’entreprise paraétatique avec employeur « ENTREPRISE ETATIQUE », limitée en recrutement.

Les Sociétés étatiques en nombre insuffisant.

Les Sociétés Privés en nombre très insuffisant.

Les Organismes Nationaux et Internationaux avec recrutement très limité.

Les ONG Nationales et Internationales, Employeurs limités.

Les Administrations Communautaires (Délégations Spéciales) avec recrutement très rare.

Au su et au vu de ces résultats, le chômage est incontournable et l’UNDP est appelée à étudier profondément ce dossier.

Les produits à mettre sur les marchés d’emploi doivent être dotés des savoir, savoir-faire, savoir-être pour permettre aux employeurs d’atteindre leurs objectifs.

Le recrutement des formés et leurs prises en charge doit s’effectuer conformément aux lois et décrets ci-après :

Loi N° 99.016 du 16 Juillet 1999 Modifiant et complétant certaines dispositions de l’Ordonnance 93.008 du 14 Juin 1993 portant Statut général de la Fonction Publique centrafricaine et son

Décret N° 00.172 du 10 Juillet 2000fixant les règles d’application de la loi n° 99.016 du 16 juillet 1999 et qui ne s’applique pas aux Magistrats, militaires, gendarmes et aux agents de l’Etat régis par le code de travail. Ce Décret ne s’applique pas totalement aux fonctionnaires.

Le code de travail est à centrafricain est devenu caduque et nécessite une révision concernant le SMIG et SMAG.

II. ETAT DES LIEUX :

Les investigations à Bangui et province nous précisent :

1. Les fonctionnaires ne sont pas placés dans les conditions favorables de travail

2. Les salaires et les bourses des études internes et externes ne répondent pas aux coûts de vie

3. Les allocations familiales sont aléatoires et très insuffisantes

4. Les assistances en cas de maladie et décès sont négligeables

5. La fréquence de paiement des indemnités aux retraités est déplorable

6. Les approches d’auto-prise en charge, d’auto-développement et d’autofinancement sont mal maitrisées par les centrafricains

7. Le répertoire des établissements des enseignements et formation technique et professionnelle tant étatiques que privés, nous précise :

PREFECTURE

EFFECTIF LYCEES TECHNIQUES et CENTRES DE FORMATION

EFFECTIF ECOLES ET COLLEGES TECHNIQUES ETATIQUES

ECOLES ET CENTRES DE FORMATION TECHNIQUE PRIVES

1

Ombella-Mpoko

1 *

0

0

2

Lobaye

1 *

1 ISDR

0

3

Sangha-Mbaéré

0

0

0

4

Mambéré-Kadei

1 *

0

0

5

Nana-Mambéré

1 *

2 ENEB/ ANNEXE FACCS

1 Collège Technique Féminin Catholique

6

Ouham-Péndé

1 *

0

0

7

Ouham

1 *

0

1 *

8

Kémo

1 *

0

9 CREF dont 8 en ruine

9

Nana-Grébezzi

0

0

7 CREF dont 6 en ruine

10

Bamingui-Bangoran

0

0

0

11

Vakaga

0

0

0

12

Haute-Kotto

1 *

0

0

13

Ouaka

1 *

1 CTDR *

1 CREF

14

Basse-Kotto

0

0

0

15

Mbomou

1 *

0

1 Collège Technique

16

Haut Mbomou

0

0

0

17

Bangui

3

1

+++

TOTAL

13

5

20 et ++de Bangui

NB. Mentions avec (*) : structure à redynamiser au complet

Remarque : L’analyse du tableau ci-dessus montre que 99 % des centres et établissements de formation technique et professionnelle sont concentrés dans la capitale Bangui.

ETAT DES SOCIETES ET ENTREPRISES

PREFECTURE

ENTREPRISES

/SOCIETES

OBSERVATION

1

Ombélla-Mpoko

1 (HUSACA )

1 (UCATEX)

1 ENERCA

Viable à renforcer

-----//----

-----//----

2

Lobaye

1 ( Centrapalm) ; Scierie de Batalimo ; CFCA

Viable et

A redynamiser

3

Sangha-Mbaéré

1 (Scierie)

A renforcer

4

Mambéré-Kadéi

1 (Scierie de la Bamba)

1 CETAC ( tabac)

A renforcer

A redynamiser

5

Nana-Mambéré

0

A créer

6

Ouham-Péndé

2 Usines de Coton

A redynamiser

7

Ouham

2 Usines de Coton

A redynamiser

8

Nana-Grébezzi

1 Usine de coton

A redynamiser

9

Kémo

2 Usines de coton

A redynamiser

10

Bamingui-Bangoran

0

A créer

11

Vakaga

0

A créer

12

Haute-Kotto

0

A créer

13

Ouaka

4 (Sucaf ; Aurafrique ; 2 cotons)

A redynamiser

14

Basse-Kotto

1 Usine coton

1 Usine de caé

A redynamiser

------///-----

15

Mbomou

1 Usine de tabac

A redynamiser

16

Haut-Mbomou

0

A créer

17

Bangui

1 UCATEX

1 SOCACIG

1 SOCAGI

1 BATA

1 SITRA

1 SOPROBA

1 SACHAUD/Centrafrique

1 Centracolor

1 Centra cuir

A redynamiser

TOTAL

Remarque : Ces données démontrent que les jeunes et adultes actifs sont rendus vulnérables pour raison de carence des structures de formation et d’emploi.

La vision de l’ANDP doit se pencher sur ce volet.

III. LA VISION DE L’UNDP

L’agriculture et l’élevage, premier domaine pourvoyeur de plein emploi sous multiples formes aux différents niveaux de qualifications et des catégories socio professionnelles, base d’énormes initiatives de création des activités génératrices de revenus et des possibilités d’installation en opérateurs économiques quel que soit la localité du pays, se trouve malheureusement classé parmi les moindres préoccupations de la politique des précédents régimes qui se sont succédés ;

La ‘Révolution Verte’, vision de l’UNDP, axée sur ce domaine a besoin absolument de la restructuration et du développement de la formation professionnelle technique sur tout le territoire pour sa réalisation, à l’image de certains pays qui ne disposaient que de l’agro pastoral à l’indépendance et qui s’affirment aujourd’hui comme pays émergent.

La vision forte de l’UNDP relative au volet « Enseignement Technique et Professionnel, Fonction Publique, Emploi et Sécurité Sociale » répond effectivement aux attentes de la population active selon l’objectif qui suit :

« Offrir au peuple centrafricain, un cadre de vie agréable pour un développement humain durable » sous deux angles à savoir :

Réduction du chômage à 95 %.

Réduction du taux vulnérabilité.

Cette vision sera effective si les partisans de l’UNDP s’attèlent à la machine de la formation technique et professionnelle qui puissent doter les jeunes et adultes vulnérables en compétences requises afin d’assurer leur autopromotion selon les vœux des intéressés.

IV. OBJECTIF GENERAL

Contribution au développement humain durable de Centrafrique par la formation professionnelle, l’insertion socio-économique des formés.

V. OBJECTIFS SPECIFIQUES

b.1. Organiser une campagne de sensibilisation sur la vision de l’UNDP, l’identification des besoins en formation technique et professionnelle dans les 16 préfectures et les 8 arrondissements de Bangui.

b.2. Créer au-moins une école de formation professionnelle, un lycée technique, un centre d’éducation et de formation paysanne par préfecture dépourvue.

b.3. Réhabiliter les écoles, les centres de formation technique non viable.

b.4. Créer un Département propre à l’Enseignement Technique et Professionnel, qui regroupe toutes les Institutions de formation technique et professionnelle avec à sa tête un technicien aux compétences requises.

b.5. Réviser la politique d’intégration, d’insertion des jeunes diplômés dans la vie active (Fonction Publique ; Entreprises ; Sociétés…)

b.6. Réviser la politique de prise en charge des cadres et agents de l’Etat, des Entreprises et Sociétés en phase active et à la retraite (Lois, Conventions ; Ordonnances ; Décrets…)

b.7. Etablir des programmes officiels de formation adaptés aux milieux des formés (chaque région)

b.8. Réhabiliter les Agences d’ACFPE de province détruites.

b.9. Renforcer les capacités des Agences .

b.10. Renforcer les capacités des écoles, centres, lycées techniques et professionnels en ressources matérielles, humaines qualifiées et en nombre suffisant.

b.11. Organiser un séminaire annuel des Entrepreneurs, PDG des sociétés ; DRH des Départements Ministériels par rapport à l’administration et la gestion des agents et cadres par rapport à la nouvelle technologie.

b.12. Réduire le taux d’oisiveté, de chômage, de vulnérabilité, de délinquance, de pillage, d’incivisme en milieu jeune par la formation technique et professionnelle selon la préférence et l’accompagnement à l’insertion socio-économique en qualité d’opérateurs économiques.

b.13. Développer l’approche « micro-finance ; crédit-agricole » au bénéfice des jeunes diplômés sans emploi, des jeunes fermiers agricoles et artisans.

b.14. Organiser des visites annuelles, semestrielles, trimestrielles pour contrôles.

b.15. Rédiger et diffuser les données à l’échelon supérieur.

ORIENTATION STRATEGIQUE

L’analyse des structures d’accueil, les programmes des enseignements et formations, les spécialités selon les vœux des bénéficiaires, les indemnités allouées aux formateurs et enseignants, la décentralisation des centres de formation technique dans les préfectures ainsi que la destination des produits (les formés) est à étudier de manière participative. Deux procédures sont à adopter comme orientation stratégiques à savoir :

A. Actions stratégiques à maîtriser :

L’IEC (Information-Education-Communication)

La mobilisation sociale pour éviter les fuites de cerveau.

La cohésion sociale

Les visites

Les réunions-débat

Les séminaires

Les ateliers

Les sorties pédagogiques

Les séances d‘animation pédagogique

Les démonstrations de Méthodes et Champs Ecoles Paysans (CEP)

Les interviews.

Renforcement des capacités (Formation initiale et recyclage)

B. GRANDS AXES STRATEGIQUES :

Il sera question de spécifier et à éclater les grandes lignes qui seront traduites en actes concrets (projets) à entreprendre à partir de chaque objectif spécifique.

1. Elaborer et faire adopter les textes réglementaires relatifs à la Formation professionnelle technique et à l’Emploi pour les circonstances où ils font défaut présentement ;

2. Elaborer et adopter des textes définissant les conditions de mise en valeur des potentialités économiques qui nécessitent l’organisation des formations professionnelles techniques et la création des emplois conséquents, au niveau de chaque région ;

3. Renforcer les départements à charge de l’Emploi avec des entités administratives et stratégiques qui y font défaut et élargir leur champ de pouvoir de juridiction sur tout le territoire ;

4. Envisager une structuration efficace de la gestion centrale du système par la création d’un département spécifique à charge de l’Enseignement technique professionnel et sa dotation en plein pouvoir d’action sur tout le territoire à travers ses entités représentatives, ce qui fait depuis l’indépendance jusqu’à ce jour ;

5. Envisager la création des institutions de formation initiale et continue des formateurs (Ecoles Normales Supérieures d’Enseignement Technique, Centres de Formation Professionnelle Continue) et assurer la formation des cadres d’encadrement et de formation;

6. Créer des lycées, collèges et centres d’enseignement technique professionnel pour chaque région, en rapport avec les opportunités économiques locales afin de promouvoir l’auto emploi local ;

7. Initier, élaborer et faire adopter des textes définissant des mesures d’intéressement pouvant empêcher la fuite des cerveaux du secteur vers les sociétés, phénomène qui est à la base du manque chronique des cadres compétents pour le système actuellement ;

8. Elaborer et adopter un vaste programme à court, moyen et long terme de dotation des régions en institutions et centres de formation technique professionnelle dans les différents domaines d’activités relatives aux opportunités locales ;

9. Redéfinir le contexte de fonctionnariat en privilégiant d’avantage la création des sociétés et entreprises pour l’absorption des diplômés en matière d’embauche ;

10. Proposer la création d’une coordination nationale avec des dénombrements aux niveaux des régions et des localités, chargée des initiatives de regroupement des compétences selon les spécialités professionnelles et les niveaux de qualification ;

11. Identifier et répertorier toutes les opportunités à saisir pour des possibilités d’insertion socioprofessionnelle ou de faire des acteurs économiques locaux ;

12. Concevoir et mettre en exécution un programme spécifique pour les formations dans le domaine des petits métiers visant à la création des emplois par la transformation du secteur informel en formel ;

13. Axer désormais toute formation dans l’optique d’auto emploi et sur le principe de fonctionnariat ;

14. Envisager la mise en place d’un fond d’appui pour l’installation des jeunes formés sous de regroupement en coopératives selon les spécialités de formation reçue ;

BENEFICIAIRES DIRECTS

Jeunes urbains, ruraux actifs de deux sexes en difficulté d’entrée dans la vie active.

Elèves et Etudiants en post CF1, BC, BAC pour orientation professionnelle.

Adultes urbains et ruraux actifs en rupture scolaire, retard scolaire.

Handicapés physiques.

Jeunes formateurs pour perfectionnement et insertion.

Gouvernement Centrafricain par l’utilisation des formés.

BENEICIAIRES INDIRECTS

Les Autorités administratives et communales.

Les consommateurs des produits des écoles , lycées et centre de formation.

Les Institutions de la Sous-Région et pays voisins.

Les Sociétés et Entreprises privées et Etatiques

DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES

A. Au niveau de la Formation professionnelle et technique:

Ministère plein à charge de l’enseignement technique et professionnel avec toutes les entités administratives, techniques et pédagogiques aux compétences requises pour la gestion adéquate du système ;

B. Au niveau de Fonction Publique Emploi et Sécurité Sociale :

Direction générale de la Fonction publique

Direction du travail et de l’Emploi

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale

L’ACFPE

Les Organisations des partenaires sociaux (Patronat, syndicat des travailleurs)

PROJETS PRIORITAIRES

Sont urgents comme projets :

La création d’un Ministère propre à l’Enseignement technique et professionnel avec un technicien à la tête

La Création des Centres Ruraux de Formation Paysanne dans les 16 Préfectures

La réhabilitation des anciens Centres de formation et les sites d’ACFPE.

La décentralisation des lycées Techniques dans les 6 régions

La création des entreprises de production et de transformation agro- alimentaire

La décentralisation de la politique de micro-finance et crédit agricole

La formation des Jeunes artisans.

La formation des exploitants agricoles privés ; aquacoles ; apiculteurs.

La formation spécialisée en métiers préférentiels.

L’atelier de concertation des entrepreneurs et ministère de la fonction Publique pour le recrutement des jeunes spécialisés.

PARTENAIRES DE FINANCEMENT

Sont ciblés comme partenaires de financement :

Gouvernement Centrafricain

AFD

USAID

GTZ

PNUD

FNUAP

UNESCO

FRANCOPHONIE

UNICEF

Ambassades sur fonds de coopération.

Fondation ‘Michel AMINE’

SUIVI-EVALUATION :

Le Suivi-Evaluation est une approche appropriée pour la réussite de toute mission. La fréquence est trimestrielle ou Semestrielle.

Une équipe est à mettre en place et composée ainsi qu’il suit :

Le Représentant du Bureau Exécutif de l’UNDP

Les trois membres de la commission.

La Commission N° 8 :

M. NVOUNI Edouard (Inspecteur des Enseignements Techniques Professionnels)

M.KOPALET Martin (Ingénieur Agro formateur des Lycées et Collèges Techniques Agricoles et non Agricoles)

M.MEAZOU André (Administrateur Civil)

INFORMATION, CULTURE CIVIQUE, LOGEMENTS, URBANISME, TRAVAUX PUBLICS ET TRANSPORTS

La Politique de la Communication de l’UNDP, englobant l’Information, la Culture Civique, le Logement, l’Urbanisme, les Travaux Publics, et le Transport doit expliquer et situer dans la vaste entreprise de la reconstruction nationale, du renouveau, et du changement en profondeur de la société centrafricaine, l’action et la vision de la société du Frère Président, Michel Amine. En prenant la décision de proposer sa candidature au suffrage universel direct, le chef d’entreprises, le consultant international, le Professeur qu’est Michel Amine, veut transposer à des fins véritablement économiques et sociales ce qu’il a toujours appliqué à la gestion de ses entreprises, enseigné à ses étudiants, et proposé à ses partenaires dans ses multiples travaux de consultation : mettre la Communication au service du développement économique et social de la République Centrafricaine.

I – Etat des lieux

A) La situation avant 1966

Avant 1966, embryonnaire était l’état du Service de l’Information. Pour les raisons suivantes :

Refus catégorique des colons à donner l’information à des noirs, de peur de les conduire à voir et à dénoncer les injustices qui se commettaient à leur endroit ;

Monopolisation de l’information par la seule structure existante et mise en place par l’administration(la Radio et le Service Photo) ;

Absence de liberté de la presse (les timides essais de « La Voix de l’Oubangui », journal missionnaire, n’avait aucun support et ne laissait aucune colonne à la critique de l’œuvre coloniale) ;

Manque de soutien matériel et financier (à l’exemple de Bangui Lasso, le bulletin quotidien du Colon de Bangui, et Terre Africaine créé par B. Boganda).

B) La situation après 1966

Dès son avènement au pouvoir, Jean- Bedel Bokassa, va faire une véritable révolution dans le système et les moyens d’information.

Permanence des émissions ;

Augmentation du pourcentage des émissions réservées au programme exclusivement national ;

Utilisation de la langue Sango comme principale langue de travail ;

Inauguration en 1970 d’un puissant émetteur couvrant toute l’étendue du territoire national ;

Création de la Télévision Nationale le 22 février 1974.

C) Depuis 1979 à ce jour

La situation de la radiodiffusion nationale et de la télévision nationale s’est totalement détériorée, du fait des politiques d’improvisation, et de pilotage à vue ayant caractérisé la gestion du pays, par les multiples gouvernements qui se sont succédé. Un état de déliquescence qui se traduit par :

Le caractère obsolète des matériels de la radio nationale et de la télévision nationale ;

Le faible champ de leur émission qui en fait non pas une radio et une télévision nationales, mais plutôt une radio et une télévision banguissoises ;

La non qualification de compétences locales en maîtrise des technologies de l’information et de la communication, etc.

I - Ce que l’UNDP doit faire dans le domaine de la Communication

A) Au niveau des Institutions

1- La Radiodiffusion et la Télévision nationales

On ne sait que trop, en effet, que l’une des caractéristiques du sous – développement est l’ignorance, le manque d’information. Il est donc clair qu’il est compréhensible de savoir pourquoi, dans nos pays en voie de développement où la population est souvent au 9/10 analphabète, où les communications sont difficiles et parfois même inexistantes, l’Information occupe une place importante dans les plans de développement. Aussi, l’UNDP s’engage – t – elle à procéder à une véritable démonstration de l’utilité et de l’efficacité de l’Information en commençant par démocratiser la radiodiffusion nationale, à travers la mise en application des mesures suivantes :

décider de la fin de la monopolisation des émissions par les pouvoirs de l’Etat ;

rendre adéquats leurs contenus avec les besoins et les aspirations de la population ;

faire augmenter la capacité des émetteurs de la radiodiffusion et de la télévision nationales pour qu’elles soient diffusées sur toute l’étendue du territoire national ;

faire intéresser le public centrafricain et le monde rural à cet important outil de sensibilisation et de conviction ;

convaincre le paysan centrafricain du besoin d’être informé pour améliorer son système de culture ( les méthodes ancestrales doivent céder la place à une agriculture scientifique qui, à travers la Politique de la Révolution Verte, visera à assurer au monde rural un rendement satisfaisant tant en quantité qu’en qualité, pour des besoins d’existence et d’exportation. Le but recherché ici étant d’en finir avec l’état d’éternels assistés).

En faire un important outil de communication au travers duquel, les préceptes d’hygiène également doivent être portés à la connaissance du centrafricain pour améliorer sa santé, et son bien – être ;

Faire de la radio et de la télévision nationales de puissants moyensde communication, dans le but d’assurer pleinement leur fonction d’éducation et de formation ;

donner aux services de l’Information tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions ;

procéder par cette révolution au renouvellement des compétences et leur adaptation aux technologies de l’heure.

2-La presse publique et privée

a) Cadre légal et juridique

l’ordonnance n°05.002 du 22 Février 2005, relative à la liberté de la communication en République Centrafricaine ;

Loi n°14.002 du 20 Mars 2014, portant organisation et fonctionnement du Haut Conseil de Communication.

b) Institutions

5 Radios ;

Une dizaine de radios communautaires en provinces ;

Une Télévision nationale et une télévision privée ;

Une centaine d’organes de presse écrite et en ligne ;

Un organe de régulation.

c) Mesures à prendre par l’UNDP

Veiller à la stricte application des dispositions de l’ordonnance sus évoquée ;

Faire désigner les membres du Haut Conseil de Communication exclusivement par leurs pairs ;

Assurer la formation des professionnels des médias tant privés que publics ;

Faciliter l’accès à l’internet à tous les organes de la presse ;

Créer un environnement favorable à l’émergence des radios communautaires et des télévisions privées sans distinction aucune ;

Mettre en place une imprimerie nationale tant à Bangui que dans nos provinces ;

Créer une banque de financement de la presse, et édition ;

Veiller à l’indépendance de la presse.

2-Création d’un Ministère Chargé de la Communication, de l’Information et de la Culture Civique

A) Les missions générales

En sus des réformes à apporter à notre système d’information, l’UNDP doit créer un Ministère Chargé de la communication, de l’information et de la culture civique. Cette institution doit avoir pour mission d’une manière générale de :

mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de communication, de la culture, et de la formation civique ;

œuvrer à l’instauration d’une culture citoyenne ;

assurer la gestion et le contrôle technique des structures de communication écrite et audiovisuelle du secteur public ;

entretenir des relations avec l’ensemble de la presse privée dans le strict respect de son indépendance, en tant que 4ème pouvoir ;

apporter un appui technique aux autres ministères pour la réalisation de leur campagne d’information, d’éducation et de communication ;

définir la politique de la communication en République Centrafricaine et veiller à l’application de la politique de ces grandes orientations par les médias publics ;

apporter un appui technique au Haut Conseil de la Communication et de la Régulation, afin de suivre et gérer les relations entre le gouvernement, la presse nationale et la presse internationale ;

assurer la mise en œuvre des conventions et accords internationaux dans le domaine de la communication ;

sauvegarder la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel national dans toute sa diversité ;

encourager la créativité et la diffusion dans le domaine des arts et lettres, et favoriser les initiatives culturelles de base, de déterminer avec les ministres intéressés, les filières de formation artistique et culturelle ;

assurer la promotion des arts et de la culture au niveau national, régional et international, d’encourager les initiatives culturelles locales, et développer des liens entre les politiques culturelles de l’Etat et celles des collectivités territoriales ;

faire la promotion de l’académie des arts en vue de révéler le potentiel de créativité des populations en assurant la promotion des talents et de nouvelles disciplines artistiques ;

œuvrer à la réduction de la fracture créative entre les régions etappliquer dans le cadre de la politique d’intégration africaine, les directives communautaires dans le domaine de la culture ;

veiller au développement des industries culturelles et participer à la négociation des accords et conventions de coopération culturelle ;

apporter son appui aux organismes culturels nationaux et contribuer au développement des technologies de diffusion de la création et du patrimoine culturel ;

assurer, en relation avec le ministre chargé de la justice et le ministre chargé des droits de l’homme, l’information, la formation, la sensibilisation des citoyens sur leurs droits et devoirs, ainsi que la vulgarisation des instruments, textes et documents afférents aux droits de l’homme.

B) Les missions spécifiques à la Culture Civique

La République Centrafricaine, grande de 623 000 Km2 avec une population estimée à 4.088.000 d’habitants en 2009 dont 80 % sont essentiellement analphabètes et ruraux, est en quête de solutions pour une paix durable, suite aux situations politico-militaires qui ont rendu instables les institutions de l’Etat et les régimes politiques qui se sont succédés depuis le lendemain de l’indépendance du pays. Une des solutions identifiées est le civisme qui est le dévouement du citoyen pour sa patrie. En d’autres termes, le centrafricain devrait être instruit dans le sens de ses responsabilités et de ses devoirs de citoyen, avoir le sens du patriotisme.Aussi, de l’avis de plusieurs analystes, les nombreuses crises à répétitions vécues par la République Centrafricaine trouvent-elles fondamentalement leurs origines dans le manque de formation en civisme et en citoyenneté, sous le poids de l’extrême pauvreté dont le taux moyen est de 62% en référence au Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté IIème génération.

Dans ce contexte, cette population majoritairement dépourvue des potentiels civiques suffisants se laisse toujours manipuler pour des intérêts égoïstes et profite souvent des crises récurrentes pour engranger des sabotages des institutions et du patrimoine de la République Centrafricaine. si aucun effort ne provient des gouvernants pour favoriser la sensibilisation, l’éducation civique et la formation à la citoyenneté en faveur des jeunes ainsi que la protection du patrimoine national dont les effets vont d’une manière élargie booster l’économie nationale, il convient de relever que le corollaire d’ignorance qui perdure est la tentation à la rébellion armée avec comme conséquences majeures l’instabilité politique, les troubles sociaux, l’accroissement de la misère, somme toute, recul aggravé en termes de développement.

Conscients de l’importance du civisme dans le programme scolaire et universitaire, le pouvoir de l’UNDP lui accorde une priorité, ce qui favorisera logiquement la promotion des jeunes cadres qui deviendront de bons citoyens capables de protéger leurs droits et remplir leurs devoirs. En s’assumant, ils maîtriseront ainsi la satisfaction des besoins et la sécurité, corollaire de la lutte contre la pauvreté.

A cet effet, le Ministère de l’Education Nationale se chargera de la formation à la citoyenneté et du civisme pour que les bé-abats soient enseignés dès le fondamental-1.C’est ainsi qu’il est important de faire l’état des lieux, de définir les objectifs recherchés, les résultats attendus et les actions à mener par l’UNDP pour atteindre ces objectifs et instaurer la paix durable en Centrafrique.

2-Etat des lieux

Un peuple qui n’a pas la culture civique et qui ignore ses responsabilités et ses devoirs de citoyen, est appelé à se maintenir dans la pauvreté. C’est le cas de la République Centrafricaine dont la majorité de la population urbaine comme rurale est très loin du patriotisme et de la culture démocratique pour des raisons suivantes :

Aucun établissement d’enseignement en République Centrafricaine n’enseigne le civisme d’une manière officielle et systématique ;

Une partie importante de la jeunesse n’est pas scolarisée et/ou est victime de la déperdition scolaire avec comme corollaire la délinquance juvénile ;

L’éducation à la vie familiale est bafouillée depuis la maison parentale de l’enfant jusqu’au mariage avec comme conséquence le non respect du code de la famille;

L’ignorance et le non respect des institutions de l’Etat plongent le pays dans des crises récurrentes ;

Les centrafricains ont perdu ou ignoré leur sens de responsabilités et de leurs devoirs de citoyen (le retard exagéré, la lanterne dans le traitement des dossiers, le non respect des rendez-vous, le vol…) ;

Les violences de toute nature (tuerie, rebellions, coups d’Etat,…) en violation des droits humains ;

L’instabilité des institutions de l’Etat et des régimes politiques en République Centrafricaine ;

La destruction volontaire du patrimoine national.

Tous ces constats nous amènent à dire sans risque de se tromper que le peuple centrafricain n’a pas encore atteint un bon niveau de culture civique d’où nécessité de renforcer ou créer un cadre de l’éducation à la citoyenneté.

3-Objectifs

3-1- Objectifs Généraux

Il s’agit de prendre en compte le civisme dans le programme officiel de l’Enseignement depuis le Fondamental-1 jusqu’à l’Université et dans les programmes d’alphabétisation, de brai et à toutes les occasions de sensibilisations.

II est aussi question que d’ici 2025, les Centrafricains connaissent leurs droits et devoirs pour qu’ils soient dévoués à leur patrie.

3-2.-Objectifs Spécifiques

Il s’agira spécifiquement de :

Tout d’abord instaurer dans le programme officiel de l’Education Nationale et de l’alphabétisation, l’enseignement du civisme ou de formation à la citoyenneté ;

Former et recycler les enseignants à tous les niveaux sur la notion du civisme pour leur permettre de bien enseigner ;

Produire des documents et supports pédagogiques sur le civisme dans le contexte centrafricain pour les mettre à la disposition des établissements scolaires, universitaires et centres d’alphabétisation ;

Créer un magazine spécial à la Radio Télévision Centrafricaine pour promouvoir la culture civique ;

Organiser des jeux et concours sur la notion de civisme pour encourager les jeunes à se comporter en citoyens responsables ;

Sanctionner la barbarie et les destructeurs du patrimoine national de la République Centrafricaine.

4-Résultats attendus

Fort des objectifs recherchés, les 5 résultats globaux attendus sont les suivants :

Avoir des centrafricains capables de défendre légalement leurs droits et de remplir à temps leurs devoirs ;

Réduire au maximum les règlements de compte entre individus par la violence ;

Promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme ;

La protection du patrimoine national ;

La stabilité des institutions de l’Etat.

5- Les actions à mener pour obtenir ces résultats

Dans le cadre de renforcement des capacités, le gouvernement va dégager un budget pour former et recycler les enseignants et responsables de l’enseignement en matière de civisme.

Une commission sera mise en place pour la conception et la réalisation des manuels de formation des formateurs et des livres des apprenants sur civisme tout en tenant compte des réalités centrafricaines.

Ces formations et recyclages se feront dans des cadres traditionnels : Ecole Normale d’Instituteurs (E.N.I) de Bambari, Ecole Normale Supérieure(E.N.S) de Bangui, les Centres Pédagogiques Régionaux (C.P.R), les lycées et collèges etc.

Un partenariat sera négocié auprès des bailleurs de fonds pour qu’une aide ou subvention soit accorder aux organisations non gouvernementales pour la vulgarisation de la notion du civisme dans les familles, quartiers, villages, associations, les confessions religieuses…

Les réseaux sociaux, les médias vont être exploités au profit de la culture civique. Dans ce cas, le Ministère en charge de la communication et de la culture civique créera un espace de production d’un Magazine et un site Web sur le civisme.

B) En termes de Proje

Parler aujourd’hui de la Communication, c’est parler des technologies de l’information et de communication qui ont sérieusement et véritablement aplani les difficultés liées à la distance dans les activités humaines en ce 3e millénaire. Les TIC fournissent de multiples possibilités permettant à l’homme d’améliorer le fonctionnement des services et actions. Cependant, en ce qui concerne l'usage des TIC au plan international, la RCA ne s'affiche pas en haut du tableau, du fait de l’absence de volonté politique et des crises militaro-politiques à répétition.

I. BREF ETAT DES LIEUX DES TIC en RCA

La connexion internet n'est pas très répandue dans le pays et le débit de connexion est l'un des plus faibles d’Afrique. On peut ajouter à cette situation ce que coûte la connexion internet à l’internet. Au niveau des fournisseurs d'accès une connexion de 28 ko/s coûte 200 euros/mois. Il convient d’affirmer que la fracture numérique est l'une des plus ouvertes qui soit dans le pays, et se traduisant par :

l’absence d’un programme politique national en matière des TIC;

l’inaccessibilité du territoire Centrafricain à la connexion à internet à reliée à la fibre optique ;

l’inaccessibilité du territoire national à l’électricité ;

l'absence d'une politique fiscale incitative en matière des TIC;

le prix élevé à l'heure de navigation internet pour le citoyen centrafricain (0,76 euro/h);

On compte à peine une vingtaine de cybercafé qui sont installés dans la ville de Bangui (la ville compte environ 1.000. 000 d'habitants).

Il y a eu en 2006 six cybercafés installés dans les provinces du pays dans le cadre du projet d'appui au désenclavement numérique (ADEN) de la coopération française, qui ne sont plus opérationnels aujourd’hui.

Le paysage des TIC de l’université de Bangui est constitué de deux structures spécialisées :

- le CRM (centre de ressources multimédia). Ladite structure a pour mission entre autre la vulgarisation des usages des TIC au sein de la population universitaire et l’appui au fonctionnement de l’institution avec les outils des TIC.

- le Campus Numérique Francophone, organe de la francophonie, apporte son expertise des usages des TIC à l’université de Bangui.

Depuis la fin d’année 2013, suite à la situation d’insécurité générale que connaît le pays et au délabrement total du système de santé, le pays vit au rythme des Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales qui se sont installées dans les villes et villages afin d’apporter assistance à population. .Pour les d’échanges d’informations à travers leurs services des réseaux de communication basés sur les TIC ont été déployés par ces ONG internationales. On estime à plus de 50 le nombre des réseaux locaux avec accès à internet qui se sont installés dans nos provinces.

Dans le domaine de l’enseignement et de la formation des TIC, il faut noter que les étudiants centrafricains sont formés dans l’ensemble au niveau licence maximum. Ces enseignements du domaine des TIC existent à l’Université de Bangui (au département d’informatique à l’IST), la seule Université publique du pays et dans deux universités privées (IPUP et CFIMO)2. Il n’existe pas un enseignement de niveau BAC+5 au plan national.

L’Etat centrafricain ne dispose que d’une seule agence de référence des TIC : ONI (Office Nationale d’informatique)qui en plus des formations organisées (bureautique et programmation), réalise des services pour le compte de l’état.

II. L’UNDP DOIT METTRE LES TIC AU CENTREDU DEVELOPPEMENT DE LA RCA

Ce positionnement des TIC en centre du développement de la RCA permettra de :

a. briser la barrière d’accès à la mer ;

b. contribuer à la bonne gouvernance grâce à la maîtrise des règles de la transparence et de la traçabilité ;

c. développer les échanges commerciaux grâce à la e-commerce ;

d. automatiser le fonctionnement de l’administration (e-administration) ;

e. améliorer le système de la santé à travers la e-santé ;

f. faciliter l’apprentissage et la formation à travers la e- learning

g. développer tous les services liés au domaine des TIC (maintenance, site web, développement des outils, production multimédia…)

Pour ce faire, les actions suivantes pourront être mises en place afin de parvenir aux résultats suscités :

1. Proposer et faire adopter des lois au niveau de l’assemblée nationale relatives aux TIC afin de favoriser la vulgarisation dans le pays;

2. favoriser la connexion de l’ensemble du territoire national à la fibre optique;

3. développer l’installation des usines de production électrique sur tout le territoire ;

4. créer le pôle technologique numérique à l’université de Bangui (PTECNUB) ;

5. développer une filière de formateurs des formateurs en TIC à l’Université de Bangui (pour les écoles, les lycées et l’université) ;

6. développer l’intégration des TIC dans l’enseignement et la formation du primaire au niveau supérieur en passant par le secondaire (créations des salles des multimédia, présence des techniciens de maintenance dans les écoles et les lycées, création des salles d’accès à internet

7. donner une visibilité internationale de toutes institutions du pays à travers des sites web ;

8. développer les formations liées aux métiers des TIC (maintenance des PC, développement des applications, montage multimédia…) ;

9. créer une direction générale de la gestion des différents sites web en collaboration avec le PTECNUB et l’Office Nationale d’Informatique (ONI);

10. créer une direction générale de la gestion du réseau et de serveurs des données informatiques en collaboration avec le PTECNUB et l’Office Nationale d’Informatique (ONI);

11. favoriser le recrutement des techniciens en maintenances réseau et équipements informatiques dans les directions et services de l’état afin de favoriser le fonctionnement de l’administration;

12. mettre en place un programme d’informatisation de l’administration du pays à travers (formation, favoriser l’acquisition des équipements en TIC à travers une exonération de la taxe, faciliter l’accès à internet par la création des points d’accès à internet) ceci à la fois à Bangui comme en province ;

13. s’appuyer sur le PTECNUB et l’ONI pour le développement de l’automatisation de l’administration (la mise en place de e-administration, e-santé, e-commerce, e- learning…) ;

14. doter toutes les directions des différents services administratifs tant à Bangui qu’en provinces d’un service de maintenance PC, réseaux et site web ;

15. Restructurer le Ministère des Télécommunications et des Nouvelles Technologies ;

16. Auditer la gestion de la Socatel et de l’ART ;

17. Restructurer la Poste pour en faire une banque d’épargne national

II) Ce que l’UNDP doit faire dans le domaine des Travaux Publics et du Transport

L’histoire de l’humanité nous enseigne que les communications ont toujours été à l’origine du développement des nations, des échanges commerciaux, de la circulation des biens et des personnes, et de la conquête de nouveaux territoires. Pays intra- continental, et deux (02) fois plus grande que la France et la Belgique réunies, la République Centrafricaine se heurte à quelques obstacles dans la réalisation de son réseau de transports. Toutefois, elle possède de non négligeables atouts qui peuvent atténuer partiellement les effets de ces obstacles.

A. Obstacles

Toute politique de transport en République Centrafricaine doit concerner à la fois et au même degré, les liaisons intérieures du pays et celles entre celui – ci et l’extérieur. A ce double titre, l’immensité du territoire centrafricain (623.000 Km2), sa faiblesse démographique, et l’insuffisance des capitaux susceptibles d’assurer le financement de grands travaux constituent des obstacles majeurs à la politique de relations et d’échanges à l’intérieur du pays. A cela s’ajoute la difficulté grande, entre autres, au plan des échanges, la continentalité du pays : Bangui, la Capitale de la République Centrafricaine se trouve à environ 1500 km de la côte atlantique. Les pluies torrentielles qui couvrent en moyenne et partout 5 à 6 mois de l’année avec des totaux variant entre une moyenne de 500 à 600m/m, posent des problèmes sérieux pour l’aménagement des routes.

B)-Les atouts

Sur le plan des échanges entre les pays du continent africain, la République Centrafricaine possède un atout majeur : sa position au centre géométrique de l’Afrique. Lors que les dirigeants de ce continent décideront de mener une politique d’échanges interafricains comme celle qui était à l’origine de la route transafricaine, la République Centrafricaine sera vraisemblablement le véritable nœud et la plaque tournante de ces relations.

Du point de vue de l’aménagement des réseaux nationaux, des possibilités existent aussi. C’est d’abord la géomorphologie du pays qui n’offre aucun obstacle important au tracé des routes et autres voies. En effet, la RCA est constituée pour les 2/3 de plateaux aux formes tabulaires très facilement accessibles. Quant à la nature du sol, l’abondance des cuirasses latéritiques facilitent énormément tous travaux de construction, à condition bien entendu d’assurer par la suite un entretien permanent.

Enfin du point de vue biogéographique, la majeure partie du couvert végétal est constituée de savane très facilement pénétrable. C’est seulement la région Sud – Ouest qui est véritablement forestière. Elle ne représente somme toute qu’une faible portion du pays.

1-Etat des lieux

La mise en place du réseau de communication remonte aux années 1920, sous l’impulsion du Gouverneur A. Lambin. Conçues en fonction des besoins de la pénétration coloniale et du contrôle du pays, les pistes tracées utilisaient les lignes de partage des eaux. Son évolution est faite de la manière suivante :

A partir de 1949, plus de 2.309 Milliards de Francs CFA du Fonds Industriel de Développement Economique et Social (FIDES) ;

En 1960, la RCA accédait à l’indépendance avec 17.000 km de route et près de 10.000 km de chemins ruraux (RN1 : Bangui – Bossembélé-Bossangoa-Tchad), RN2 : Bangui – Bambari-Bangassou), RN3 : Bossembélé – Bouar, RN4 : Damara – Bouca– Batangafo- Tchad), RN5 : Bangui – Mbaiki- Boda) et la route Préfectorale 5 (Bouar –Bocaranga) ;

En 1980, le réseau routier centrafricain était estimé à 22.500 km environ dont 5.000 km de routes nationales (452 routes bitumées), 11.200 km de pistes rurales, et 6.300 km de routes dites secondaires ;

En 1990, il a été élaboré et mis en œuvre un important projet dénommé « Plan Sectoriel de Transport n°1) grâce aux financements de divers bailleurs de fonds : BM, UE, FAC, l’Allemagne, le PNUD et le Japon ;

1991 -1996, devait être la période de la mise en œuvre du PST I et 1997 – 2000, celle de la mise en place du PST II ;

Suspension dudit projet du fait de la crise militaro politique de 1995 à 1997.

Aujourd’hui, la RCA compte un réseau routier total de 27.000 km toutes catégories confondues dont 834 km de routes bitumées seulement. En terme de praticabilité, il est presqu’inexistant, mis à part les sections asphaltées. A cela s’ajoutent les difficultés suivantes :

Manque d’intensité des trafics intérieurs et extérieurs ;

Faiblesse de mouvements de personnes, de biens et de capitaux ;

Grèvement exorbitant de la valeur des marchandises transportées ;

Insuffisance de ressources financières pour l’entretien et la réhabilitation ;

Détérioration et dégradation saisonnière des routes ;

Contrôle intempestif des services de l’Etat (police, gendarmerie, eaux et forêts, douanes, impôts, phytosanitaire, municipalités) ;

Barrières illégales des bandes armées ;

Restriction du flux des marchandises et des personnes.

2-Les mesures nouvelles

A) La voie routière

Il va de soi que, si l’UNDP veut changer le cours de l’histoire de la République Centrafricaine, et faire gagner au peuple centrafricain sa place dans le concert des nations, les années de sa gouvernance soient placées sous le thème du désenclavement, ce qui veut dire que tout effort du gouvernement devra tendre vers la conception et la mise en œuvre d’une politique devant favoriser l’accentuation des moyens d’échanges tant avec l’intérieur que l’extérieur, et surtout leur multiplication. Il s’agira ici pour l’UNDP de

doter toutes les préfectures et les sous – préfectures de la République Centrafricaine d’un minimum d’équipements des travaux publics : (un) 1 chargeur ; (une) 1 niveleuse ; (un) 1 compacteur ; (une) 1 benne

Cette politique de mise à disposition de matériels avait permis à Jean-Bedel Bokassa de désenclaver le pays, par la desserte régulière de nos provinces par les véhicules de la CNTR. Pour ce faire, il sera important de redynamiser les établissements publics ayant la charge de réhabiliter et d’entretenir les routes, les pistes et les ouvrages d’art, tels que l’ONM et le FER !

Cela veut dire aussi que le pays ne peut pas se contenter des seules voies classiques qui le relient à l’Atlantique, à savoir celle qui lui permet d’atteindre le Cameroun via Bouar ou via Gamboula. Il sera ici question pour l’UNDP d’ouvrir son réseau routier au Soudan via Birao, au Soudan du Sud via Bangassou et Obo. L’idéal serait donc d’avoir des routes asphaltées. Même si les échanges avec les pays limitrophes sont donc bien assurés n’était – ce la dégradation saisonnière des voies par les pluies, il sera important pour l’UNDP de combler le déséquilibre existant entre certaines préfectures et certaines sous-préfectures, et d’ouvrir certaines régions difficiles d’accès, telle que la région du Nord-Est et de l’Est sur le reste du pays.

Fort de ce qui précède, sont formulées les recommandations suivantes :

Renouer avec les partenaires internationaux le dialogue pour une politique de désenclavement de la RCA en termes d’un programme de financement massif pour la modernisation de tout le réseau routier, à l’exemple des pays limitrophes comme le Cameroun et le Congo ;

Mettre à la disposition des structures décentralisées des TP un minimum de matériels d’entretien et de construction de routes, pistes et ouvrages d’arts ;

Affecter systématiquement les ingénieurs des TP, et les techniciens dans les préfectures, les sous – préfectures et les communes ;

Radier de la fonction publique tous les ingénieurs des TP qui exercent la profession d’entrepreneurs et qui utilisent leur statut ou leur position pour se faire octroyer les marchés et y affecter les moyens de l’Etat ;

faire l’audit de tous les dons en équipements et autres matériels dont la République Centrafricaine a été bénéficiaire de la part de certains partenaires, tel que le Japon ;

Ouvrir le dossier Kajima avec la partie japonaise ;

Procéder à la réhabilitation et à la construction systématique de toutes les rues de la capitale et de l’intérieur du pays, à travers la dotation des préfectures et des sous- préfectures des subdivisions des TP ;

Mettre en place des brigades de sécurisation des axes routiers ;

Règlementer les barrières de contrôle des différents services administratifs et mettre un terme à toutes les tracasseries et les actes de rackettages ;

Interdire l’accès du centre ville aux taxis – motos ;

Restructurer tous les offices publics intervenant dans le domaine des TP, tels que le FER, et l’ONM ;

Recréer la Compagnie Nationale de Transport (CNTR) ;

-Dessaisir le Gouvernement de la gestion du BARC.

B) Les voies fluviales

L’essentiel du transport de marchandises de la République Centrafricaine se faisait par le fleuve. Celui – ci reste donc l’artère vitale du pays qui relie Bangui à Brazzaville sur environ 1200 km. Mais, cette voie a un grand inconvénient : la période d’étiage. A cela s’ajoutent les rapides desquels Bangui, la Capitale de la République Centrafricaine a tiré son nom et qui empêchent même les petits bateaux d’atteindre les villes côtières, en aval, de Bangui, comme Djoukou, Kouango, et Mobaye. L’UNDP doit lever tous ces obstacles par les mécanismes :

de dragages et d’utilisation pendant toute l’année de la rivière Sangha ;

de réaménagement du port fluvial de Bangui et de Salo ;

de la redynamisation de la SOCATRAF ;

de sa dotation d’une flotte défiant toute concurrence, en vue de développer ce secteur de transport de loin le moins onéreux ;

de la création d’une unité de marine ou plutôt de l’équipement et de la modernisation des services du bataillon amphibie pour la sécurité des biens et des personnes ;

réactiver avec les pays membres de la Commission Internationale du Bassin du Congo Oubangui – Sangha (CICOS) le projet quadrimaran devant permettre d’assurer le transport de marchandises à moindre coût sur le fleuve Oubangui ;

prendre langue avec l’UE, le Japon, la Chine, l’Allemagne pour la mise en œuvre de ce projet

B) Le transport aérien

Le plus commode, mais le plus onéreux, le transport aérien avait toujours retenu l’attention du Gouvernement sous le régime d’un certain Jean- Bedel Bokassa. En effet, pour ce digne fils de la République Centrafricaine, l’avion doit aller où ne peut pas aller l’automobile afin d’assurer la desserte de tout le pays. De là : Création d’une compagnie aérienne nationale, AIR CENTRAFRIQUE et la réalisation à l’intérieur du pays, dans les chefs – lieux de préfecture, des pistes d’atterrissage et l’organisation des lignes desservant ces pistes ; l’adhésion à AIR AFRIQUE. Mais, depuis lors, les politiques de pilotage à vue ont fini par avoir raison de la vie de ces projets.

1- Etat des lieux

La RCA ne possède à l’heure actuelle que :

Un seul aéroport de classe internationale (Aéroport Bangui M’POKO) d’une piste dont la longueur est de 2.600 mètres mis en exploitation en 1969 ;

41 aérodromes publics ;

2 aérodromes réservés et plusieurs autres privés, exploités par les sociétés de diamant dans les zones minières ;

Pas de compagnie nationale digne de ce nom, comme dans certains pays africains ;

Pas de nombreux vols à destination de Bangui.

2-Ce que l’UNDP doit faire

Il s’agira ici pour l’UNDP de réitérer ce que Jean – Bedel Bokassa a fait en dotant la République Centrafricaine de :

- un aéroport plus moderne que celui de Bangui M’poko ;

- plusieurs aéroports internationaux à l’intérieur du pays ;

- une compagnie aérienne nationale afin de booster les échanges commerciaux avec l’extérieur et l’intérieur du pays, avec des appareils certifiés suivant les normes internationales ;

- une compagnie aérienne nationale devant lier les provinces les unes aux autres, et à la capitale en tout temps et à moindre coût ;

- une multitude de compagnies internationales devant desservir la République Centrafricaine

D)Voie ferroviaire

1-Etat des lieux

Pendant l’époque coloniale, précisément dans les années 50, un projet de construction de chemin de fer était déjà mis au point, à savoir la suite du tronçon Congo-Océan qui devait relier Brazzaville au port de Zinga. Jusqu’à ce jour, la station ferroviaire de Zinga installée en échantillon de gare d’arrivée demeure encore avec tous les rails sous le hangar. Ce projet a été mis en échec par les mouvements indépendantistes, et aucun des multiples gouvernements qui se sont succédé n’a songé à le faire renaître.

2-Ce que l’UNDP doit faire

Cette préoccupation de désenclavement de la RCA doit être relevée par le renouvellement de ce projet avec des investisseurs comme la Chine, qui pourra relier Bangui à Brazzaville, avec un accès direct à Pointe Noire sur la côte Atlantique, et couronnée par la réalisation d’un chemin de fer pouvant ouvrir à la RCA l’accès à l’Atlantique, et à la Mer Rouge. Ce qui lui permettra de vendre les merveilles dont regorgent son sol et son sous-sol, et d’écouler ses produits agricoles vers les pétromonarchies du Golfe.

III) Ce que l’UNDP doit faire dans le domaine du Logement et de l’Urbanisme

1-Etat des lieux

Comme nous le savons, l’une des conséquences de l’accès à la communication, à l’information, et au transport, c’est le développement des villes et des campagnes. Malheureusement, après plus de 50 ans d’accession à l’indépendance, les villes de la RCA gardent encore leurs visages basés sur le modèle colonial des années de la colonisation. Le développement de la ville de Bangui, et celles des provinces, a finalement engendré l’apparition des quartiers périphériques de manière anarchique sans une ligne directrice :

inexistence des rues ;

absence d’eau courante et d’électricité ;

inexistence d’un plan d’urbanisation et d’une politique de construction de logements à loyers modérés ;

absence d’une politique de lotissement et d’affectation de parcelles de terrain viables ou à viabiliser ;

absence d’un plan architectural de construction des bâtiments administratifs, et d’habitat ;

2-Les mesures à prendre par l’UNDP

Il s’agira ici pour l’UNDP de :

faire procéder un état des lieux de tous les bâtiments de l’Etat et des logements administratifs bradés depuis plus de 20 ans ;

Mettre en débet leurs occupants n’ayant pas justifié de leur quittance d’acquisition ;

réquisitionner pour cause d’utilité publique toutes les parcelles de terrain et tous les bâtiments administratifs dont le prix de cession est inférieur à leur coût de réalisation ;

construire une nouvelle ville administrative, à l’exemple de la ville de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire ;

faire de la ville de Bangui, une ville économique avec la création et l’aménagement du port fluvial ;

construire et mettre à la disposition des fonctionnaires et agents des logements à location – vente tant à Bangui que dans nos préfectures, sous – préfectures, communes et villages ;

lotir et mettre des parcelles de terrain à la disposition du citoyen, au prorata de ses revenus ;

urbaniser les quartiers existants par la construction et l’entretien des ruelles et des canaux de canalisation pour l’assainissement ;

revoir les plans d’urbanisation de nos villes ;

procéder à l’aménagement des espaces périurbains de nos villes ;

disposer d’un outil d’information de gestion des édifices publics ;

créer des sociétés de construction immobilières dont la mission est de procéder à des travaux de construction des bâtiments des cités dans les villes et de construire des bâtiments sociaux, tels que dans les zones de LAKOUANGA, de SICA 1, SICA2… ;

Procéder aux travaux d’aménagement des zones non urbanisées de nos villes ;

Vendre viables toutes les zones de nos villes à travers l’installation d’eau et d’électricité ;

Procéder à l’indentification des rues et des locaux.

Membre de la Commission

1. YAMALET Edouard, Expert en Communication de l’UNDP, Chef de file,

2. YENZAPA Henri, Historien

3. SANGBATE Magloire, Spécialiste des questions religieuses

4. MOLAYE Apollinaire Expert en nouvelles technologies de l’information

5. LONGBA Albert, Expert en Génie civile, spécialiste des grands travaux

L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE

DECENTRALISATION ET REGIONALISATION

1. Historique

L’Administration territoriale étant en contact direct avec la population, l’on peut présumer que c’est par son canal principalement que les pouvoirs publics centraux doivent assurer la participation des masses rurales ou de la population à leur développement. A cet effet, elle doit continuer à assurer toutes les missions dont elle est traditionnellement investie étant entendu qu’elle apparait désormais comme un instrument essentiel au développement politico économique et sociale ou l’élaboration et l’exécution des programmes de croissance ne peuvent se concevoir sans la participation des citoyens.

C’est dans ce contexte qu’au lendemain de son indépendance la République Centrafricaine s’est engagée dans la reforme de l’Administration du territoire à travers la politique de décentralisation, régionalisation. Ainsi en 2003 le gouvernement a replacé la relance de l’Administration du territoire et des collectivités locales au centre de sa politique en plaçant la Gouvernance et toutes ses composantes comme 2e pilier du DSRP 2 avec pour vision à l’horizon 2015 « une administration territoriale performante et efficace avec des instances locales élues des services déconcentrés dotés de moyens adéquats et capables de fournir des services de qualité aux populations devenues à la fois acteurs et bénéficiaire ».

Cette relance a fait l’objet de plusieurs études qui ont abouti à des projets de textes dont l’UNDP sitôt parvenu au pouvoir se verra dans quelle condition pourra les exécuter dans le cadre de sa politique de projet de Société.

2. Etat des lieux

Cependant, l’Administration du Territoire fait face à des nombreux problèmes comme en témoigne cet état de lieux.

Extrême centralisation de l’Administration malgré l’existence des services déconcentrés.

Immobilisme des services déconcentrés lié à l’insuffisance des moyens de fonctionnement.

Inexistence des structures de coordination régionale des fonctions Administratives

Inexistante ou délabrement des infrastructures Administrative pour la plupart datant de la colonisation.

Insuffisance des cadres qualifiés compétents pour remplir leur mission

Politisation dans la nomination à la fonction d’Autorité

Incapacité des communautés rurales à saisir la signification de la politique Gouvernementale et la portée de celle-ci.

Incapacité des Gouvernements à résoudre sérieusement les problèmes au moyen d’une planification rationnellement conçue et exécuté, à assumer une coordination efficace au niveau local, ainsi qu’à suscité une participation populaire au programme de Développement.

L’Inadéquation des textes de loi et les pratiques administratives ;

les régions créées par la loi n° 96.013 du 13 janvier 1996 portant création desdites régions et fixant leurs limites territoriales ne disposent jusqu’à ce jour d’aucune structure administrative ; et

les communes sont administrées par des délégations spéciales, faute d’élections municipales non organisées depuis plus de trente (30) ans avec pour conséquence, la mauvaise gestion du patrimoine communal.

Pour remédier à tous ces problèmes qui constituent un blocage dans le développement de l’Administration l’UNDP dans sa nouvelle vision de politique générale envisage faire de l’Administration Territoriale une Administration de Développement de type participatif et communautaire.

3. Vision de l’UNDP

L’UNDP opte pour un développement équilibré des régions en intégrant la dimension participative dans la perspective de la mise en œuvre de la politique d’aménagement du territoire.

Pour faciliter la compréhension des uns et des autres la définition de certains concepts de base s’avère nécessaire.

Par opposition à la concentration qui est un système Administratif dans lequel le pouvoir de décision est concentré au centre de l’appareil de l’Etat la Décentralisation est un système Administratif dans lequel sont déléguées certaines attributions du pouvoir Central des Services Administratifs Régionaux et Locaux.

La Décentralisation par contre est le pouvoir reconnu à diverses entités de s’administrer librement. Elle se traduit par le transfert d’attribution de l’Etat administrations juridiquement distinctes et bénéficiant sous la surveillance de l’Etat d’une certaine autonomie de gestion. En d’autres termes la Décentralisation est la règle générale de transfert de compétences (attributions et moyens propres) entre les différentes collectivités territoriales (Régions et Communes) qui l’exercent sous le contrôle de l’Etat.

4. Objectif Général

L’UNDP à travers toutes ces actions envisagées compte apporter sa contribution dans la réduction de la pauvreté en République Centrafricaine par le processus d’implication des communautés de base au programme national de développement par une prise en compte également des réalités sociales , économiques et culturelles dans l’élaboration des programmes de développement régional dans l’intérêt des bénéficiaires directs, ceci dans le cadre de la politique de décentralisation et régionalisation.

5. Objectifs Spécifiques

Transférer les compétences au niveau local intégrant la population au processus de développement au niveau de la base.

Renforcer la mise en œuvre de la régionalisation à travers les 10 pôles de développement en vue de réduire l’exode rural et la création des nouveaux emplois des jeunes;

renforcer le cadre institutionnel de contrôle et du processus de décentralisation par la nomination sur l’ensemble du Territoire des Gouverneurs, des Préfets et des Sous Préfets

renforcer les capacités des services déconcentrés et décentralisés en vue de garantir une déconcentration et une décentralisation effectives ;

organiser les élections régionales et municipales en vue de consolider une démocratie totale ;

rendre opérationnelles les régions administratives ;

rendre dynamique les services centraux du Département par le renforcement de leurs capacités humaines, matérielles et financières ;

réfectionner et/ou construire les bâtiments administratifs servant de bureaux et résidences des gouverneurs, des préfets et sous-préfets et Chefs de Postes de contrôles administratifs.

procéder à la réforme de l’Administration pour les mettre au service du développement ;

renforcer les capacités des acteurs en vue de répondre aux aspirations liées à leur mission la formation, l’éducation, la sensibilisation selon les actions prioritaires qui seront menées au niveau de la base.

6. Actions prioritaires à mener

L’UNDP comptera mettre en œuvre une série d’actions qui s’articule autour des axes suivants :

1. Renforcement des capacités des cadres au niveau des services centraux, déconcentrés et décentralisés.

En vue de renforcer les capacités humaines des services centraux, déconcentrés et décentralisés, il sera envisagé de : (i) former les cadres dans le domaine des finances locales ; (ii) former les cadres dans le domaine de la planification stratégique ; (iii) recycler et perfectionner les agents des services centraux dans le cadre de l’administration générale à l’ENAM ; (iv) former en informatique (bureautique, programmation et maintenance) les agents des services centraux ; (v) instaurer la formation continue des secrétaires généraux et des comptables des mairies à l’ENAM et (vi) organiser annuellement la conférence des préfets. Dans le cadre du renforcement des capacités matérielles des services centraux, déconcentrés et décentralisés, il s’agira de doter les inspecteurs centraux, les chargés de mission, les directeurs généraux, les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets en moyens roulants et en équipements bureautiques et informatiques. Les institutions ne seront respectées que si elles sont mieux logées. Il est donc envisagé (i) de réhabiliter l’immeuble du Building administratif ; et (ii) de construire ou réhabiliter les bureaux et résidences des gouverneurs, préfets et sous-préfets.

2. Promotion de la démocratie locale.

Il s’agira d’organiser les élections régionales et municipales. Cette démocratie locale se justifiera par une dévolution des pouvoirs aux autorités locales élues qui jouissent d’une autonomie relative

3. En matière de décentralisation :

Le processus de décentralisation qui a démarré en 1995 connaît les principaux obstacles suivants : (i) l’absence de textes fondamentaux réglementant la politique de décentralisation et de régionalisation ; (ii) la faible appropriation du concept de décentralisation et de régionalisation par la population et les autres acteurs (administrations, société civile et partenaires au développement) ; et (iii) les difficultés d’ancrage réel entre les programmes de pôles de développement et la décentralisation.

Face à ces problèmes, un processus de renforcement des capacités du Haut Commissariat à la Décentralisation a été initié avec la formation de 100 maires à Bangui et Bambari et une campagne d’information et de sensibilisation de la population sur le processus de décentralisation. De plus, depuis 2008, le processus de la décentralisation a été relancé et un Programme Cadre de Gouvernance Démocratique et Décentralisation (PCGD) a été formulé et mis en œuvre. Celui-ci a permis de renforcer la cadre institutionnel du Haut Commissariat à la Décentralisation et à la Régionalisation.

Les défis du secteur visent à :

(i) relancer le processus de décentralisation ;

(ii) renforcer le développement local par le processus de la décentralisation ;

(iii) transférer les compétences de l’État aux régions et aux communes ;

(iv) créer un fonds d’équipement des collectivités territoriales ;

(v) mettre en place le statut du corps préfectoral ;

(vi) élaborer le projet de loi sur le statut de la capitale Bangui ;

(vii) élaborer le projet de loi déterminant les ressources financières de la ville de Bangui ; et

(viii) élaborer le projet de loi portant financement des collectivités territoriales.

Les actions prioritaires de l’UNDP sur les années à venir porteront sur :

L’actualisation et le renforcement du cadre institutionnel et juridique de la décentralisation de manière participative. Il s’agira de renforcer les capacités du dispositif institutionnel et d’organiser les États Généraux de la décentralisation et

la réforme de l’administration du territoire

Il s’agira de mettre en place un cadre légal et règlementaire en vue de rendre opérationnelles les structures déconcentrées de l’État, il est envisagé de rendre fonctionnelles les structures déconcentrées de l’État et de faire diriger les collectivités territoriales par des organes élus.

Pour qu’il ait transfert de compétences quatre (4) conditions doivent être réunies.

L’Institution décentralisée doit posséder sa propre personnalité juridique distincte de l’Etat

Les autorités décentralisées sont élues par les citoyens

L’Institution décentralisée se voit doter de compétences spécifiques destinées à répondre aux besoins du territoire ou du service géré.

Enfin la décentralisation est une forme d’autonomie et non d’indépendance, les institutions décentralisées deviennent intégrées à l’Etat, lequel exerce sur elles un contrôlé de légalité et non plus de tutelle. D’ailleurs c’est à cet effet, qu’un projet de loi va circonscrire les modalités pratiques de leur fonctionnement qui détermine les domaines de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales qui les exercent sous son contrôle dans le but de :

Garantir l’indivisibilité de l’Etat et l’Unité Nationale

Garantir la solidarité entre les différentes entités en vue d’assurer un équilibre régionale et local par un système de péréquation nationale ou régionale

Encourager l’inter communalité et la coopération décentralisée à l’échelon régional, national et international

Définir les stratégies avec des étapes contrôlables de mise en œuvre de la politique nationale de décentralisation

Assurer une déconcentration effective des services techniques de l’Etat en vue d’appuyer le processus.

En même temps au niveau des circonscriptions administratives, des collectivités territoriales et des communautés de base une organisation sera faite en vue de leur fonctionnement

7. Bénéficiaires directs et indirects

L’Administration du Territoire et les Collectivités sont les bénéficiaires de ce programme

8. Disposition institutionnelle

Les principaux bénéficiaires de toutes ces activités seront le département de l’Administration du Territoire avec les autres Départements fournisseurs des prestations des biens et services sociaux de base tels que : les services des TP (aménagements des routes, voiries, assainissements etc.) l’éducation à travers la construction des écoles, des centres de formation, des universités, l’alphabétisation, les constructions des hôpitaux, formation sanitaire, centre de soin, le Développement Rural, la vulgarisation de l’Agriculture et l’élevage.

9. Suivi et Evaluation de la mise en œuvre de la feuille de route

L’Etat, l’Administration du Territoire, les gouvernorats et les autres Département concernés seront impliqués dans la mise en œuvre et le suivi à travers le rapport de progrès semestriel et annuel.

En résumé : la réforme de l’Administration du Territoire qui devra démarrer par l’élaboration et l’adoption des textes de base relatif à la politique de la décentralisation et de la régionalisation suscitera des grands moyens humains matériels et financiers pour sa mis en œuvre. Surtout qu’il s’agit de changer le visage de l’administration traditionnelle pour une administration de développement.

Il sera question de :

Constructions des Infrastructures modernes et nécessaires pour servir de locaux Administratif et de logements pour les nouvelles Autorités.

Procéder au renforcement des capacités des cadres par la formation et le recyclage.

Doter les nouveaux organes des moyens financiers, matériels et humains en vu de leur fonctionnement.

Veiller aux actions mener par les différents départements impliqués dans la politique de décentralisation au niveau régional.

Chef de file : MONGBI ADRAMANE, Expert en Administration

Membres : SAMMY Benjamin Yvon, Spécialiste en Administration

KOYASSANGOU Gilbert, Ingénieur Informaticien

KOBELEMBI Frédéric, Démographe

SANTE, AFFAIRES SOCIALES ET GENRE

I – ANALYSE DE SITUATION SANITAIRE ET SOCIALE (Etat des lieux)

Ces projets de société tirent leur substance des études études et des analyses réalisées sur l’état des lieux de l’Action Sociale et du système de santé qui l’ont précédé, notamment le plan de réponses humanitaires des Nations Unies, l’enquête MICS 4, le PNDS2, le SNIS etc.… En effet, la situation socio-économique très dégradée de la République Centrafricaine, conséquente de plusieurs mutineries et rebellions à répétition avec comme corollaires la fragilisation du tissu social et communautaire mais aussi l’exclusion sociale, oblige aujourd’hui à envisager une réflexion sur une nouvelle approche d’action sanitaire et sociale fondée sur le droit des familles à participer aux efforts de développement socio-économique de leurs milieux respectifs à travers le secteur social communément appelé système de santé et service ou action sociale. C’est une forme de développement social qui, pour être durable, doit être essentiellement endogène au plan des idées, des ressources et des partenaires impliqués dans la mise en œuvre des initiatives locales.

Autrefois, la planification du secteur social (santé, éducation, action sociale, eau et assainissement….) conçue sur le modèle traditionnel était parfois perçue de façon abstraite par les populations car celle-ci était basée sur la gratuité des prestations, l’assistanat ou l’appui aux indigents. Ces diverses pratiques du passé ont contribué à réduire les populations au rang des éternels assistés, engendrant ainsi des discriminations et les inégalités sociales notamment à l’égard des femmes et des groupes sociaux vulnérables

A- LA SANTE PUBLIQUE

B- LA SANTE PUBLIQUE

Etat des lieux à développer

II – VISION DE L’UNDP EN MATIERE DE SANTE PUBLIQUE

La vision de l’UNDP en matière de santé est fondée sur une perspective d’amélioration de l’espérance de vie et de la qualité de vie du peuple centrafricain qui passe par la lutte contre la pauvreté avec un accent sur la bonne gouvernance, la capacité de l’Etat et des partenaires à mettre en œuvre ces projets de société en matière de santé.

III – OBJECTIFS DES Du PROJETS DE SOCIETE EN MATIERE DE SANTE

3.1 : Objectif général

Ces projets de société sont élaborés pour Ccontribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations centrafricaines, en particulier les couches les plus vulnérables et les plus pauvres

3.2 : Objectifs spécifiques

améliorer renforcer la performance du système de la santé

améliorer le cadre physique et environnemental de vie des populations

réduire renforcer la lutte contre le taux de morbidité et de mortalité materno-infantile liées aux maladies transmissibles et non transmissibles ainsi que les endémies négligées.

Renforcer les capacités techniques et fonctionnelles des formations sanitair

IV- AXES STRATEGIQUES INHERENTS AU SECTEUR DE SANTE

La stratégie d’intervention qui sous-tend ces projets de société se décline en quatre(4) axes, à savoir :

L’offre des soins de santé à toutes les populations centrafricaines où qu’elles se trouvent, et si nécessaire avec des services de soins mobiles

Le rétablissement du service clinique de manière progressive en fonction du niveau de sécurité par région sanitaire à travers des unités mobiles

Le redéploiement du personnel de santé et la mise en place des conditions de retour des cadres et agents déplacés à leurs postes de travail

V- PUBLIC CIBLE

La population concernée pour la qualification en cible est celle issue du dernier RGPH de 2003 extrapolée avec un taux de croissance de l’ordre de 2,5%.

Aussi, la programmation de la mise en œuvre des projets de société pour la réalisation des infrastructures et des équipements sanitaires sera prioritairement orientée vers les zones présentant un niveau de sécurité peu critique,

Un appui particulier sera mis sur les personnes déplacées internes et externes ainsi que sur le personnel de santé afin de faciliter leur retour à leurs domiciles et à leurs postes respectifs

VI – PRINCIPAUX DOMAINES D’INTERVENTION DU SECTEUR DE LA SANTE

DANS LE CADRE DES PROJETS DE SOCIETE DE L’UNDP

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa vision et de ses objectifs, l’UNDP envisage d’intervenir dans cinq (5) domaines comme projets de société, à savoir :

6.1 : Le renforcement de la gouvernance et du cadre institutionnel du Ministère de la Santé Publique et de la population.

Ce domaine vise entre autres à :

Mettre à la disposition de tous les acteurs et partenaires de santé toutes les informations utiles pour l’action sanitaire

Mettre renforcer en place un le dispositif de planification, de programmation, dé budgétisation et de suivi-évaluation des activités de santé à tous les niveaux

Renforcer Améliorer la coordination des services de santé tant au niveau central que déconcentré

Assurer la coordination des partenaires (ONG, SNU et autres) intervenant dans le domaine de la santé.

6.2 : La mise en place d’un paquet minimum et complémentaire d’activités sanitaires

Ce projet consiste à doter les services de santé des ressources humaines, matérielles et méthodologiques en vue de la mise en œuvre des activités, notamment par :

La remise en état de fonctionnement de toutes les structures sanitaires à tous les niveaux opérationnels et intermédiaires ;

La dotation des formations de ressources adéquates (véhicules, équipements, notamment le scanner dans toutes les régions sanitaires …) ;

Le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles d’approvisionnement en médicaments, en vaccins, d’un dispositif de transfusion sanguine et d’autres consommables biomédicaux et chirurgicaux ;

L’introduction du système de gestion d’hygiène hospitalière (destruction des déchets et des ordures dans au moins 50% de formations sanitaires) ;

Le renforcement du programme déploiement des séances et des campagnes d’IEC, de Communication pour un Changement de comportement (CCC) et de mobilisation communautaire dans toutes les formations sanitaires

6.3 : Le domaine de la santé de la mère et de l’enfant

Il s’agit d’assurer au couple mère-enfant une couverture sanitaire optimale par la réalisation des services de santé ci-après :

La Le renforcement de la prise en charge correcte de la grossesse et de l’accouchement

Le renforcement de la La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant

La prise en charge de tous les cas de malnutrition grave et modérée en ambulatoire et en unité thérapeutique

L’amélioration de la couverture vaccinale des mères et des enfants contre les maladies transmissiblesd’enfance (Polio, fièvre jaune etc.)

Le développement et la mise en œuvre des protocoles de prise en charge des victimes des abus sexuels.

6.4 : La lutte contre les principales maladies

Il s’agira dans ce domaine d’assurer de :

renforcement de lLa prise en charge des maladies transmissibles telles que la tuberculose, le paludisme, le VIH/SIDA notamment renforcer la prévention et la prise en charge par les ARV des15000 Personnes vivant avec le VIH… ;

La détection et la prise en charge des maladies non transmissibles (diabète, HTA, prostate…), des maladies endémiques négligées (trypanosomiase) ainsi que les cas de dépression mentale

6.5 : Le domaine des urgences et des catastrophes

Les projets de société élaborés dans ce domaine visent à améliorer les services suivants :

Le renforcement de la a prise en charge correcte des épidémies à travers des réponses précises aux flambées épidémiques

La prise en charge des catastrophes telles que les accidents de circulation, les brûlures en cas d’incendie, les inondations etc. ;

VII- FINANCEMENT DES PROJETS DE SANTE DES POPULATIONS

Ce financement s’inscrira dans le cadre de la coopération internationale et du partenariat Cela consistera à :

Développer et à mettre à jour une base de données sur les ressources financières devant être alimenté par partenaires du système de santé (Agences du Système des Nations Unies : OMS, UNICEF, UNFPA, PNUD), les ONG humanitaire

Développer un système d’assurance maladie pour les travailleurs

Développer un mécanisme de subvention aux formations sanitaires en mettant en place la gratuité pour les personnes démunies

Réguler la tarification des soins dans les formations sanitaires

VIII – SYSTEME DE SUIVI- EVALUATION DES PROJETS

Il s’agira d’améliorer la coordination et le suivi-évaluation de toutes les interventions et de tous les intervenants du secteur. Deux actions prioritaires ont été retenues :

la réalisation des études et des opérations de collecte de données permettant de suivre l’épidémie et les progrès de la réponse nationale

le renforcement des capacités du SNIS à disposer des données désagrégées fiables en matière de santé.

B.L’ACTION SOCIALE ET LA PROMOTION DU GENRE

II - VISION DE L’UNDP EN MATIERE D’ACTION SOCIALE ET PROMOTION DE L’EQUITE ET DE L’EGALITE ENTRE LES SEXES (GENRE)

La vision à long terme de l’UNDP est de « faire de la RCA un pays émergent, bâti sur une économie diversifiée, durable et harmonieusement répartie sur le territoire national, un Etat moderne ouvert sur le monde, attaché à une éthique et à l’innovation technologique».

De ce fait, l’UNDP est engagée à poursuivre les efforts pour réaliser une profonde transformation des structures socio-économiques du pays à l’orée de 2020 afin de garantir à l’ensemble des familles l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable, nutrition, logement, formation, emploi …) et la jouissance des droits fondamentaux contenus dans les principaux axes d’intervention ci-après

III LES OBJECTIFS DE L’UNDP A TRAVERS SES PROJETS DE DEVELOPPEMENT SOCIAL

3.1 : Objectif général

L’UNDP a pour objectif de promouvoir une croissance forte favorable aux pauvres et au développement humain durable en vue de l’amélioration du bien-être des populations sur la base des idéaux propres à l’UNDP.

3.2 : Objectifs spécifiques

considérer le travail comme la première forme de libération des énergies productrices et transformatives de la société et le moyen de réalisation individuelle et collective pour s’affranchir de la pauvreté ;

défendre les vertus d’union, de la paix, de liberté, d’égalité, de justice sociale et du progrès.

considérer la paix et la sécurité humaine comme un atout du développement

IV- LA STRATEGIE (METHODOLOGIE) ET LA STRUCTURE D’APPUI A L’ACTION SOCIALE ET LE GENRE DANS LE CADRE DE LA DYNAMISATION DE L’UNDP

4.1 : La stratégie ou la méthodologie d’intervention

La stratégie d’intervention préconisée dans ce cadre est basée sur la méthode du Développement Communautaire ou le Développement conduit par la Communauté qui est une démarche d’animation centrée sur la pleine participation des communautés à l’expression de leurs préoccupations, de leurs besoins ainsi que la manifestation de leur engagement à la mise en œuvre des projets de développement socio-économique participatif devant être appuyés par le parti.

4.2 : La structure d’appui à l’Action sociale et à la promotion de l’équité et de l’égalité (genre) : Le Comité de coordination communale (CCC)3 cette structure placée sous la responsabilité du conseil municipal, base de la planification, et la section de l’UNDP, sera constituée de l’ensemble des organisations sociales du milieu, à savoir : les Comités de Gestion des Soins de Santé Primaire/IB (COGES), les Comités de Gestion d’Eau et d’Assainissement (COGEA), les Groupements d’intérêts Ruraux (GIR),les Groupements agro-pastoraux (GAP), les groupements féminins (GF),les groupements pré-coopératifs, les groupements d’Intérêts Pastoraux (GIP) etc.…qui constitueront les centres de l’auto-analyse communautaire, de la concertation, de la prise de décision et d’engagement dans la mise en œuvre des projets développement

V- PUBLIC CIBLE

La population ciblée pour les projets de société de l’action sociale et la promotion du genre (équité et égalité de sexe) devant bénéficier de l’appui de l’UNDP sera constituée de :

Les familles déplacées internes ou externes ;

Les personnes vulnérables (orphelins, enfants abandonnés, enfants soldats, mères d’enfants, vieillards, veuves, handicapées) ;

Les retraités et les personnes démunies ;

Les femmes victimes de violences et de discriminations ;

Les familles membres des organisations à assises communautaires (OAC)

VI- PRINCIP1UX AXES D’INTERVENTION DE L’UNDP ENMATIERE D’ACTION SOCIALE ET LA PROMOTION DU GENRE (Promotion de l’équité et égalité entre les sexes)

6.1 : Le Programme de promotion du genre (’équité et égalité entre les sexes)

Le secteur genre qui est transversal forme un espace d’intégration et d’articulation horizontale de la politique du parti relative à la promotion de l’égalité et de l’équité entre l’homme et la femme.

En effet, la situation de le femme Centrafricaine occupe une place de choix dans le développement social en fonction du rôle fondamental qu’elle joue dans la société comme maitresse de la maison, procréatrice, éducatrice de premier rang, consolatrice dans les conflits sociaux etc.

A cet effet, des projets spécifiques seront initiés en vue de l’autonomisation des femmes pour favoriser leur pleine participation aux actions de développement ainsi qu’aux instances de concertation et de prise de décision entant qu’actrices et interlocutrices valables dans leurs milieux.

Aussi, avec l’appui des partenaires au développement, des projets de lutte contre les violences sexuelles, les pratiques traditionnelles néfastes et toutes les formes d’exploitation de la femme seront initiés pour permettre à celle-ci de jouir pleinement de statut dans la société.

Le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des acteurs centraux, régionaux et locaux de développement pour la promotion de l’Egalité et de l’Equité de genre. Il s’agira :

d’apporter un appui à l’opérationnalisation du cadre institutionnel et technique de mise en œuvre de la politique nationale de promotion de l’égalité et de l’équité ;

de mettre en place un dispositif pour promouvoir l’intégration systématique des questions de genre dans les politiques, programmes et plan nationaux de développement

d’informer, d’éduquer et de communiquer avec les femmes et les familles sur le processus de changement de comportement pour développement.

La promotion de la Participation citoyenne inclusive des hommes et des femmes dans le cadre de la consolidation de la paix et de la gouvernance démocratique. Les principales mesures envisagées consistent à :

soutenir la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire favorable à la participation des femmes aux instances de négociation et de décision

assurer un égal exercice des droits civiques et politiques des femmes et des hommes à tous les niveaux

La réduction de la pauvreté et des disparités socio-économiques : pour y parvenir, le parti retiendra les actions suivantes : i) l’accès des producteurs et productrices ruraux aux intrants agricoles et pastoraux et ii) l’encadrement de proximité des agriculteurs et agricultrices pour la diversification des activités productives, la promotion de l’emploi des jeunes et de l’entreprenariat féminin

6.2 : Le Programme de protection des droits des groupes sociaux vulnérables,

de solidarité et d’action humanitaire

Ce programme traitera des activités en faveur des enfants mineurs sans soutien, des orphelins, des veuves, des enfants soldats, des retraités, des personnes handicapées et du 3eâge, des personnes affectées ou infectées par le VIH/SIDA… souvent rejetées.

A l’issue des enquêtes sociales qui seront réalisées dans les communautés et après l’analyse des situations spécifiques conséquentes, des projets d’appui à ces groupes sociaux marginalisés seront initiés pour leur insertion et leur prise en charge multiforme en vue de l’amélioration de l’accès de ces groupes vulnérables au droit et à la justice, l’intensification de la lutte contre les violences basées sur le genre et sur la sorcellerie, les déplacements forcés, les sans abris, les enfants abandonnés ou désavoués par leurs parents de suite de viol ou d’incapacité parentale, des femmes violées et infectées …

Les principales mesures envisagées dans le cadre de la mise en place d’un dispositif pilote d’assistance juridique et judiciaire aux groupes vulnérables notamment les femmes et les mineures sont :

L’intensification de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (GBV) et sur la sorcellerie

L’intégration des familles déplacées dans leurs milieux de résidence ;

L’appui à la réhabilitation ou la construction des logements détruits ;

L’appui à la réinsertion et l’intégration des groupes sociaux disloqués,

notamment les orphelins et les enfants soldats;

l’organisation et la redynamisation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en vue de la prise en charge correcte des retraités par le versement régulier de leurs pensions, la gratuité de leurs soins et l’octroi des microcrédits en vue des activités Génératrices des Revenus (AGR) ;

L’appui à la prise en charge psycho-sociale et matérielle des victimes de ces violations, des exactions et des destructions des biens etc.…

6.3. Le Programme d’appui des organisations locales de base à l’auto-promotion

Très souvent, des projets d’actions communautaires échouent du fait que les principaux acteurs locaux ne sont pas pleinement impliqués dans le processus de leur mise en œuvre ; et de ce fait, ils ne maitrisent pas les taches à accomplir ou ne les approprient pas.

Ainsi, ce programme vise non seulement à amener les communautés à participer pleinement à toutes les phases de réalisation des projets mais surtout à :

jouer des rôles déterminants dans la gestion communautaire de ces projets qui porteront entre autres sur l’agriculture, l’élevage, la santé, l’eau et l’assainissement à travers l’aménagement des points d’eau (source, puits, forage) et de l’habitat, la scolarisation des enfants et surtout des filles, l’alphabétisation des adultes, etc.…

maitriser et à pérenniser les acquis en vue d’un développement social durable du milieu.

6.4 : Le programme de l’Economie sociale

6.4.1: Contexte

La vision de l’UNDP pour œuvrer à la promotion et à l’essor de l’économie sociale en République Centrafricaine, interpelle son candidat à l’élection de 2015 avec des propositions sur lesquelles il devra se prononcer.

En effet, Il est enfin temps d’accorder à l’économie sociale la place qui lui revient et de favoriser ainsi une économie citoyenne mettant l’être humain et le bien commun au centre de ses préoccupations.

L’économie sociale et solidaire est un grand secteur économique encore peu connu, qui se caractérise par la nature de ses entreprises (associations, mutuelles, coopératives) et ses principes de fonctionnement (gestion démocratique, finalité d’intérêt générale, etc.). Elle est source de compétitivité en matière de production, de redistribution de richesses et de création d’emplois ainsi qu’une composante importante des différentes politiques publiques prioritaires actuelles.

6.4.2 : Vision de l’UNDP en matière d’Economie sociale

L’économie sociale est un grand secteur économique encore peu connu, voire mal connu. Elle est source de compétitivité en matière de production, de redistribution de richesses et de création d’emplois ainsi qu’une composante importante des différentes politiques publiques prioritaires actuelles. L’UNDP va largement concourir à son essor, tant en termes de rayonnement dans la société que de formation, d’insertion et de recherche qu’en tant qu’acteur social et économique engagé dans la ville et les régions. Quelle réalité aujourd’hui, quelles projections ? Quels engagements possibles ?

Un projet de loi de reconnaissance de l’ESS et de ses acteurs est d’ailleurs en préparation.

6.4.3: Objectifs

Créer un cadre propice au dialogue entre acteurs, universités et étudiants ;

 Favoriser un espace de rencontres, d’échange de bonnes pratiques et de réflexion autour d’ateliers experts ;

 Renforcer l’attractivité de jeunes et des responsables de formation, étudiants, en les sensibilisant aux enjeux d’une économie plus responsable ;

 Recruter des jeunes et étudiants des universités et écoles professionnelles

6.5 : Le Programme de renforcement des capacités des acteurs

Aucune action de développement social ne peut être durable sans la formation des principaux acteurs impliqués dans sa mise en œuvre et sans les ressources conséquentes.

De ce fait, il sera envisagé :

le renforcement périodique de capacités des principaux acteurs à travers des ateliers thématiques, des échanges d’expériences ;

des descentes régulières sur le terrain sous forme de tournées, de réunions de coordination en vue de vérifier l’état de réalisation des activités ;

l’organisation des évaluations périodiques des réalisations afin de proposer des orientations des projets mis en œuvre ;

la mise à disposition des ressources matérielles et financières suffisantes performantes pour la réalisation des activités sur le terrain

VII. FINANCEMENT DES PROJETS DE SOCIETE EN DE L’ACTION SOCIALE ET LE GENRE

A priori, le Comité de Coordination communale (CCC) n’a pas de budget prévisionnel, mais toutefois, les budgets des services sectoriels seraient préparés au sein du comité afin de permettre un minimum d’homogénéité dans le fonctionnement des activités en attendant des appuis extérieurs provenant des ONG, des Agences du système des Nations unies (PNUD,OMS,PAM,UNICEF, UNFPA, UNHRC, OCHA…), des aides bilatérales et multilatérales.

Pour être efficace, cette initiative exige une excellente coordination verticale à travers :

la création d’un fonds commun d’intervention qui constituerait un « fonds de dépannage inter-service » et qui serait géré par le comité. Car l’existence de ce fonds permettrait de créer des synergies en fonction des situations en vue ;

la création d’un budget régional de développement dans le cadre de la régionalisation du plan dans le moyen ou le long ter

VIII-: LE SUIVI-EVALUATION DU PROGRAMME DE L’ACTION SOCIALE

ET LE GENRE AVEC L’APPUI DE L’UNDP

Le suivi et l’évaluation de ce programme se feront au rythme de la réalisation des projets mis en œuvre ainsi que du planning préalablement établi.

Le CCC est donc chargé de la mise en œuvre du dispositif de suivi et de l’évaluation des actions entreprises. A ce titre, des outils y relatifs ainsi que des études et des enquêtes doivent être menées en cas de besoin pour recueillir des informations complémentaires nécessaires à la mise en œuvre des projets.

Les acteurs de mise en œuvre du Programme de développement social de l’UNDP soumettront des rapports périodiques relatifs aux résultats obtenus devant justifier l’utilisation des ressources allouées telles que prévues dans les plans de travail annuels ou trimestriels.

Les rapports trimestriels d’activités seront élaborés par les acteurs de mise en œuvre (CCC, ONG et autres) et transmis au conseil municipal et à la section de l’UNDP pour suivi et orientations pratique

IX - CONCLUSION

Comme disait le Directeur Camerounais du Développement Communautaire : « Il n’y aucun développement durable d’un pays sans une politique de développement social participatif », fin de citation. De ce fait, l’UNDP utilisera la méthode du Développement Communautaire comme la pierre angulaire de développement durable à travers la participation active, libre et consciente des populations bénéficiaires, sur la base des stratégies et des structures sanitaires et sociales adaptées et bien menées sur le terrain en vue de la défense de leurs droits à la santé et la recherche de leur bien-être social..

Ce qui garantirait l’appropriation des actions ou des projets par les populations elles-mêmes et la pérennisation des acquis dans un court, moyen et long terme..

SOMION Albert, Inspecteur de l’Action sociale et sanitaire, Chef de file

MOCKOLA Eric, Sociologue, Planificateur, membre

Commenter cet article